Carole Aurouet
L’Etoile de mer, poème de Robert Desnos tel que l’a vu Man Ray
Gremese, collection "Les meilleurs films de notre vie", 2018.
Dans cet opus de la collection Les meilleurs films de notre vie, Carole Aurouet appréhende un film intriguant et unique, qui conte une histoire d’amour « simple et terrible comme l’adieu ». Projeté pour la première fois en public le 28 septembre 1928, dans la célèbre salle parisienne du Studio des Ursulines que fréquentent assidûment les surréalistes, L’Étoile de mer est un ovni artistique. Quatre vingt-dix ans après, cet ouvrage propose des éclairages sur ce film d’avant-garde qui déconcerte toujours autant et qui ne laisse jamais personne indifférent : des vers du poème de Robert Desnos qui constituent l’étincelle de départ aux images atypiques inventées par Man Ray. À l’écran se dévoile la belle Kiki, « belle, belle comme une fleur en verre », « belle comme une fleur de chaire », « belle comme une fleur de feu » nous murmurent les cartons du cinéma muet. Et soudain apparaît de manière fantomatique la seule image mouvante que nous ayons de Robert Desnos, mort le 8 juin 1945 au camp de Theresienstadt, après avoir résisté en défendant haut et fort la liberté de tous.
Maître de conférences Habilitée à diriger des recherches à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, Carole Aurouet vit et enseigne à Paris. Elle appartient à l’Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel de l’Université Paris 3 – Sorbonne nouvelle. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages ayant trait à la littérature et aux arts visuels, elle est également responsable du pôle cinéma des Nouvelles éditions Place, où elle dirige notamment la collection « Le cinéma des poètes ».