Saint-Simon dans ses lettres
1L’œuvre océanique du duc de Saint-Simon semble à tel point défier le commentaire que les travaux critiques d’envergure se sont jusqu’à présent presque limités à des Mémoires d’une dimension intimidante. À côté des importantes monographies d’un Yves Coirault, d’un Guy Rooryck, d’une Delphine de Garidel, d’un François Raviez ou d’une Marie-Paule de Weerdt-Pilorge, toutes consacrées aux Mémoires, on cherche vainement un seul ouvrage de fond entièrement dédié à des œuvres aussi étonnantes que le Parallèle des trois premiers rois Bourbons ou les Notes sur tous les duchés-pairies. Pourtant, presque tout ce que Saint-Simon a écrit mérite qu’on s’y intéresse, et il est d’autant plus légitime d’attirer l’attention sur de grands textes presque totalement oubliés que certains d’entre eux — comme le Parallèle — concentrent magistralement les aspects les plus exaltants de son écriture. Yves Coirault avait recueilli dans plusieurs volumes, dont un pour la Bibliothèque de la Pléiade (Traités politiques et autres écrits, 1996), quelques-unes des pages les plus fascinantes de Saint-Simon extérieures aux Mémoires. Il avait également rassemblé les pièces alors connues de sa correspondance dans un volume paru en 2000 chez Honoré Champion. Dans la continuité de ce travail d’édition, une Journée Saint-Simon s’était consacrée entièrement, en mars 2004, aux œuvres de Saint-Simon « hors Mémoires » : on en trouvera les actes dans le n°32 des Cahiers Saint-Simon. D’autres approches avaient été proposées en 2006 au colloque Approches textuelles de Saint-Simon, organisé à l’Université Paris 7 par Pascal Debailly et par l’auteur de ces lignes : les actes en ont paru dans la revue Textuel. Restait à proposer enfin une monographie consacrée de manière exhaustive à un aspect de Saint-Simon « hors Mémoires » : c’est chose faite avec ce livre de l’historien Christophe Blanquie sur la production épistolaire du grand mémorialiste (sur laquelle on connaissait déjà un excellent article de Philippe Hourcade, paru dans le n°36 des Cahiers Saint-Simon, p. 49-66), geste critique courageux dont on peut espérer qu’il sera suivi et imité.
2La première question abordée par Chr. Blanquie est celle d’une typologie des formes et pratiques épistolaires chez Saint-Simon, dont la matière première est fournie pour l’essentiel par l’édition d’Yves Coirault, par des découvertes ultérieures à 2000 (auxquelles Chr. Blanquie a contribué) et par des pièces écartées par le grand critique pour des raisons discutées ou entérinées chemin faisant dans Les Masques épistolaires de Saint-Simon. Pour Chr. Blanquie en effet, « la première définition de la correspondance est d’ordre formel » (p. 20) et c’est à ce « filtre » (p. 20) qu’il soumet un corpus forcément très lacunaire d’environ 400 pièces. La distinction faite entre « lettre missive » (ouverte, conclue, accompagnée par ce que l’auteur appelle un « appareil courtois ») et « billet » (marqué par l’absence d’un tel rituel verbal) n’est pas une découverte en elle-même, mais elle amène Chr. Blanquie à d’intéressantes remarques statistiques (qui forcent l’attention sur la part importante du « billet » saint-simonien dans cette production) et surtout à une analyse fine et convaincante des stratégies de Saint-Simon dans son utilisation de ces deux formes avec les destinataires majeurs de son ambassade d’Espagne, qu’on découvrira avec plaisir et profit aux pages 23 et 24 de cet ouvrage : la fonction régulatrice et rhétorique des lettres au jeune Louis XV dans le réseau des courriers envoyés par ailleurs au Régent et à l’abbé Dubois est très bien étudiée. Après avoir remarqué la relative rareté des lettres de Saint-Simon à sa famille proche et aux autres ducs, Chr. Blanquie examine le cas des « mémoires », marqués par une désignation de l’énonciateur lui-même à la troisième personne (procédé que Saint-Simon étend dans les Notes sur tous les duchés-pairies aux dimensions d’une vaste « histoire de lui-même »), des « dépêches » à usage informatif dans un cadre officiel, des « gazettes » (c’est ici particulièrement le magnifique échange épistolaire avec Gualterio qui est concerné) qui distillent l’information dans un cadre fait de complicité et de secret. Christophe Blanquie lui-même avoue que la désignation de ses propres textes par Saint-Simon est loin de recouper sa typologie, mais, à l’exception de quelques critères distinctifs forcément négociables, et même si le goût de l’étiquetage peut paraître à l’occasion un peu excessif, les catégories mobilisées sont indiscutablement éclairantes et ouvrent la voie, dans les meilleurs passages, à des analyses pénétrantes nourries d’une intimité évidente avec tout Saint-Simon.
