Le consentement est devenu le mantra des politiques sexuelles. On lui prête toutes les vertus, même celle de transformer de fond en comble les législations sur les violences sexuelles. Des institutions européennes à certains cercles féministes, on oppose une doctrine du consentement affirmatif, résumée par le slogan « seul un oui est un oui », à un cadre légal réputé caduc, focalisé sur les faits de violence, d’intimidation ou de surprise. Dans La doctrine du consentement qui paraît aux éditions La Fabrique, Clara Serra démêle une série d’ambiguïtés que recèle l’idée de consentement. Derrière la fausse évidence du concept s’ouvre la question de savoir ce que signifie consentir. Le consentement affirmatif présuppose que nos désirs sont parfaitement clairs et sans ambivalence ; or, d’après l’autrice, on peut tout à fait admettre que la sexualité est conflictuelle et embrumée, sans rien sacrifier de la distinction entre un acte consenti et un acte contraint. Plutôt que de laisser le soin aux tribunaux de délibérer sur nos désirs, il faut s’intéresser aux conditions (sociales, économiques, culturelles) qui permettent aux unes et aux autres de pouvoir dire non. Fabula vous invite à parcourir le sommaire et lire un extrait…
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Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne