Portraits de fugueuses : une relecture des récits courtois du XIIe siècle
La jeune fille, l’amour, la mort
1Le titre de l’ouvrage de Yasmina Foehr‑Janssens, La Jeune Fille et l’Amour, fait écho à la thématique picturale de l’étreinte macabre, pour en constituer un contrepoint. La paronomase — l’amour / la mort — définit en négatif l’objet et l’orientation de l’étude : l’auteur part à la recherche des traces, dans la littérature de la seconde moitié du xiie siècle, d’une histoire positive de l’amour au féminin.
2L’attention à la figure de la jeune fille prolonge des interrogations chères à Y. Foehr‑Janssens sur la possibilité d’un héroïsme féminin au Moyen Âge et sur la répartition des rôles sociaux de sexe. Dans un ouvrage précédent1, l’auteur s’attachait à réhabiliter un ensemble de récits fondés sur le motif folklorique de l’innocente persécutée : remarquant que le destin de ces personnages s’articule autour de la rupture d’un lien marital, Y. Foehr‑Janssens s’interrogeait sur la représentation du deuil féminin. Ce dernier est considéré comme une « initiation au féminin2 », une épreuve de confrontation à un monde hostile, qui dote l’innocente d’un savoir. De cet ouvrage émerge un modèle d’héroïsme féminin et la notion de quête féminine3, qui sera essentielle dans La Jeune Fille et l’Amour4.
3De la veuve à la jeune fille, on passe d’un personnage marqué par une expérience à une figure en devenir ; il ne s’agit plus de considérer la femme exclue de la relation amoureuse par le veuvage, mais de s’interroger sur la consistance du personnage féminin au sein même d’une relation amoureuse, notamment lorsqu’elle est régie par les codes de la fin’amor. L’enjeu de l’ouvrage est donc de réinterroger, à travers la figure de la jeune fille, le fonctionnement de l’amour courtois, en proposant une lecture originale de textes canoniques du xiie siècle.
4L’introduction théorique à l’enquête, insérée dans la première partie de l’ouvrage5, consacre de longs passages à l’exposition de deux types d’analyses portant sur la courtoisie, dont Y. Foehr‑Janssens se propose de nuancer les conclusions : il s’agit d’une part des lectures philosophiques ou psychanalytiques de l’amour courtois et en particulier des travaux de Denis de Rougemont6, des théories de Jacques Lacan et de l’ouvrage de Charles Baladier sur l’amour au Moyen Âge7 ; d’autre part, des analyses des relations entre féminin et masculin dans l’amour courtois, inspirées de manière plus ou moins directe par les gender studies8. Ces deux types de réflexions sur la fin’amor semblent interdire d’envisager une quelconque autonomie féminine. La vision d’un désir coupable lié à la pulsion de mort analysée par Denis de Rougemont ne laisse comme issues possibles que la fidélité conjugale ou la mort. De même, la division opérée par Lacan entre le désir et l’amour, faisant de ce dernier un fantasme élaboré face à l’impossible accomplissement du désir, ainsi que la notion théologique de delectatio morosa, plaisir d’imagination qui se passe de l’accomplissement, exposée par Charles Baladier, ne peuvent faire de la femme que l’objet du désir et d’un discours amoureux monologique épousant le point de vue masculin. Il semble de la sorte impensable de conférer à l’objet du désir un rôle social propre. La notion de « désir homosocial », empruntée aux gender studies et désignant le rapport unissant, au-delà de l’érotique hétérosexuelle, les hommes concernés par la relation (l’amant et le mari), ne fait que confirmer la dépendance de la femme dans le cadre de l’amour courtois : elle est soumise à l’économie matrimoniale ou à des liens sociaux concernant les hommes.
