Pérenniser l’éphémère : paradoxe et défi dans le contexte de la John Johnson Collection
1Si les éphémères sont maintenant dans le vent (et j’utilise exprès cette expression un peu démodée !) il n’en a pas toujours été ainsi. Je commence par une image dont la banalité représente néanmoins un progrès inouï : il s’agit d’éphémères de la John Johnson Collection de la Bodleian Library à l’Université d’Oxford.
2À première vue rien de surprenant, mais il faut tout d’abord s’étonner du fait que ces imprimés plutôt fragiles aient survécu aux ravages du temps. Il faut savoir aussi qu’il y a 80 ans, dans les années 1930, la Bodleian (avant d’acquérir la John Johnson Collection et par manque d’espace) éliminait les éphémères qui n’avaient, selon elle, aucune valeur pour la recherche, comme en témoigne cet extrait du Bodleian Library Record d’octobre 1938, que nous traduisons :
Éliminations. Une nouvelle disposition des Statuts permet à la Direction d'éliminer de la bibliothèque tout document sans valeur littéraire ou artistique ou de genre éphémère, si elle n’a pas d’intérêt à l’inclure dans son catalogue ou à le garder sur ses rayonnages.
3C’est en 1968 que la Bodleian a fait volte-face. Ces documents (soigneusement gardés dans la collection naissante de John Johnson) sont rentrés dans la bibliothèque avec la collection. Le vent avait changé de direction.
4Dans les années 1930 également on a manqué de termes pour désigner ces imprimés, et parfois ces manuscrits, plutôt disparates et qui, de surcroît, échappaient au contrôle bibliographique.
5Le terme « Printed Ephemera » en Angleterre (même si John Johnson l’utilisait déjà) n’a été établi par John Lewis, collectionneur lui aussi, qu’en 1962, dans un livre du même nom qui puisait non seulement dans sa propre collection (qui est maintenant à l’Université de Reading) mais aussi dans la collection de John Johnson.
6Par la suite, ce terme est quasiment devenu une discipline en elle-même, avec la formation des « Ephemera Societies » au Royaume Uni, aux États-Unis, au Canada, en Australie, et encore au Danemark, ainsi que du Centre of Ephemera Studies (Centre d’Études des Ephémères) à l’Université de Reading.
7Vous, les Français, nous avez bien devancés avec l’œuvre de John Grand Carteret Vieux papiers, vieilles images en 1896 et avec la formation du Vieux Papier en 1900. Vous aussi avez manqué d’un terme pour désigner ces imprimés. Il est d’ailleurs peut-être significatif, dans le contexte du projet PatrimEph, que ce ne soit qu’assez récemment que le mot « éphémère » ait été adopté en France avec le livre L’Ephémère, l’occasionnel et le non livre de Nicolas Petit en 1997, l’exposition d’Alan Marshall Ephemera au Musée de l’Imprimerie à Lyon en 2001 et enfin avec le n° 10 de la Revue de la Bibliothèque nationale de France, L’éphémère, en 2002.
8Cette première image montre aussi à quelle vitesse la technologie a évolué. À tel point qu’aujourd’hui on trouve tout à fait naturel de voir des images numérisées et cataloguées sur nos écrans partout dans le monde.
9J’ai le privilège depuis bientôt trente ans de m’occuper de la prestigieuse John Johnson Collection à la bibliothèque Bodleian à Oxford. Actuellement la « New Library » est en pleine transformation et deviendra d’ici peu la nouvelle Weston Library qui va se consacrer à ce qu’on appelle en anglais les « Special Collections » : les livres rares, les manuscrits, les cartes, les collections particulières, etc., dont la collection John Johnson, depuis le mois d’octobre 2014.
10Pendant toutes ces années j’ai vu l’évolution de la technologie : des fiches et des machines à écrire aux bases de données, à la numérisation, à la reconnaissance optique des caractères (OCR) et aux réseaux sociaux.
