Appel à la trêve civile : naissance d’une morale tragique
« Notre époque est tout à fait intéressante, c’est-à-dire qu’elle est tragique. »
Conférence prononcée à Athènes sur l’avenir de la tragédie, 19551
1À la mort de Camus, Sartre, avec sa verve assassine, rend hommage à son ancien ami. Il écrit :
Son humanisme têtu, étroit et pur, austère et sensuel, livrait un combat douteux contre les événements massifs et difformes de ce temps. Mais inversement, par l’opiniâtreté de ces refus, il réaffirmait au cœur de notre époque contre les machiavéliens, contre le veau d’or du réalisme, l’existence du fait moral.2
2Voilà posée la question de l’existence du « fait moral » considéré donc par Sartre comme déterminant au cœur des « événements massifs et difformes de ce temps ». Il est évident que les événements dont il s’agit désignent la guerre d’Algérie et que la position des deux hommes était alors diamétralement opposée. Sans vouloir donner raison à l’un contre l’autre, je voudrais observer la position particulière d’un Camus à la marge de toutes les communautés et de toutes les idéologies, guidé par le souci de la compassion, de l’identification. Un homme fidèle à la notion de « prudence » aristotélicienne développée dans L’Éthique à Nicomaque3. Je voudrais examiner cette juste prudence de Camus qui se démarque de la position traditionnelle des intellectuels de l'époque.
3Camus m’apparaît comme un démocrate de la Grèce antique, un homme qui a saisi très tôt dans sa vie la place et le sens du tragique qui s’inscrit dans le réel du destin des hommes. Rappelons que le tragique a connu son apogée dans une démocratie athénienne plongée dans les déchirures des guerres médiques. Cette coïncidence entre la monstruosité du temps et l'épanouissement du tragique est bien ce qui intéresse Camus. C'est l'un des points de son approche du tragique dans la Conférence prononcée à Athènes en 1955.
4L'œuvre et la pensée camusiennes se placent dans un monde marqué par la tension entre la démesure monstrueuse et difforme des événements et la nécessité de la prudence et des limites.
5Cette approche tragique du réel s'est accentuée dans ces années 55-56 marquées par des engagements intimes et douloureux.
6Je choisis le moment particulier de l’appel à la trêve civile pour examiner les espoirs et les déceptions de Camus et observer comment la confrontation à ce qu'Aristote appelle le contingent permet l’expérience du doute et le délitement des idéologies et révèle, dans le sens photographique du terme, une morale tragique.
7Nous sommes début 1956. Le conflit algérien s’est déjà considérablement durci, notamment après le soulèvement d’août 1955 dans le Constantinois au cours duquel plusieurs milliers de fellahs ont commis des violences dans divers bâtiments publics. Comme dix ans auparavant, après les événements de Sétif, la riposte est terrible : l’armée entre en guerre, des milices privées se constituent. Le FLN avance le chiffre de 12 000 victimes de la répression. Il est de plus en plus difficile de nier la violence et la complexité de ce qui apparaît désormais comme une guerre. L’état d’urgence est déclaré. L’apaisement semble impossible. En Algérie, deux tendances s’esquissent. L’une modérée avec Ferrat Abbas qui souhaite une nation algérienne reliée à la France. L’autre, extrémiste et sans concession souhaite une indépendance immédiate et sans conditions. Il s’agit du FLN.
8Camus est né dans un quartier populaire d’Alger, d'une mère espagnole et d'un père français mort au cours de la Première Guerre mondiale. Il a grandi à Belcourt. Il a arpenté le quartier arabe de Bab-El-Oued. Il a eu des camarades français et arabes. Il s’est construit une exigence morale à partir de la bigarrure culturelle dans laquelle il a grandi. En 1935, il s’est engagé au Parti communiste mais il le quitte en 1937 quand il comprend que les communistes de l'Étoile d’Algérie sont floués par le Parti central.