3La catégorie des « lettres supposables », dont Saint-Simon a pour une part la responsabilité comme « rédacteur » ou « secrétaire », mais dont il n’est pas le signataire, est l’objet d’une longue réflexion. Elle obligerait à une approche rigoureuse et problématisée de la question de l’auctorialité, problème qu’on abordera plus loin. Saint-Simon est ainsi, comme on le sait, le « rédacteur » de plusieurs lettres du duc d’Orléans, comme celle du 15 juillet 1714 à Louis XIV, de divers projets de lettres donnés comme modèles à leurs signataires officiels avec plus ou moins d’autorité (comme dans le cas d’un texte de lettre fourni à l’abbé de la Trappe en 1717 à l’occasion d’un épisode tendu lié à la Constitution Unigenitus) ou de plusieurs lettres signées par Madame de Saint-Simon et adressées à des « destinataires » divers. Chr. Blanquie analyse avec aisance et clarté les ressorts sociaux de ces « masques épistolaires » à proprement parler, et conclut sans appel que ces lettres, même dans le cas où elles auraient été entièrement écrites par Saint-Simon, ne sauraient entrer dans sa « correspondance » à proprement parler. Des cas où le « destinataire » déchiffre la présence de Saint-Simon dans ces lettres signées par autrui sont du plus haut intérêt, comme lorsque Pontchartain reconnaît les « coups » de Saint-Simon dans la lettre du régent qui, en 1715, a frappé son fils. Malgré tout, pour Chr. Blanquie, le rapport « pragmatique » qui se construit entre le signataire de la lettre et son destinataire repousse hors du corpus des textes de Saint-Simon cet ensemble absolument passionnant qui méritera sans doute à l’occasion une approche plus « littéraire » et plus technique étayée par les outils d’analyse du discours et un arrière-plan théorique soutenu sur les questions d’énonciation. D’autant plus que le même type de problèmes se pose évidemment pour de nombreux épistoliers de haut vol, à commencer par Voltaire. En tout cas, même si les conclusions de Chr. Blanquie sur l’attribution de ces textes à Saint-Simon comme « auteur » peuvent être discutées, sa familiarité avec l’Ancien Régime et le monde de Saint-Simon rendent son approche attentive de chaque lettre et du « réseau » de communication dans lequel elle s’inscrit tout à fait convaincante. On ira voir par exemple, pp. 57 et 58, des commentaires passionnants d’une lettre du comte de Valentinois à Ferdinand VI pourtant exclue « du corps de la correspondance ducale » (p. 58) au nom de principes qui frisent l’intégrisme éditorial.