11C’est ce sujet que j’aborderai, en examinant la multitude de questions que pose le paradoxe de la pérennisation de l’éphémère.
John Johnson, un « éphémériste » pionnier
12Au Royaume-Uni, comme dans d’autres pays, nous avons eu nos « éphémeristes » avant l’heure – tels que John Selden mais aussi Samuel Pepys (du célèbre dictionnaire), qui collectionnaient les ballads (qu’il appelait Vulgaria), les cartes-adresse et les billets d’entrée, ainsi que des invitations aux processions funèbres. John Selden a écrit en 1689 dans Table Talk, à propos de ce qu’il appelait des libels :
Bien qu'il existe des gens qui ne tiennent pas compte des libels [c'est-à-dire les petits livrets et, souvent, feuilles volantes], c'est grâce à eux que vous pouvez voir la direction du vent. Prenez une paille et jetez-la dans l'air... vous voyez ainsi comment le vent souffle, ce que vous ne pourrez pas faire en projetant une pierre. Les choses plus solides ne révèlent pas la complexion du temps aussi bien que les ballads et les libels.
13À ce moment là, il anticipait de deux siècles la vision de John Grand-Carteret et ensuite de John Johnson en identifiant l’apport potentiel de ces feuilles de papier tout à fait modestes à notre compréhension de l’histoire.
14Il est important de préciser que Selden et Pepys, ainsi que bien d’autres tels que Sarah Banks, John Bagford, et Anthony Wood, ne collectionnaient que dans un seul genre ou dans un domaine très restreint. En Angleterre, John de Monins Johnson (1882-1956) a concrétisé cette vision en collectionnant dans tous les genres, et c’est en cela qu’il a été pionnier. Voici sa définition des éphémères à l’époque :
Tout imprimé qui n'est pas un livre.
Tout ce qui, d'habitude, irait à la corbeille après avoir servi.
Tout ce que les musées et les bibliothèques n'accepteraient pas si c’était un don.
15Dans sa correspondance, il a constaté que « Ces collections universitaires remplissent un vide dans le monde que rien d'autre ne comble. » Il a même lancé le défi que l’on trouve un seul sujet qui ne soit pas représenté dans sa collection !
16John Johnson a puisé son inspiration dans le désert égyptien où, avant la première guerre mondiale, il faisait des fouilles pour trouver des papyrus. Il a découvert un manuscrit très important de Théocrite mais sa carrière a été interrompue par les conflits. Incapable de servir dans l’armée pour cause d’invalidité, il a été embauché par les Presses Universitaires d’Oxford, qu’il n’a plus jamais quittées.
17En 1925 il est devenu Printer to the University (soit responsable de l’Imprimerie). C’est là qu’il a trouvé l’environnement idéal pour la constitution de sa collection qu’il appelait The Constance Meade Memorial Collection of Ephemeral Printing. Tout y était : le matériel, les salles qu’il a équipées avec un goût exquis et les apprentis pour faire les étiquettes en cuir repoussé et pour relier les classeurs plutôt ordinaires.
18S’il collectionnait tous les genres, il le faisait rétrospectivement et avec discernement. Pour lui, prendre du recul et ne collectionner que ce qui a survécu par hasard était fondamental. Il ne collectionnait pas la paperasse de son temps et surtout pas celle de la Seconde guerre mondiale. Avait-il raison de procéder ainsi ? Oui, je crois. Mais, vu le prix croissant des éphémères, c’est un principe que nous avons dû abandonner dès le transfert de la collection à la Bodleian en 1968.
19Le principe est-il encore valable dans un monde où l’on jette tout, avec insouciance ou dans les boîtes de recyclage (le résultat est le même !) ? Je crois que notre mépris actuel pour la publicité etc. est tel que, si les bibliothèques ne préservent pas notre quotidien imprimé, il ne va rien (ou presque) en rester dans une cinquantaine d’années !
