
Il fut un temps où mieux valait avoir tort avec Sartre que raison avec Raymond Aron. L'alternative est aujourd'hui ailleurs, et l'époque ne nous demande plus même de choisir, mais l'œuvre du penseur libéral fait l'objet d'une attention nouvelle : Calman-Lévy, qui a entrepris la réédition de ses œuvres, fait paraître les textes d'Aron relatifs à Sartre, réunis par Perrine Simon-Nahum sous le titre : Aron critique de Sartre. Les deux condisciples de l'École normale supérieure s’opposent dans les années 1950 sur l’interprétation du marxisme et la question du sens de l’histoire. Si Aron reconnaît le génie de l’écrivain Sartre, il ne ménage pas ses critiques à l’égard de sa philosophie. Histoire et Dialectique de la violence, résultat du grand cours qu’il consacre treize ans après sa parution en 1960 à la Critique de la raison dialectique, le dernier grand ouvrage philosophique de Sartre, marque le point d’orgue de ce "dialogue" philosophique. Fabula vous propose de feuilleter l'ouvrage… Raymon Aron est également au sommaire du 101e numéro de la revue Cités, sous le titre "Raymond Aron ou la liberté de la pensée".