
La représentation littéraire de la banlieue parisienne est généralement associée à la noirceur des paysages industriels et à la misère sociale. Pourtant, les environs de Paris entrent en littérature en tant qu’espace de champs et de bois propices aux loisirs ou au repos des citadins. Dans Le bonheur dans le pré parisien, sous-titré Littérature et culture du bonheur en banlieue verte, 1820-1939 et préfacé par Judith Lyon-Caen, Constance Barbaresco propose une histoire littéraire et culturelle du bonheur dans cette banlieue "verte" des années 1820 jusqu’à la fin des années 1930. Attentif aux évolutions diachroniques et à la formation d’une mémoire de certains récits, il se focalise sur les parties de campagne et les retraites en maison de campagne pratiquées par une classe moyenne parisienne. Ouvert à d’autres productions culturelles comme les guides et le cinéma populaire, il explore un corpus d’œuvres littéraires diverses, de Paul de Kock à Eugène Dabit en passant par Hugo, Dumas, Zola et Maupassant.
(Illustr. : Claude Monet,Train dans la campagne, ca. 1870, ©Musée d’Orsay)