5Face à cette aporie qui menace l’étude des figures féminines du roman courtois, Y. Foehr‑Janssens propose de considérer que l’amour naissant — celui de la jeune fille — ouvre une faille dans le monologisme du discours amoureux. Si, aux côtés de l’amour-désir incarné par Eros, on introduit le couple Agapè et Philia, on obtient des modèles extra-érotiques de l’amour : la charité et l’amitié. Le don et la réciprocité rendent possible une perception dialogique de l’amour, intégrant la voix féminine. Après avoir formulé l’hypothèse selon laquelle cette polysémie de l’amour (représentée par la triade Eros, Agapè, Philia) caractérise l’amour courtois et pourrait conférer à la figure féminine une place plus consistante dans la relation amoureuse, Y. Foehr‑Janssens commence son exploration des récits médiévaux eux-mêmes.
L’évasion et l’amitié : Thisbé & Blanchefleur
6La démarche suivie à partir du second chapitre reflète une volonté de restituer avec nuance la complexité des textes. L’analyse porte successivement sur plusieurs œuvres, elle progresse en cherchant des indices qui confortent l’hypothèse formulée, mais elle ne la considère jamais comme acquise et souligne aussi ce qui, à la lecture des textes, l’invalide. Dans les deuxième et troisième chapitres de la première partie, Y. Foehr‑Janssens s’intéresse d’abord à deux récits dits idylliques9 qui élaborent un modèle amoureux fondé sur la réciprocité, la complémentarité et l’indistinction entre deux jeunes amants : Pyrame et Thisbé et le Conte de Floire et de Blanchefleur.
7L’histoire malheureuse des deux jeunes amants Pyrame et Thisbé, relatée par Ovide dans les Métamorphoses et amplifiée par l’auteur du lai du xiie siècle, voue la jeune fille à la mort et ne lui laisse qu’une faible part de liberté. Y. Foehr‑Janssens montre, dans une belle étude des paroles et des signes échangés par Pyrame et Thisbé à travers le mur de leurs demeures, comment le lai médiéval rompt l’équilibre dessiné au sein du couple, en conférant à l’héroïne un rôle moteur dans l’action : Thisbé manipule les signes et organise elle-même sa propre fugue. Toutefois, la fuite suscite la réprobation du narrateur et est la cause de l’issue funèbre de l’intrigue. Le rôle assigné à la jeune fille est donc profondément ambivalent et le texte délivre une leçon inquiétante sur les liens entre le désir et la mort. L’analyse conduit ainsi à un bilan mitigé, mais Y. Foehr‑Janssens considère que l’initiative de Thisbé, malgré sa fragilité, ouvre la voie à une forme plus positive d’héroïsme féminin. Ainsi, dans la chantefable Aucassin et Nicolette, la jeune fille peut être vue comme une Thisbé qui réussit sa fugue. Selon Y. Foehr‑Janssens, le lai de Pyrame et Thisbé prépare ainsi la possibilité réalisée par Nicolette : alors que Thisbé quitte la demeure de ses parents, elle est prise pour une déesse par le gardien des lieux, tout comme Nicolette, dans les mêmes circonstances, passe pour une fée. D’autres rapprochements sont possibles, avec l’apparition de Dané dans le Lai de Narcisse ou de l’héroïne du Vair Palefroi, devenant fée en traversant une forêt. La comparaison d’une jeune fille à une créature merveilleuse est perçue comme « l’indice d’une chance offerte à ce personnage » (p. 70) :
Si la mort et le désespoir attendent Dané et Thisbé au bout de leur course, ces jeunes filles au pied léger semblent au moins avoir frayé la voie à une poétique de l’évasion. (p. 72)
