
Première parution en 1986.
Traduction par Roger Bellon, Dominique Boutet, Sylvie Lefèvre et Armand Strubel.
Édition de Sylvie Lefèvre.
Composé aux XIIᵉ et XIIIᵉ siècles par différents auteurs, Le Roman de Renart raconte les aventures d’un renard qui met tout en œuvre pour arriver à ses fins. Quête de nourriture, assouvissement des désirs, mauvais tours, mensonges… Renart est non seulement rusé mais véritablement diabolique. Fascinant anti-héros, il incarne l’expression brute des instincts, traditionnellement refoulés en société. Aucune morale ne vient clore le livre, sinon une interrogation : de nous ou de lui, qui sont les véritables hypocrites ?
Puisant dans les fables animalières de l’Antiquité autant que dans le folklore des contes ou les œuvres savantes en latin du Moyen Âge, ces aventures, racontées à haute voix devant différents publics, nous sont parvenues par une trentaine de manuscrits. Le monde animal y apparaît comme un miroir déformant du monde humain. Associé à une tonalité comique, il permet une mise en cause de la société. Chevaliers et courtisans, pèlerins, prêtres, juges : nul n’échappe à une critique féroce. On se moque de tout et de tout le monde. Plaisir jubilatoire pour le lecteur ! Nous plongeons ici aux origines de la figure du rusé renard, qui a essaimé dans la culture populaire jusqu’à nos jours.
Dossier iconographique : Illustrer Renart, du Moyen Age au XXIᵉ siècle (enluminures médiévales, gravures du XIXᵉ, dessins d’Uderzo et Goscinny, Quentin Blake, Joann Sfar…).