Que sont devenus, dans l’espace intellectuel et littéraire européen, les énoncés collectés en contexte colonial ? À quel prix des mythes, des prières ou des chants sont-ils devenus des échantillons de « littérature orale » ? Peut-on, comme on le fait pour les artefacts, documenter leur provenance, voire élaborer des modes de restitution ? À partir du cas des arts verbaux, le nouveau numéro de la revue Gradhiva, s’affronte aux questions qui bouleversent aujourd’hui le monde des musées. Intitulé "Paroles spoliées. itinéraires de la littérature orale", ce dossier richement illustré, codirigé par Éleonore Devevey et Irene Albers, rassemble des chercheuses et chercheurs suisses, français et allemands : un chantier pleinement collectif qui s'inscrit dans le cadre du projet La parole "indigène" entre littérature orale et culture lettrée, dirigé par Vincent Debaene au sein de l'Université de Genève et subsidié par le FNS. Deux rencontres autour de ce dossier sont prévues : le jeudi 28 novembre au musée du quai Branly, à Paris ; l'autre le mardi 11 décembre au Musée d'ethnographie de Genève.
Editos
Actualités
Publié le par Marc Escola