8À l’inverse du cas de Pyrame et Thisbé, la représentation des amours enfantines dans le Conte de Floire et de Blanchefleur ne porte pas de trace d’une méfiance ou d’une inquiétude face à un désir mortifère. Y. Foehr‑Janssens propose de voir dans l’amicitia antique un modèle pour l’amour à la fois innocent et érudit qui unit Floire et Blanchefleur, tous deux prêts, au moment de leurs retrouvailles à la fin du texte, à sacrifier leur vie l’un pour l’autre. Certes, lorsque les parents de Floire font ériger un faux tombeau de l’héroïne, pour éloigner leur fils de la jeune fille, la menace mortelle liée à l’amour resurgit, mais celle-ci est toujours liée à un ordre social contraignant, et non aux caractéristiques du désir. L’étude des représentations des rôles sociaux de sexe que mène Y. Foehr‑Janssens se révèle particulièrement éclairante sur les paradoxes qui régissent l’élaboration du Conte. Si le récit laisse une grande place à la quête du héros masculin parti à la recherche de son amie, le parcours de Blanchefleur n’en est pas moins signifiant. De l’objet d’échange qu’elle était au début de l’intrigue (Blanchefleur est vendue à des marchands en échange d’une coupe), elle devient une figure de donateur (lorsque Floire lui est remis comme présent, caché dans un panier de fleurs). Au terme d’une analyse très convaincante de la description de la coupe contre laquelle Blanchefleur est échangée (p. 92‑98), Y. Foehr‑Janssens montre comment le Conte élabore une antidote à la fatalité amoureuse. L’ordre des épisodes de la guerre de Troie représentées sur cet objet est en effet perturbé : la prise de Troie est suivie de l’enlèvement d’Hélène, de la description de l’armée des Grecs puis du jugement de Pâris. Le choix amoureux du héros antique se trouve détaché de ses conséquences fatales. Les étapes ainsi restituées de la guerre de Troie, tout comme celles du Conte, conduisent à une valorisation de l’amour, effaçant les conséquences de la guerre ou des échanges commerciaux en défaveur de la figure féminine. La représentation du féminin et du masculin sont sous le signe du paradoxe : on assiste à une initiation du héros, mais celle-ci aboutit à contester un modèle social construit par d’autres figures masculines, tandis que le masculin, incarné par le personnage de Floire, est représenté comme une émanation du féminin. Selon Y. Foehr‑Janssens, les contradictions de ce modèle et la complexité des rapports entre l’indistinction et la distinction sexuelle dans le Conte sont à relier à la perception d’un amour fondamentalement déculpabilisé : en sortant du jardin de leur enfance, Floire et Blanchefleur quittent l’Eden, mais ce départ n’est pas une chute et le désir, même accompli dans l’acte sexuel, peut garder les traces de l’innocence originelle (dans cette perspective, les traits masculins de Floire, après l’initiation, peuvent encore porter les signes féminins de l’enfance).
9Comme celui de Pyrame et Thisbé, et bien qu’il soit plus positif, le modèle dessiné par le Conte de Floire et de Blanchefleur est, quant à la place de la figure féminine, ambigu : les espérances de la jeune fille, dans sa fugue nocturne ou lorsqu’elle reçoit l’amour comme un don d’amitié, sont déçues et le récit conduit à la mort ou à l’intégration à un ordre social. Ce que l’on entrevoit, ce sont des ébauches d’une figure féminine perçue comme protagoniste de l’intrigue amoureuse, celle-là même que Y. Foehr‑Janssens appelle « la jeune fille au pied léger ».
À la recherche de la jeune fille au pied léger : Iseut, les demoiselles de Chrétien & les héroïnes de Marie
10La deuxième partie de l’ouvrage, intitulée « Dans les interstices du roman courtois », s’applique à évaluer la pertinence de ce modèle dans le récit courtois qui, étranger à l’équilibre de l’idylle, se prête a priori moins à une telle représentation du féminin : dans quelle mesure ces adolescentes découvrant le désir, ainsi que le double motif de la fugue et de l’amitié, peuvent-ils permettre de penser le rapport que les personnages féminins entretiennent avec le discours amoureux ? Y. Foehr‑Janssens propose ainsi une interprétation, d’un point de vue volontairement restreint, de textes qui sont parmi les plus célèbres du xiie siècle : les récits des amours de Tristan et Iseut et en particulier le Roman de Tristan de Thomas d’Angleterre, les romans de Chrétien de Troyes, puis les Lais de Marie de France.
