Longtemps discréditée par les théoriciens de la littérature qui y voyaient le signe d’une abolition de toute distance critique entre le lecteur et le texte, la notion d’identification bénéficie, depuis les années 1990, de l’essor des théories de la fiction : est aujourd’hui enfin réhabilitée une conception mimétique du personnage selon laquelle l’« existence » de celui-ci doit moins être pensée comme une « superstition littéraire » (Valéry), que comme une illusion structurante de la lecture.
Au carrefour de la théorie et de l’histoire littéraire, le livre examine, de l’Antiquité à la période contemporaine, les différentes significations que recouvre la notion et la constellation de moyens déployés par les fictions romanesques pour provoquer l’identification. S’esquisse ainsi une poétique historique de l’identification, nourrie par des études de réception qui rendent à cette notion la place centrale qui est la sienne dans l’expérience de lecture, en décrivant dans toutes ses nuances l’investissement affectif du lecteur à l’égard des personnages romanesques, entre jeu, quête identitaire et émancipation.
Collectif
Nouvelle parution
Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne