Compte rendu publié dans Acta fabula (Janvier 2016, vol. 17, n° 1) : "Sociocritique de la tragédie classique finissante" par Guillaume Cousin.
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Maurizio Melai, Les Derniers Feux de la tragédie classique au temps du romantisme
Paris : Presses de l'université Paris-Sorbonne, coll. "Theatrum Mundi", 2015.
EAN 9782840509646.
442 p.
Prix 23EUR
Présentation de l'éditeur :
Qu’en est‐il de la tragédie au XIXe siècle ?, de cette tragédie de forme classique dont on a si souvent, à tort, décrété la mort ou la dégénérescence ? Survivance de l’Ancien Régime, le genre rencontre, sous la Restauration et la monarchie de Juillet, un succès remarquable. Évoluant et se modernisant, la tragédie réussit non seulement à parler aux contemporains, mais à parler des contemporains, à traduire leurs passions et leurs aspirations, à transposer leur vision du monde. Brossant un tableau des quarante dernières années où sont encore composées et représentées des tragédies classiques originales en France (1814‐1854), ce travail lit le théâtre de l’époque romantique en épousant le point de vue des « perdants ». Plus encore que de se situer, dans la bataille qui oppose romantiques et classiques, de l’autre côté (du « mauvais » côté ?) de la barricade, Maurizio Melai s’efforce d’abattre celle‐ci, ou du moins de la contourner, en montrant la continuité foncière qui unit le drame romantique et la tragédie classique jetant ses derniers feux.
Agrégé et docteur de Lettres modernes (Pise et Paris-Sorbonne), Maurizio Melai est actuellement professeur de français dans le secondaire. Ses recherches portent essentiellement sur la tragédie au XIXe siècle et sur son rapport au drame romantique. Il a mené un projet en tant que postdoctorant sur « la représentation du peuple dans le théâtre français du XIXe siècle », il prépare actuellement un numéro de la revue Orages, à paraître en mars 2015, consacré au réinvestissement du modèle tragique dans d’autres genres littéraires à l’époque post‐révolutionnaire.