9À partir du 16 mai 1955, il collabore à L’Express dans l’espoir de favoriser l’élection de Pierre Mendès France. Dans les colonnes du journal, il lance un appel à la trêve en Algérie qu’il va réitérer de vive voix à Alger, dans une tentative de rapprochement des communautés. Il veut à la fois montrer l’échec de la politique d’assimilation menée par la France et dénoncer l’intransigeance des revendications algériennes ainsi que les dangers du panarabisme.
10Lorsqu’il arrive à Alger pour prononcer son appel, il se met en péril, physiquement. Il n’est pas dans la confortable sécurité d’un bureau parisien. Il est au cœur d’une lutte complexe, dans le pays qu’il aime. La conférence va se dérouler au Cercle du Progrès. C’était, explique Charles Poncet, un de ses amis, se trouver aux yeux des Européens frappé d’une triple infamie : il s’agit d’une salle arabe, en bordure d’un quartier arabe, avec un service d’ordre arabe.
11Il faut ajouter que le comité organisateur était vraisemblablement placé sous la protection du FLN. Dans ce contexte difficile et périlleux, paradoxalement, Camus se sent à sa place. Il est confiant et serein, sûr de la justesse de sa démarche.
12Dans ses Carnets, à la date du 18 janvier 1956, on peut lire :
Cette angoisse que je traînais à Paris et qui concernait l’Algérie m’a quitté. Ici du moins on est dans la lutte, dure pour nous ici qui avons l’opinion publique contre nous. Mais c’est dans la lutte que finalement j’ai trouvé ma paix. L’intellectuel, par fonction, et quoi qu’il en ait, et surtout s’il se mêle par l’écrit seulement des affaires publiques, vit comme un lâche. Il compense cette impuissance par une surenchère verbale. Seul le risque justifie la pensée. Et puis tout vaut mieux que cette France de la démission et de la méchanceté, ce marais où j’étouffe. Oui, je me suis levé heureux, pour la première fois depuis des mois. J’ai retrouvé l’étoile. 4.
13On sait par des témoignages de proches5 que Camus est sorti de la conférence extrêmement affecté, déçu et troublé. Il s’est senti floué, manipulé peut-être. Inquiet également devant la violence des réactions des différentes communautés. Les Arabes ont exprimé une forte hostilité au discours modéré de Camus qui refuse de prendre en considération leur désir d'être reconnus. Dans le même temps, les Européens se sentent trahis par un Camus qui ne défend pas l’Algérie française et qui semble pactiser avec le FLN. Il a fait l’amère expérience du réel et de la solitude de l’homme qui s’engage sans choisir un camp, qui souhaite la compréhension réciproque sans soumission. Il veut une action collective mais ne s’inscrit dans aucune communauté. Sa position est intenable.
14Quelle est la valeur morale de cet engagement périlleux et ambigu ? Quelles sont les conséquences de cette expérience, sur son œuvre notamment ? Sur sa pensée et sur sa volonté d’agir sur le monde ?
15Morale et compassion, morale et identification sont les deux tensions qui sous-tendent le parcours tragique de Camus dans son engagement dans la guerre d’Algérie.
16L’échec de l’appel à la trêve civile apparaît donc comme le dénouement inéluctable de cette tragédie en même temps que l’amorce d’une nouvelle façon d’être au monde – et d'une nouvelle forme donnée à sa création.
17C’est un triangle dont les trois sommets sont la compassion, l’identification et le déchirement. Ce triangle est pour moi la figure du tragique. Dans ce triangle se situe l’homme déchiré par ses désirs et ses déceptions, ses contradictions, les violences de l’histoire qui s’emballe.
18 Camus a d’emblée été considéré comme un écrivain moral (relire l’article de Sartre à la parution de L’Étranger publié dans Situations IV). Il est le maître à penser de toute une génération après la parution du Mythe de Sisyphe. Il est un « saint laïc » après la parution de La Peste. Pourtant il s’est toujours défendu d’être ainsi catalogué. Peut-être cette réticence est-elle liée d’emblée à l’intuition du danger de ces catégorisations réductrices et falsificatrices ?