4Passons aux lettres de Saint-Simon qui apparaissent dans ses propres Mémoires ou dans ceux de ses contemporains. Chr. Blanquie s’attarde en particulier longuement sur un échange épistolaire entre Saint-Simon et Pontchartrain largement cité dans la chronique de 1711, que l’auteur de ces lignes avait d’ailleurs eu l’occasion de commenter dans un article paru dans les Cahiers d’histoire culturelle de l’Université de Tours. La question qui arrête surtout l’attention de Chr. Blanquie est de savoir si ces lettres peuvent être « détachées » de l’œuvre comme des pièces authentiques isolables, ou si elles en font partie intégrante : le soupçon est jeté en tout cas sur leur fidélité aux originaux, et l’idée plane que Saint-Simon aurait pu les réécrire pour ses Mémoires. En l’absence d’originaux qui, après tout, pourraient ressurgir, il paraît difficile de trancher, mais quelques arguments substantiels semblent faire pencher Chr. Blanquie vers l’idée de textes au moins partiellement remaniés, même s’il est difficile — comme il le remarque lui-même — de nier leur authenticité au point de refuser toute « vérité » aux Mémoires. Je m’attarderai moins sur l’analyse conduite par Chr. Blanquie des commentaires par Saint-Simon, au fil de ses Mémoires, de lettres écrites par d’autres, comme les extraordinaires explications de texte enflammées qui ponctuent une lettre du cardinal de Bouillon au roi ou une lettre de Dubois à Saint-Simon lui-même : le lien de ces parties avec le propos général des Masques épistolaires de Saint-Simon me semble en effet manquer un peu de netteté. Plus directement liée à son propos général est la discussion serrée (pp. 78-80) de l’attribution à Saint-Simon d’une lettre citée dans les Souvenirs de la marquise de Créquy, qui se conclut défavorablement.
5Les lettres perdues, dont certaines ne l’ont pas toujours été, et qui peuvent toujours resurgir, sont l’objet d’une longue déploration. Les lettres jalousement détenues par des collectionneurs privés finiront sans doute, avec le temps, par lâcher leurs secrets et il est peut-être vain, comme Chr. Blanquie tente de le faire (pp. 95-96), de scruter les indices fournis par les catalogues de librairie et de chercher à en extirper des informations. La passion pour Saint-Simon semble décidément sans limite chez ceux qui le connaissent vraiment. Le cas particulièrement irritant de pièces autrefois publiées partiellement et dont l’original a été perdu suscite un examen soutenu : comme dans le cas de Madame de Sévigné (la comparaison intervient p. 85), ces fragments sont forcément suspects et peuvent comporter des erreurs de copie. Chr. Blanquie aborde dans cette optique certaines pièces du commerce de « gazettes » avec Gualterio, destinataire majeur de Saint-Simon puis le cas de lettres conservées partiellement dont le destinataire était l’abbé Foucquet : dans ce dernier cas, les textes sont connus par Foucquet lui-même qui retranscrivait sur son diaire « tout ou partie des lettres » qui lui étaient adressées. Le problème, c’est que l’abbé sélectionne, dans les lettres de Saint-Simon, les extraits qui le concernent ou l’intéressent particulièrement. La question qui préoccupe avant tout Chr. Blanquie dans ce repérage des lambeaux saint-simoniens est avant tout éditoriale : on y reviendra.
6L’affaire du bonnet est associée à des « lettres » collectives des pairs où Saint-Simon eut évidemment sa part, et que Chr. Blanquie, toujours très préoccupé de typologie, tient à distinguer des « mémoires, placets et factums » qui nourrissent ce type de conflits. C’est l’occasion de (beaucoup trop) longues mises au point narratives paraphrasant pour une part les Mémoires, mais s’appuyant aussi sur d’autres sources : ce morceau si différent du reste de l’ouvrage où l’historien succombe à la tentation de raconter s’explique aussi par la volonté de contextualiser aussi précisément que possible des textes rares. Tout cela débouche sur la question de savoir si une lettre du 28 mars 1716, adressée au duc d’Orléans et signée par six pairs dont Saint-Simon, doit ou non figurer dans une édition rigoureuse de la « correspondance ducale » : le fait que le texte soit le résultat de « négociations » entre les intéressés suffisamment validées par Saint-Simon pour qu’il signe amène à une conclusion favorable. En revanche, un « mémoire en forme de lettre » lui aussi adressé au régent, et qui apparaît plutôt comme un pamphlet de forme épistolaire mais à usage public, est écarté. Les textes intégraux de ces deux derniers documents constituent une annexe particulièrement précieuse de ce chapitre (pp. 119-128).
