Essai
Nouvelle parution
S. Golvet, Louis Guilloux : devenir romancier

S. Golvet, Louis Guilloux : devenir romancier

Publié le par Laurent Zimmermann

Sylvie Golvet, Louis Guilloux : devenir romancier

Comment Louis Guilloux, fils de cordonnier, pauvre et sans diplôme, devient-il l'auteur du Sang noir, oeuvre reconnue comme exceptionnelle dès sa publication en 1935 ? S'appuyant sur les documents inédits du fonds d'archives de l'écrivain, Sylvie Golvet analyse les difficultés du parcours : exigences éditoriales, participation indispensable à des réseaux d'amis, apprentissage des techniques d'écriture, nécessité de s'exprimer dans les débats, danger d'être enfermé dans une image de romancier du peuple. La lecture des oeuvres de Guilloux gagne à être éclairée par la connaissance croisée des contraintes du métier et des enjeux littéraires et idéologiques de l'entre-deux-guerres.

Ce livre reprend le contenu de la thèse de doctorat de Sylvie Golvet, Louis Guilloux, l'ambition du romancier, soutenue en 2008 à l'université Rennes 2 Haute Bretagne, sous la direction de Michèle Touret, et menée à bien grâce au soutien financier de la Région Bretagne. Elle a également publié Compagnons de Louis Guilloux en classe, Scérén, CRDP de Bretagne, 2007.

Introduction…

Table des matières…

Introduction. — Un début de parcours littéraire

Louis Guilloux, écrivain fils de cordonnier socialiste

Chapitre I. — La Maison du peuple : une carte de visite

Publier

Difficultés depuis 1923

Un récit d’enfance

Sonder le terrain

Paris – Toulouse – Saint-Brieuc

« Quand on est sous les pieds du monde… »

Des locataires et des propriétaires

Espoir d’un artisan

Liberté, propriété et socialisme

Louis Guilloux moraliste

Le métier d’écrivain

Question préalable

Un choix, des limites

Ambition littéraire et ambition sociale

Une filiation de la pauvreté : de Gorki à Vallès

Chapitre II. — Famille d’origine et conceptions littéraires

La famille Guilloux et la culture écrite

Maîtrise de la langue écrite

Lectures d’une famille populaire

Famille populaire et création littéraire

La famille participe

Travail manuel et création littéraire

Louis Guilloux lu par sa famille

À la recherche d’un effet de réel maximal

Ses dangers

La Maison du peuple

Élections et Maison du Peuple : des faits à établir

La transposition romanesque

Le rôle du Dr Boyer

Souvenirs, documentation, élaboration romanesque

Les lectures de La Maison du peuple

Adhésion ou signal d’alerte ?

Amis socialistes

Chez « les autres »

Cas particulier de confusion père-fils

L'Art de se dégager Dossier confidentiel (1927-1930)

Chapitre III. — Amitiés intellectuelles et circuits catholiques

Les moyens de l’indépendance

Edmond Lambert : Osez être seul

L’amitié avec Jean Grenier

Le groupe Vorticiste

Louis Guilloux, chrétien à son compte

On a oublié Madame Guilloux

Louis, Renée et le catholicisme

Valeurs chrétiennes et littérature russe

Guilloux et les revues catholiques

La Ligne de cœur (1926)

Le Roseau d’or (1927)

La Nouvelle revue des jeunes (1930)

Se dégager des croyants

Dossier confidentiel ou le refus de se laisser engager

Ni église ni parti

Prendre conseil des autres

Chapitre IV. — Devenir romancier

Apprendre le métier

Les méandres d’une création

Un projet ancien

Le choix d’un genre

La part autobiographique

Le choix d’un modèle

Exprimer la liberté

Refus du prêche tolstoïen

Montrer le vrai

Nécessaire clarté

L’étape du second roman

La culture se débat

Chapitre V. — Louis Guilloux essayiste ou romancier

Solidarité de Caliban

Perdre son temps à des foutaises

Bilan, nouvelles hésitations et nouvelle stratégie

Pérennité de la nouvelle stratégie

Chapitre VI. — Défense et usage de la liberté

La liberté passée en revue

Caliban pose des problèmes

Défense de la liberté : urgence

Un bateau nommé Europe : illustration

De l’espoir au désastre : Vendredi relaie Caliban

Libres explorations de créateur

Œuvres parallèles

« Il y a bien des manières de remettre en cause la société »

Donner la parole au peuple

« Chasque homme porte la forme entière de l’humaine condition »

Chapitre VII. — Le roman permet plus que les débats

La grande partie.

Chapitre VIII. — Tout en un

Un concentré d’expérience

Souhaits et ressources de l’entourage – Un écrivain chef d’orchestre

Se documenter, montrer et faire parler

Libre appropriation du patrimoine culturel

Reprise de thèmes et recyclage de chutes

Nouvelles solutions

Retour des anciennes tentations

Les unités classiques réinventées

Chapitre IX. — De Georges Palante à Cripure

Devenir psychologue et réinventer Freud

De la Psychanalyse dans la trame : les coulisses de l’être humain

L’individu lieu d’affrontement de forces contradictoires

D’un lapsus révélateur

Les limites de la psychanalyse

Remonter aux sources littéraires

Associations et jeu de piste

Une scène trop dostoïevskienne

Un monde peuplé d’Œdipe et de Laïos

Chapitre X. — Quelque chose à dire sur la société

Louis Guilloux élève de Georges Palante

Contre Émile Durkheim, Célestin Bouglé et Max Hébert

De L’Indésirable au Sang noir

Quelque chose à dire sur la société en guerre

Mensonge, opinion publique et conscience collective

La guerre : la société immorale

Mais Georges Palante se suicide…

Chapitre XI. — Le Sang noir, une étape décisive

Devenir un auteur Gallimard

Le Goncourt : un échec qui se transforme en succès

Conclusion. — Bilan et projetBIBLIOGRAPHIE

Œuvres de Louis Guilloux

Publications en volume

Préfaces

Textes en revue

Traductions en revue

Audio-visuel

Documents d’archives

Principaux ouvrages utilisés

Audio-visuel