19Ce qui intéresse Camus, c’est le réel. Il est vivant et heureux quand il le saisit, quand il s’en empare, quand le réel s’empare de lui ; qu’il s’agisse de football, de théâtre ou de reportages journalistiques.
20L’intellectuel n’est pas un homme éthéré, un pur penseur calfeutré dans sa tour d’ivoire ou dans son confortable salon parisien. Il n’est pas celui qui parle du haut d’une tribune politique. Il n’est pas celui qui prêche la bonne parole. Il est « à hauteur d’homme ». Il se saisit des mots comme il se saisit du réel. Il se saisit du réel par les mots. Il se saisit des mots par le réel. C’est pourquoi l’expérience journalistique est importante. Le reportage en Kabylie, en 1939, est un moment important. Il y fait le constat de la misère des populations indigènes et s'indigne. Il expérimente là un rapport au réel qui le place dans la nécessité de la compassion. La morale naît de la compassion.
21Force est de constater néanmoins que, dès cet instant, Camus va se trouver confronté à une aporie : en même temps qu’il dénonce le système colonial dans ses conséquences les plus inacceptables, il appartient à ce système auquel il ne renoncera jamais. Homme lucide et subtil, il fait le constat des imperfections inacceptables d’un système inique, mais ne remet pas en question le maintien de ce système. Il fait des propositions pour l’améliorer.
22En même temps qu'il dénonce le système colonial dans ses conséquences les plus inacceptables, il appartient à ce système auquel il ne renoncera jamais. Il fait le constat des imperfections sans remettre en question la légitimité du système. Il est réformiste et non révolutionnaire. Ce sont peut-être les valeurs du cœur qui le guident. Le registre pathétique qui caractérise le reportage sur la misère en Kabylie en est la preuve. Ses engagements auprès des victimes d’erreurs judiciaires relèvent de cette même aptitude à la compassion. Je fais allusion aux procès que le jeune journaliste a suivis, sans autre intérêt que le désir passionné qu’une justice humaine restitue aux innocents de ce monde l’honneur qui leur est dû, quelle que soit leur situation sociale, leur race ou leur religion (affaire Hodent, affaire El-Okbi).
23La morale, c’est donc la compassion face à la souffrance d’autrui, compassion qui naît du partage de la condition d’homme.
24Cette compassion à la source de la morale suppose une identification à l’autre. Identification aux enfants miséreux de Kabylie, aux chômeurs d’Alger, aux laissés pour compte d’une société de nantis. Identification à ceux qu'il appelle le plus souvent « les Arabes »
25Dans le premier article de L’Express, Camus explique, par le cœur et l’expérience, ce qu’il ressent à l’égard de la communauté algérienne :
Si je me sens plus près d’un paysan arabe, d’un berger kabyle, que d’un commerçant de nos villes du Nord, c’est qu’un même ciel, une nature impérieuse, la communauté des destins ont été plus forts, pour beaucoup d’entre nous, que les barrières naturelles ou les fossés artificiels entretenus par la colonisation.6
26Lorsque le conflit devient une évidence, la nécessité d’une double identification pose problème. Il y a à la fois identification aux autochtones en souffrance et identification aux Occidentaux peuplant l’Algérie. Camus est au cœur de cette tension contradictoire.
27Par ailleurs, chacune de ces identifications est impossible, même considérées séparément. Impossibilité de s’identifier aux Arabes car, tout simplement, Camus n’en est pas. Impossibilité de s’identifier aux colons, tout au moins à ceux, trop nombreux ou trop puissants, qui n’ont d’autre désir que de maintenir leurs privilèges, car Camus n’en est pas non plus.
28Il est devenu un renégat qui n’a aucune légitimité car sa voix ne peut être située nulle part. Il renie les siens en demandant d’entendre les revendications des Arabes. Il trahit les Arabes en défendant la légitimité de la présence des Français en Algérie et même de l’Algérie française.
29Cette double trahison par processus identificatoire aporétique précipite Camus dans la honte et dans la solitude.
