Essai
Nouvelle parution
C. La Cassagnère, John Keats. Les terres perdues

C. La Cassagnère, John Keats. Les terres perdues

Publié le par Bérenger Boulay

Christian La Cassagnère, John Keats. Les terres perdues, Aden, coll. "Le cercle des poètes disparus", 01/10/2008


ISBN :  : 978-2-84840-027-3
37,00€

Présentation de l'éditeur:

On ne saurait lire ce qui est le plus étonnant dans le destin de John Keats : la fulgurante brièveté de sa carrière poétique, le gouffre qui sépare l'étroitesse matérielle de sa vie des univers de son imaginaire, ou encore les sidérantes métamorphoses de son écriture.
Quel lecteur, ignorant l'existence de Keats (folle supposition), pourrait deviner qu'Endymion, Hypérion et les Odes sont de la même main ? Ces écritures se nourrissent pourtant d'une source unique : celle de la perte d'un amour premier dont Keats ne put jamais faire le deuil. Plaçant ainsi son univers sous le soleil noir de la Mélancolie. " Exister ", ce fut pour le poète apprendre à vivre avec cet impossible deuil.
Ecrire, c'était reconstruire par les mots la relation à la Chose perdue. Jusqu'au jour où la quête mélancolique s'incarna dans l'amour le Fanny Brawne : passion certes condamnée par la maladie, mais déjà en elle-même tragique, puisqu'en la femme aimée c'était l'Auge, la Chose perdue, que recherchait inconsciemment le désir. Cette " existence intime de Keats se donne à lire bien sûr dans les lettres d'amour : mais elle fait trace surtout dans le champ poétique, ce lieu paradoxal où le poète fait de son manque la substance de l'oeuvre.

Christian La Cassagnère, agrégé d'anglais, professeur émérite de l'université Lumière-Lyon Il, a enseigné la littérature anglaise en France et aux Etats-Unis. Directeur de 1985 à 2005 du Centre de recherche en France sur le romantisme anglais, et conférencier au Wordsworth Trust de Grasmere, haut lieu du romantisme en Grande-Bretagne, il est l'auteur de nombreux essais sur les poètes anglais.