Compte rendu publié dans Acta fabula (février 2014, vol. 15, n° 2) : "« Les francs-tireurs de la subversion ». L’ironie dialoguée des Lumières" par Alex Bellemare.
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Patrick Neiertz, Lumières obliques. Ironie et dialogues au XVIIIe siècle
Paris : Honoré Champion, coll. "Moralia", 2012.
EAN 9782745323361.
- 1032 pages
- 210 €
Présentation de l'éditeur :
Parodies, comédies satiriques, dialogues d’idée ou écrits libertins : la littérature du XVIIIe siècle offre un vaste florilège de dialogues ironiques. Drôles, insolents et réflexifs, ces dialogues expriment-ils pour la société du temps cette « oasis d’ironie » que le philosophe Jankélévitch voit apparaître aux périodes de mutation des mentalités collectives? Parodique, comique, philosophique ou libertine, l’ironie dialoguée des Lumières porte les noms de l’époque : raillerie, satire, persiflage, mystification, etc. Ses échappées vers le burlesque, le satirique, le parodique, l’égrillard ne doivent pas égarer. Une même intention subversive anime ces différents modes d’expression indirecte. Il s’agit toujours de renverser les legs culturels du siècle précédent qui constituent le bréviaire de l’honnête homme: le sublime tragique au théâtre, les bienséances et la galanterie, l’acceptation de la hiérarchie des états sociaux. Aussi l’ironie devient-elle le langage crypté qui décrit les mœurs tels qu’ils sont et réfère implicitement à ce qu’ils devraient être.
Patrick Neiertz est docteur en Lettres modernes (Paris-IVSorbonne), chercheur associé au Centre d’Études de la Langue et la Littérature des XVIIe et XVIIIe siècles (CELLF 17e-18e) et membre de la Société des Études Voltairiennes.