Collectif
Nouvelle parution
Victorin Patricia (dir.), Médiévalismes et Orientalismes. Deux exoticismes ?

Victorin Patricia (dir.), Médiévalismes et Orientalismes. Deux exoticismes ?

Publié le par Marc Escola

Postface de Michèle Gally

L’Orient et le Moyen Âge constituent pour l’Europe du XIXe siècle un réservoir de merveilles encore enfouies, à redécouvrir, à restaurer, alliant goût du collectionneur qui confine parfois au bric-à-brac kitsch et recherches érudites et philologiques. Le goût pour les études orientales va de pair avec celui pour les études médiévales qui se développent en parallèle. Au même titre que ce Moyen Âge lointain, cet autrefois, image d’une altérité désormais inaccessible, l’Orient, autre miroir tendu à l’Occident, serait capable de réveiller « ce siècle d’eau sucrée», selon la formule de Flaubert.

L’Orient et le Moyen Âge incarnent des formes d’exotisme. Si l’adjectif « exotique », emprunté au latin exoticus apparaît pour la première fois en français sous la plume de Rabelais lorsqu’il évoque« diverses tapisseries, divers animaux, poissons, oiseaux et autres marchandises exoticques et pérégrines qui estoyent en l’allée du môle et par des halles du port», il faut attendre le XIXe siècle pour qu’il devienne usuel, renvoyant alors à ce qui n’appartient pas à la civilisation de la personne qui parle. On l’emploie particulièrement pour désigner une plante. C’est au e siècle que le substantif fait son apparition dans la langue française désignant le goût pour les cultures très différentes de celles de l’Europe, souvent avec une idée de pittoresque superficiel.

C’est donc bien la fabrique conjointe des Médiévismes, Médiévalismes et des Orientalismes comme «exoticismes» que ce livre analyse.

Publié avec le soutien de l'Université Bretagne Sud

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