20John Johnson a trouvé ces 1,5 million d’éphémères (environ) grâce à des connaisseurs et à des libraires. Il les a trouvés dans des greniers ainsi que (comme on l’a déjà constaté) dans la Bodleian elle-même. Il a intégré aussi dans sa propre collection des collections entières de particuliers (mais en conservant les noms des collectionneurs d’origine) telles que les cartes de cigarette de M. L. Horn et les cartes de Saint-Valentin de E. Maude Hayter.
21La collection était son violon d’Ingres et sa seule détente. Pendant la Seconde guerre mondiale, en tant que Printer to the University, il avait de lourdes responsabilités. Il devait maintenir la productivité de l’Imprimerie et veiller à la sécurité des alentours. Il dormait dans son bureau à l’imprimerie et se levait à quatre heures du matin pour s’occuper de sa collection. Il a pris sa retraite en 1946 et en a joui pendant dix ans, consacrés pour la plupart à sa collection, avant de disparaître en 1956.
22Pour en savoir plus à propos de ce collectionneur, je vous conseille le catalogue téléchargeable de l'exposition consacrée à la collection en 1971, exposition qui l’a fait connaître au grand public britannique en même temps qu’elle a diffusé le concept des éphémères.
Cataloguer la collection John Johnson : description & projets
23Que collectionnait donc John Johnson ?
24Il a établi les grands thèmes de sa collection, qui se distinguent à première vue par les différentes couleurs des reliures des classeurs : artistes ; auteurs ; divertissement ; enseignement ; estampes ; éphémères par genre ; histoire politique, sociale et économique ; imprimerie ; librairies et maisons d’édition ; presses artisanales ; publicité ; sport ; topographie ; transports.
25Dans l'ensemble, la collection est triée par sujet, mais il y a aussi des catégories par genre (cartes de vœux, cartes-adresse, marques-page, menus, faire-part, cartons, etc.). Le document le plus ancien date de 1508 mais la plupart des éphémères sont des xviiie, xixe et début xxe siècles.
26Ces thèmes sont répartis en 680 sujets. N'ayant à sa disposition que des fiches ou des listes, John Johnson n’a pas songé à cataloguer sa collection. Toutefois un répertoire pour chaque sujet a été mis au point pour décrire l’organisation des éphémères dans les classeurs. Nous continuons aujourd'hui à suivre son exemple, dans les PDF téléchargeables en ligne.
27Mais la technologie facilite aussi le catalogage, dont le but est de faire autant de renvois que possible entre les documents. La numérisation permet aux chercheurs et au grand public de créer des ordres virtuels correspondant à leurs propres intérêts au lieu du cadre fixe créé d’après la volonté du collectionneur et des documentalistes.
28Nous avons pourtant un problème à surmonter : la façon dont John Johnson a fait attacher ses éphémères aux supports de papier est trop rigide pour permettre la numérisation de la dernière page des documents. Nos conservateurs-restaurateurs sont obligés de les détacher pour les rattacher avec du papier japonais bien plus souple, procédure très coûteuse.
29Pour le catalogage, nous avons notre propre système, développé pour nous par un collègue, dans la base de données allemande allegro-C. J’ai conçu les champs en fonction des éphémères eux-mêmes, qui ne se prêtent pas aux systèmes de catalogage conçus pour les livres. Souvent, ils n'ont ni auteur, ni titre à proprement parler, ni date.
30Nos notices sont très détaillées. Malgré les 680 sujets d'origine, nos chercheurs trouvent toujours de nouvelles perspectives sur la collection. J’ai rarement eu deux demandes de renseignements identiques.
31Nous avons eu la chance de nous lancer dans la numérisation assez tôt, dès 1993, et d’avoir pu par la suite poursuivre un programme assez soutenu. La John Johnson Collection a fait le premier pas de la Bodleian dans le sens de la numérisation, avec un projet sur les automobiles (et, entre parenthèses, les autres moyens de transport). Bien sûr la technologie a beaucoup évolué depuis. À cette époque un appareil numérique était bien trop cher pour la Bodleian. Donc nous avons pris des clichés analogiques pour les faire convertir ensuite en numérique par une entreprise à Londres. Cela a bien fonctionné. Les images sont toujours valables.
