Annie Ernaux : une oeuvre de l'entre-deux
Colloque de l'Université d'Artois.
Dans Une femme (1988), Annie Ernaux définit son travail comme "quelque chose entre la littérature, la sociologie et l'histoire" (Folio, p. 106). C'est ce quelque chose que nous nous proposons d'explorer.
On pourra s'appuyer sur les quelques interrogations suivantes :
- Quelle est la part du singulier et quelle est la part de l'universel. Quelle est la part de l'autoanalyse et quelle est la part de l'analyse socioculturelle ?
- Quelle utilisation du sociologique A. Ernaux fait-elle, qui explique que les sociologues du champ littéraire s'intéressent à son oeuvre ? Quels rapports établir entre sa trajectoire sociale et son projet littéraire ?
- Comment Annie Ernaux met-elle en scène la tension entre son milieu d'origine et son milieu d'accueil, entre la "sous-culture" populaire et la "grande" culture bourgeoise ?
- En quoi a-t-on pu considérer son oeuvre comme "féministe" ? (En quoi a-t-on pu affirmer qu'elle a joué un rôle dans l'émancipation des femmes ?)
-Dans quelle mesure peut-on souscrire à la thèse - que rapporte l'auteur dans Se perdre (2001) - selon laquelle l'aliénation est un motif fondamentale de l'oeuvre entière ?
- Coment caractériser précisément cette langue et ce projet littéraire de l'entre-deux ?
(source : Autopact)