7Le chapitre « le masque de l’anonymat » écarte pour des raisons différentes trois textes anonymes d’importance inégale de la « correspondance » de Saint-Simon : il s’agit d’une lettre et d’un billet sur l’affaire du bonnet et surtout de la magnifique lettre anonyme à Louis XIV écrite par Saint-Simon au lendemain de la mort du duc de Bourgogne. L’analyse de ce dernier texte confirme son caractère presque « autodestiné » que j’ai pu moi-même observer dans un autre cadre (précisé un peu plus loin ici même) : « Tout se passe en effet comme si la rédaction de ce grand texte avait suffi à son auteur. […] Toute cette véhémence, cette rhétorique ne visent nul effet, elles n’espèrent nulle action du destinataire » (p. 138). On aurait pu espérer, dans le contexte de cet ouvrage, une analyse plus approfondie de ce qui peut passer pour le chef-d’œuvre épistolaire de Saint-Simon. Mais l’idée de « correspondance active », qui mériterait d’être discutée, rejette ce texte dans d’espèces de limbes critiques : je serais personnellement favorable à son insertion pleinement assumée dans la correspondance, si l’on admet que la limite entre ce qui est « socialisé » et ce qui ne l’est pas, entre « destinataire réel » et « destinataire imaginaire » est après tout bien embrouillée. Y tenir à tout prix me semble une impasse. Je passerai plus rapidement sur l’analyse des « brouillons » et autres « minutes » qui amènent par exemple Chr. Blanquie à méditer la place des secrétaires d’un grand seigneur dans son activité épistolaire et sur un chapitre entièrement consacré aux pistes à explorer pour découvrir de nouvelles pièces. L’ouvrage se termine par un retour sur des questions typologiques et par un minutieux et très précieux inventaire de la « correspondance active » de Saint-Simon, qui fera désormais autorité.
8Envisagée de manière plus globale, cette première approche systématique de la correspondance de Saint-Simon, d’un intérêt incontestable, peut cependant sur certains points porter à discussion. Le premier aspect problématique est l’unité de l’ouvrage, qui manque de clarté : le titre laisserait présager une approche systématique des « postures » énonciatives de l’épistolier, mais ce « fil » en fait assez lâche — et qui relèverait d’une approche franchement « littéraire » - ne se retrouve qu’ici ou là. Le titre est-il purement décoratif ? La véritable unité semble en réalité la définition et l’établissement d’un corpus : de manière systématique, la question de savoir si les textes peuvent ou non entrer dans une édition de la « correspondance active » de Saint-Simon, de quelle manière et avec quel statut, est posée. Peut-on intégrer à cette correspondance, et à quel titre, les lettres « supposables », les « lettres » anonymes non envoyées à leur « destinataire » apparent, les extraits ou brouillons, les lettres citées (et peut-être déformées) dans les Mémoires ? Tout se passe comme si Les Masques épistolaires de Saint-Simon n’étaient pas une étude de la correspondance pour elle-même, mais la préface d’un travail d’édition à venir, venant (déjà ?) remplacer celui pourtant fort récent d’Yves Coirault. Cette perspective n’est pas sans intérêt, mais elle réduit parfois considérablement l’ambition de l’approche et on peut être à l’occasion surpris de voir que de longues argumentations pour savoir si telle ou telle pièce doit être « numérotée » ou rejetée en annexe remplacent les analyses qu’on aurait pu attendre de textes aussi magnifiques que les lettres de Saint-Simon à Rancé (sur ses Mémoires) ou à Fleury (sur la misère de la France), que Chr. Blanquie connaît pourtant fort bien. La critique a-t-elle vraiment pour unique horizon l’édition ? Même en cette période parfois perçue, à tort ou à raison, comme une « revanche » de l’érudition sur la pure « théorie », on peut et on doit en douter.