32À partir de 1995, la Bodleian a catalogué et numérisé toutes ses « ballads» et tout récemment y a ajouté un superbe logiciel qui permet de trouver parmi elles des images identiques. Grâce à des sponsors nous avons pu numériser en 1998 nos estampes satiriques et celles qui représentent les métiers et les cris de Londres. Ensuite, c’était le tour des cartes-adresse, qui s’affichent dans notre propre catalogue (sous la requête Browse : Shelfmarks : Trade cards).
33Nos premières tentatives avec un appareil numérique se sont révélées décevantes quant à la justesse des couleurs, qui avaient tendance à virer soit au vert, soit au rose. Depuis, avec la formation de l’Oxford Digital Library, et le perfectionnement des appareils, la numérisation est bien plus réussie.
34En 2002, nous avons numérisé les éphémères qui se rapportent aux divertissements du xviiie siècle et, deux ans plus tard, nos jeux de société et un genre d’éphémère qui, à ma connaissance, ne comporte pas d’exemple en France et n’a d’ailleurs pas même été traduit en français : les Schoolboy’s pieces ou Writing Blanks. Ces cartouches, noirs et blancs ou colorés à la main, servaient de cadres aux échantillons d'écriture faits par des élèves, habituellement à Noël.
35Nous avons toujours catalogué selon nos propres normes de catalogage (notre format est téléchargeable ici), qui comportent différents champs bibliographiques et dont les notices peuvent être facilement converties aux normes de projets externes. Vous pouvez donc voir la plupart des éphémères catalogués soit dans notre catalogue en ligne, soit sur le site internet d’un projet.
36Notre plus grand projet, et celui qui m’a donné le plus de plaisir est The John Johnson Collection : an archive of printed ephemera. Ce projet s’est fait en partenariat avec ProQuest, une compagnie commerciale spécialisée dans la publication de ressources historiques numériques pour la recherche. Cependant les images ne sont visibles que sur le site ProQuest. Ce projet n’est malheureusement pas disponible en France, pour autant que je sache. Hors le Royaume-Uni, il faut un abonnement institutionnel. Les notices sans les images (qui sont sous contrat à ProQuest) et sans OCR se consultent pourtant par le moyen du catalogue en ligne de la John Johnson Collection.
37Avec ProQuest, nous avons reçu des fonds pour cataloguer et numériser cinq grandes catégories de la John Johnson Collection, soit : le divertissement au xixe siècle ; la publicité ; les estampes populaires ; le commerce des livres ; le crime, les meurtres et la peine de mort.
38Avec dix personnes, dont deux conservateurs-restaurateurs, nous avons catalogué 65 000 documents qui ont été ensuite numérisés en 175 000 images. La fonctionnalité apportée par ProQuest à nos notices et à nos images a dépassé toutes mes attentes et toutes mes espérances. Au delà de la base de données, ProQuest a soumis les images à l’océrisation et cela nous permet de faire une recherche précise dans le texte même des documents. On peut parcourir la base de données, y faire des recherches et trier les résultats par type de document. Il existe des paramètres de recherche spécialisés pour chacune des cinq catégories. On peut également faire des recherches iconographiques et mettre les résultats dans un espace personnel. On peut enfin manipuler les images avec le zoom et la rotation et, en plus, mesurer les images sur l’écran avec des règles virtuelles.
39Le grand nombre de projets rend la consultation en ligne de la John Johnson Collection quelque peu compliquée. Mais ces projets permettent de voir la même information différemment et souvent par des moyens plus parlants. Tout est expliqué sur notre site et je ne vais pas m’attarder plus longuement sur cette seule collection. Il est bien temps de passer aux aspects plus fondamentaux de notre sujet !
