De prime abord étonnant, le rapprochement entre baroque et phénoménologie sous-tend pourtant des articulations herméneutiques singulières. Dans cet ouvrage, Maxime Cartron explore leurs enjeux esthétiques, disciplinaires et idéologiques, en démontrant que l’influence conjointe de Wölfflin et d’Ors sur Marcel Raymond et Jean Rousset a déterminé la formation d’une approche sensible du baroque. Si l’on tient aussi compte du rôle capital du compagnonnage intellectuel de ces deux professeurs genevois avec le poète Yves Bonnefoy, un continuum se tisse, qui dévoile la nature extrêmement concertée et réfléchie de la théorisation du baroque comme style phénoménologique.
Sommaire
INTRODUCTION
Chapitre premier. « La vie qui continue, qui s'engendre en nous et autour de nous sans cesse » « L’apparence de la perpétuelle métamorphose » « Le sentiment de la réalité vivante » « Le flux et le reflux » « Le fond des choses » « Un monde sans figure » « La désacralisation de l’univers » « La texture sensible des formes »
Chapitre II. « Palpitant comme un organisme vivant » « La morphologie de la nature » « Le retour du passé sur le présent » « L’absence et la présence »
Chapitre III. « Le lieu de l’existence incarnée » « Habitée par une présence secrète » « En multipliant mes puissances d’extase sensible »
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX