Pourquoi la métathéâtralité ?
La métathéâtralité est un terme très présent depuis quelques années dans les études théâtrales depuis plusieurs années, souvent en relation avec la notion de performance, en particulier chez les Anglo-Saxons qui privilégient la dimension spectaculaire. Le mot lui-même a été introduit par Lionel Abel, Metatheatre. A New View of Dramatic Form, New York, 1963, pour parler du théâtre dans le théâtre et a été d'abord repris essentiellement dans les études shakespeariennes.
Actuellement la métathéâtralité sert à décrire des pratiques théâtrales très variées : théâtre dans le théâtre, rupture d'illusion, distanciation brechtienne, exhibition du jeu, jeu avec le code. Le point commun à ces pratiques est de "dire qu'il y a du théâtre". Un exemple éloquent, chez Plaute : un personnage qui accepte d'en pardonner un autre au motif que la pièce est déjà bien assez longue pour ne pas la prolonger et fatiguer les spectateurs.
L'objectif de ce colloque n'est pas de trouver une définition commune ou synthétique mais d'étudier ces différentes formes de métathéâtralité, sans restriction d'époque ni d'aires culturelles, afin de s'interroger sur la fonction et les effets de la métathéâtralité : la métathéâtralité peut rendre l'histoire secondaire ; constituer un procédé de renouvellement ; produire le rire ; créer une distance critique ; célébrer le rituel en cours.
Ce colloque s'adresse à chercheurs en théâtre, universitaires ou praticiens. Il est prévu sur deux jours, en octobre, 2007, à l'université Paris 7
Veuillez faire parvenir vos projets de communication (1500 signes environ ) avant janvier 2007, par courrier électronique à
latinjussieu@aol.com
et
pierreletessier@club-internet.fr