La pérennisation numérique des éphémères
40J’ai fait allusion en passant aux différentes étapes de la pérennisation numérique des éphémères. Je voudrais évoquer le parcours d’un éphémère de son état d’origine à son état virtuel.
41La plupart du temps (hormis les épreuves et les exemplaires qui sont directement parvenus au collectionneur depuis l’imprimerie) les éphémères ont servi, remplissant ainsi leur fonction d’origine. Ils ont survécu, on ne sait que très rarement comment et où, pour ressurgir et prendre place dans une collection.
42Il a fallu que le collectionneur les nettoie, les attache à un support ou à une page d’album peut-être, et qu'il les trie. Ce triage est fondamental : c’est le moyen par lequel le collectionneur s’impose sur les objets qu’il a rassemblés. Les éphémères arrivent ainsi à jouxter d’autres imprimés de façon plus ou moins homogènes.
43La juxtaposition physique ou virtuelle de documents de diverses époques me fascine. Les éphémères dansent en quelque sorte à travers le temps pour nous faire apercevoir des évolutions insoupçonnées. Une publicité pour un médicament contre les vers de 1733 donne un contexte tout à fait inattendu, mais révélateur, à une réclame pour des remèdes pour les cors de 1880 ou pour des pansements de 1840. Notre cerveau constate les différences de style, d’imprimerie, de langage, de mise en page, et de techniques publicitaires pour ces produits maintenant disparus, quelle qu’en ait été l’efficacité.
44Que ce soit sur les pages d’un album ou sur les supports de papier, la présentation des éphémères est, elle aussi, un apport créatif du collectionneur. Pour notre projet, ProQuest a pris soin non seulement de faciliter le parcours virtuel des classeurs de John Johnson mais aussi de pérenniser la mise en page (au sens propre) de la Collection.
45L’organisation physique des éphémères, triés par sujet ou autre, les fige en quelque sorte dans un temps qui n’est pas le leur. Pour les libérer, il faut faire des répertoires par thème, les cataloguer, les numériser, il faut l’application de l’OCR. Ainsi, par la technologie, ces témoins du passé peuvent être vus à la convenance du chercheur. Mais ne perd-on pas à chaque étape un peu plus de ce qui constitue l’essentiel du document ?
46Pour revenir à ma première image, nous avons devant nous des éphémères qui ont peut-être très peu à voir avec le but ou le contexte d'origine de l’imprimé. Nous avons perdu les traits d’actualité et de communication propres à l’époque. On ne sait pas comment un inconnu s’est servi de ces documents, ce qu’ils lui ont apporté, pourquoi ils ont été conservés : de façon intentionnelle ou par hasard.
47Tout simplement, on est inévitablement mené à les appréhender différemment, tout en essayant le plus possible d’écarter en quelque sorte par l’imagination nos propres connaissances, forcément anachroniques, pour mieux en saisir le contexte insaisissable et éphémère.
48On peut comparer les éphémères aux pièces d’un puzzle, celui de l’histoire. Seuls, ils n’arrivent pas à tout nous raconter bien sûr, mais ils ont une place privilégiée dans le témoignage de l'histoire avec les livres, les journaux, les magazines, les manuscrits, les cartes et la musique, une place privilégiée parce que, pour la plupart au moins, ils sont insouciants et ingénus. Ce ne sont pas des documents de poids, des objets substantiels. À leur insu, ou du moins loin de l’intention du créateur, ils nous transmettent des petits détails du quotidien de nos ancêtres difficiles à trouver ailleurs.
49L’importance des éphémères pour la recherche n’est plus à mettre en doute. Le tout est de les faire sortir de leurs divers recoins dans les bibliothèques, les archives, les musées et les collections privées. Je souhaite que PatrimEph réussisse pleinement à nous révéler le riche patrimoine des éphémères français.