30Camus n’est plus un habitant de Belcourt. Il est celui qui vient d’ailleurs et qui sent l’hostilité des Européens d’Algérie. La note du 18 janvier (déjà citée) laisse apparaître cette confusion identificatoire et cette solitude inquiétante, notamment dans l'utilisation ambiguë des pronoms : « Ici du moins on est dans la lutte, dure pour nous ici qui avons l'opinion publique contre nous » Il ne se sent en accord ni avec une communauté ni avec l’autre.
31La tension générée par les identifications complexes est à la source d’un déchirement tragique.
32Un propos de Camus glané dans les Carnets illustre la relation entre sa conception du tragique et sa relation douloureuse au monde. En 1952, il écrit :
La tragédie n’est pas qu’on soit seul, mais qu’on ne puisse l’être. Je donnerais parfois tout au monde pour n’être plus relié par rien à l’univers des hommes. Mais je suis une partie de cet univers et le plus courageux est de l’accepter et la tragédie en même temps.7
33Dans sa Conférence à Athènes de 1955, Camus rappelle que « les grandes périodes de l’art tragique se placent, dans l’histoire, à des siècles charnières, à des moments où la vie des peuples est lourde à la fois de gloire et de menaces, où l’avenir est incertain et le présent dramatique. ». Il dit encore : « Notre époque est tout à fait intéressante, c'est-à-dire qu'elle est tragique. »8
34Le tragique est défini comme la manifestation favorisée par un contexte historique particulier de tensions contradictoires simultanées et inconciliables. Deux principes s’affrontent, légitimes l’un et l’autre. Aucun ne peut s’imposer. Antigone et Créon ont raison en même temps. La tragédie diffère du mélodrame dans lequel le bien et le mal sont séparés et s’opposent clairement.
35Le héros tragique est celui qui fait face à cette tension, à ce conflit sans issue. Il est celui qui réalise son destin d’homme au contact de ce réel douloureux. Il est celui qui devient homme dans et par le déchirement intérieur c’est-à-dire compatissant et périssable à l’instar d’Œdipe, dans un monde où « tous sont justifiables et personne n’est juste. »9
36Le conflit algérien est vécu comme une tragédie car, du point de vue de Camus, le parti des Arabes et celui des Européens d’Algérie sont l’un et l’autre défendables. Il est légitime que les autochtones revendiquent une existence reconnue dans leur pays. Il est légitime que les Européens, présents dans le pays depuis plusieurs générations, continuent d’y vivre en paix. C’est pourquoi Camus sollicite cette trêve.
37On peut ainsi observer le lien entre le tragique et la démocratie en rappelant que la tragédie antique est une condamnation de l'orgueil, de l'erreur et de la démesure. « Un démocrate, dit Camus, est modeste. Il sait qu’il ne sait pas tout, il accepte de réfléchir aux arguments de son adversaire. »
38Le tragique et la démocratie se nourrissent des mêmes exigences : la double légitimité, l’impossible radicalité, l'incontournable contingence, le logos considéré comme le support de toutes les démesures. Tout ceci résonne fort. Dans sa Conférence sur la tragédie, Camus explique la position du chœur :
… le chœur des tragédies donne principalement des conseils de prudence. Car il sait que sur une certaine limite tout le monde a raison et que celui qui, par aveuglement ou passion, ignore cette limite, court à la catastrophe pour faire triompher un droit qu’il croit être le seul à avoir. Le thème constant de la tragédie antique est ainsi la limite qu’il ne faut pas dépasser. De part et d’autre de cette limite se rencontrent des forces également légitimes dans un affrontement vibrant et ininterrompu. 10
39On entend en sous-texte les propos d’Aristote sur la prudence dans son Éthique à Nicomaque :
[…] la prudence est une disposition, accompagnée de raison juste, tournée vers l’action et concernant ce qui est bien et mal pour l’homme. Car le but de la création se distingue de l’objet créé, mais il ne saurait en être ainsi du but de l’action. 11
40Camus mène une réflexion politique, morale et esthétique qui se nourrit du rapport au réel, à l’intime et à l’échec.
