Séminaire général du CERC /
Programme 2024-2025, maj 05 11 2024
1) mardi 8 octobre 2024 : séance sur la recherche-création, avec Xin Tan (doctorante de l'Université de Montréal et de l'USN) et de Camille Bortier (chercheuse invitée de l'Université d'Anvers ) animée par Sophie Rabau
A 524 12H30-14H30
“A partir de la présentation des travaux de thèse de Xin Tan (Université de Montréal/ Sorbonne Nouvelle) et de Camille Bortier (université d’Antwerpen, chercheure invitée au CERC ce semestre), cette séance pourra être l’occasion d’engager une réflexion et un débat collectif sur la recherchecréation dans le domaine littéraire. On pourra s’interroger sur la diversité des pratiques dans ce domaine (et au passage distinguer, ou pas, recherche-création et critique créative), sur la place de cette discipline au sein de la littérature générale et comparée, sur le sens du trait d’union qui pose sans l’élucider un rapport entre la recherche et la création, mais surtout se demander ce que présuppose l’idée même de recherche-création : quelle est cette recherche si peu créative en soi qu’elle doit aller chercher ailleurs la création, quelle est cette création qui ne chercherait pas ; quel est l’envers de la recherche-création et que dit son émergence de nos autres pratiques, quel manque vient-elle réparer, quelle frontière franchit-elle, ou, au contraire, quelles pratiques déjà existantes vient-elles corroborer et mettre en avant ? Enfin, sommes-nous devant une rupture, un saut épistémologique et politique – qui a peur de la recherche-création ? - ou une esbroufe plus rassurante qu’il ne semble d’abord” (SR)
2) mardi 12 novembre 2024, de 12h à 14h en salle A608
séance avec 1/ Manon Berthier : « 'A subliterature of mystification' : possibilités et limites d’une lecture féministe de la fantasy » (répondant : Vincent Ferré)
À partir d’une réflexion sur le genre littéraire, cette intervention s’intéressera aux conditions d’une lecture féministe de la fantasy (espaces anglophones et francophones contemporains). Elle reviendra sur les divers facteurs qui expliquent sa prise en compte tardive et marginale par les études politiques et notamment féministes de la littérature, en s'arrêtant sur l’ambiguïté de sa réception du point de vue du genre (gender), avant de proposer quelques pistes de réflexion pour une lecture politique de ce genre encore mal cerné en France
et 2/ Louison Jouin, "Le mythe des Âges à travers trois récits matriciels des littératures chinoise, indienne et persane : les Mémoires historiques de Sima Qian, le Mahābhārata et le Livre des rois de Ferdowsi" (répondante: Nina Soleymani)
On trouve dans le Mahābhārata, le Shiji et le Šāhnāme, textes fondateurs des littératures de l’Inde, de la Chine et de l’Iran, les traces de systèmes complexes de division du temps en plusieurs périodes symbolisant les âges du monde et les phases successives du développement de l’humanité. Ces conceptions du temps admettent des cycles de création et de destruction qui visent à expliquer, en des termes à la fois mythiques et historiques, les transformations d’une société en proie à l’idée de sa propre décadence et désireuse de voir advenir une ère nouvelle. Le mythe des Âges, tel qu’il est formulé dans les traditions mythologiques de la Grèce et de la Rome antique, fait écho à cette aspiration face au déclin moral, judiciaire et religieux réprouvé dans les histoires nationales des auteurs du Mahābhārata, du Shiji et du Šāhnāme. La lecture comparée de ces textes permettra d’étudier dans différentes littératures les modalités d'expression du mythe des Âges et les questionnements philosophiques qu’il sous-tend.
3/ 17 décembre 2024 : présence exceptionnelle de David Damrosch (Harvard U.), autour de son livre Comparing the Literatures (Princeton U. Press) : détails à venir
https://press.princeton.edu/books/hardcover/9780691134994/comparing-the-literatures
4/ autres séances : détails à venir