9On peut aussi regretter l’absence de certains arrière-plans critiques ou (justement) théoriques qui auraient incontestablement enrichi l’analyse. Certes, Chr. Blanquie, qui est historien, ne saurait se voir reprocher de ne pas aborder Saint-Simon en « littéraire », mais certains des objets de réflexion qu’il choisit lui-même obligeraient au moins à penser de manière plus aigue la question de la complémentarité des approches. Dans le désordre, et avec la conscience qu’on ne saurait tout lire : des références essentielles sur la « littérature «épistolaire » manquent à l’appel, comme — pour ne citer qu’eux — les travaux de Geneviève Haroche-Bouzinac ou de Christophe Cave, qui a consacré une partie importante de ses travaux à l’idée de « masque épistolaire ». Cette dernière notion, au demeurant peu et mal définie, aurait gagné à s’appuyer sur les outils actuels d’analyse du discours, et, par exemple sur des notions comme celle de « scénographie » énonciative ou de « posture ». La question de l’auteur, plusieurs fois soulevée par Chr. Blanquie, par exemple pour les lettres « collectives » et pour les lettres dites « supposables », l’est sans mobiliser une bibliographie théorique pourtant volumineuse sur l’épineux sujet de l’auctorialité. Une des rares notions de théorie littéraire utilisées (et sur plusieurs pages) par Chr. Blanquie, celle d’horizon d’attente, ne l’est pas du tout dans le sens que lui donne Jauss dans ses célèbres travaux. D’une manière générale, l’ouvrage, qui s’attaque pourtant avec une certaine aigreur au « brouhaha » d’une critique qui se satisferait, paraît-il, de « discours convenus » (p. 9), aurait gagné à compléter son approche par une connaissance plus intime de cette « critique » qu’il semble dédaigner : il est dommage, par exemple, surtout lorsque ses conclusions rejoignent en partie les leurs, que son analyse de la lettre anonyme à Louis XIV ne tienne aucun compte d’un article de Marie-Paule Pilorge paru dans les Cahiers Saint-Simon en 2004 et, sur la question plus générale de l’anonymat chez Saint-Simon, d’un article de l’auteur de ces lignes (« Anonymat, signature et vérité dans les écrits du duc de Saint-Simon », Littérales, 2007, p. 129-148). La bibliographie est d’ailleurs particulièrement lacunaire. Pour le fond, et aussi à cause de ces arrière-plans critiques et théoriques absents ou fragiles, la question du rapport entre « lettre » et « Mémoires » n’est qu’effleurée, ainsi que la possibilité de lire les Mémoires comme un prolongement de la lettre anonyme, ou comme une « lettre » fantasmatique dont les « destinataires » seraient — tel ce Rancé qui continuait à obséder le Saint-Simon des années quarante — des morts majeurs. La notion de « correspondance active », malgré son intérêt, étrangle la pratique épistolaire dans une logique étroitement sociale et pragmatique, en ne jetant que rarement des lueurs sur ce qui fait la grandeur exceptionnelle d’une œuvre.
10Il n’en reste pas moins que ce livre, riche en analyses pénétrantes soutenues par une solide culture historique et une connaissance intime de Saint-Simon, est d’une lecture indispensable pour tout spécialiste, et même pour tout amoureux du grand mémorialiste. Il ouvre la voie à une extension décisive des études saint-simonistes sur la totalité du corpus de notre auteur. Il complète de manière évidente l’édition des Lettres par Yves Coirault et propose, dans ses meilleurs moments, une lecture raffinée de textes qui mériteraient d’être mieux connus.