41Cette position éthique va à l’encontre des idéologies dominantes. Elle suppose une responsabilité singulière qui refuse la facilité bien pensante d’une révolte radicale. La responsabilité s’oppose à la radicalité.
42Dans L’Homme révolté Camus remet en question toute idée de révolution. Il scandalise les bien-pensants de gauche en réhabilitant la figure de Louis XVI au sujet duquel il écrit : « C’est un répugnant scandale d’avoir présenté comme un grand moment de notre histoire l’assassinat public d’un homme faible et bon. » Camus débusque dans cet événement quelque chose d’inaugural et de périlleux : la justification du meurtre au nom d’un principe ou d’une idée. À travers Louis XVI, on a voulu tuer la fonction royale. L’individu est réduit à ce qu’il représente. Il devient un concept. Les meurtres commis au nom d'un avenir radieux sont désormais justifiés, rendus possibles par cet acte inaugural. C'est le sujet abordé dans sa pièce Les Justes. Camus remet en question toute idée de révolution, et pas seulement la révolution bolchevique comme on a voulu le faire croire. Il ne pouvait donc adhérer aux méthodes du FLN, au principe radical de la révolution, au « tout ou rien », à la simplification du réel.
43Il espérait pour l’Algérie la coexistence respectueuse de deux communautés ce qui, dans l’histoire internationale, a été souvent recherché : en Afrique du Sud ou dans les Balkans par exemple.
44L'importance accordée au réel et à la prudence qui lui est inhérente se retrouve dans le Discours de Stockholm. Camus confie son simple désir d’« empêcher que le monde ne se défasse. »
45Il agit selon un principe d’humilité et de modestie. Le citoyen responsable est un homme qui agit sans nier les ambiguïtés du contingent.
46On peut également lire :
L’art n’est ni le refus total, ni le consentement total à ce qui est. Il est en même temps refus et consentement et c’est pourquoi il ne peut être qu’un déchirement perpétuellement renouvelé. L’artiste se trouve toujours dans cette ambiguïté, incapable de nier le réel et cependant éternellement voué à le contester dans ce qu’il a d’éternellement inachevé… Mais aucune œuvre de génie n’a été fondée sur la haine et le mépris. C’est pourquoi l’artiste, au terme de son cheminement, absout au lieu de condamner. Il n’est pas juge mais justificateur. Il est l’avocat perpétuel de la créature vivante. Il plaide vraiment pour l’amour du prochain, non pour cet amour du lointain qui dégrade l’humanisme contemporain en catéchisme de tribunal. 12
47Camus, héros tragique, est allé à la rencontre de son destin sans courber la tête et sans rien résoudre car le principe même de la tragédie est l’impossible compromis. Son chemin politique est celui d’un homme modeste et prudent en même temps qu’irréductible et exigeant.
48Je termine par un propos de Camus sur le génie : « Le génie est une santé, un style supérieur, une bonne humeur mais au sommet d’un déchirement. »13
49BIBLIOGRAPHIE
50Ouvrages d’Albert Camus (par ordre de parution) :
51CAMUS Albert, Théâtre, récits, nouvelles, éd. de Jean Grenier et Robert Quilliot, Gallimard, « Bibliothèque de la pléiade », 1962.
52CAMUS Albert, Essais, éd. de Louis Faucon et Roger Quilliot, Gallimard, « Bibliothèque de la pléiade », 1965.
53CAMUS Albert, Cahiers Albert Camus 6, « Albert Camus éditorialiste à L’Express », Gallimard, 1987.
54CAMUS Albert, Carnets III, Gallimard, 1989.
55CAMUS Albert, « L’impossible trêve civile », Magazine littéraire n°276, avril 1990.
56Autres ouvrages cités :
57ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, Garnier-Flammarion, 1965.
58SARTRE Jean-Paul, Situations IV, Gallimard, 1964.