11Le chapitre consacré à Iseut et au Roman de Tristan de Thomas d’Angleterre s’attache successivement à plusieurs épisodes, et conduit surtout, dans un premier temps du moins, à un constat déceptif : si Iseut se déplace, ce n’est que sous la contrainte, et un discours clérical misogyne sous-tend le récit des initiatives féminines. L’analyse de l’épisode du philtre et de la substitution de Brengain à Iseut lors de la nuit de noces, ainsi que de la dispute entre Brengain et Iseut, montre comment toute revendication de liberté est contenue par la contrainte sociale (p. 118-127). Un seul épisode renoue avec le motif de la fugue amoureuse et est lu par Y. Foehr‑Janssens comme le « point de basculement vers un rêve d’égalité dans l’amour » (p. 136) : il s’agit de la traversée maritime qu’Iseut entreprend pour rejoindre Tristan à la fin du roman. Dans une forme d’inversion des rôles, Tristan, contraint à l’immobilité, fait face à une figure féminine qui se lance dans l’aventure héroïque par excellence qu’est la navigation. Placée dans la position traditionnelle du personnage masculin de la fin’amor quand elle exhibe sa peine, Iseut va jusqu’à inventer, dans le monologue prononcé au milieu de la tempête, le motif de la mort des amants et prévoir la fin tragique de leur parcours10. Le bilan en demi teinte ainsi présenté sur le Roman de Tristan ne permet assurément pas de trancher entre la vision misogyne qui condamne l’amour et la sublimation de la fidélité absolue incarnant la Philia. Comme le souligne Y. Foehr‑Janssens, cette lecture du texte de Thomas d’Angleterre qui s’attache aux personnages féminins permet surtout de mettre au jour les tensions qui parcourent cette version, en général considérée comme courtoise, de la légende : le scepticisme du clerc fait face à une forme de sublimation de la passion. Le sens du roman s’en trouve éclairé, plus que la notion même d’héroïsme féminin.
12La lecture des romans de Chrétien de Troyes se fonde sur les seules jeunes filles rencontrées par les héros au fil des aventures. En refusant de les circonscrire à un rôle strictement fonctionnel, Y. Foehr‑Janssens considère ces demoiselles à l’existence éphémère dans le roman comme des figures de la contestation, dont la voix d’oppose à celle des héros et la liberté de mouvement à l’immobilité de Guenièvre. Ainsi, le personnage de l’hôtesse amoureuse dans le Chevalier de la charrette est présenté comme une figure critique, dénonçant les règles du don contraignant et du challenge. La même voix dénonciatrice est prêtée à Lunete lorsqu’elle élabore le stratagème qui conduira à la réunion de Laudine et d’Yvain dans le Chevalier au lion. La valeur contestatrice des jeunes filles des romans de Chrétien est reliée aux modèles de Thisbé et de Blanchefleur par leur opposition à l’aventure chevaleresque principale : l’errance des demoiselles répond, en contrepoint, à celle du héros, jusqu’à faire parfois même du protagoniste masculin l’objet d’une quête (sont citées la fille de Baudemagu à la recherche de Lancelot dans le Chevalier de la charrette et les sœurs de Noire Épine à la recherche du chevalier au lion). On retrouve ainsi de manière disjointe, à travers ces figures secondaires des romans de Chrétien, les motifs de la vocation à la liberté, de l’errance solitaire et de l’évasion.
13Face à ces romans où la position vis-à-vis du désir féminin reste fortement liée à l’association imaginaire entre l’amour et la mort et où toute forme de liberté ne peut être qu’éphémère ou synonyme de perdition, les Lais de Marie de France font figure d’exception. Le motif de l’évasion salvatrice est exploité dans les lais mettant en scène des figures de malmariées. Amantes légitimes qui évitent un destin tragique, l’amie de Guigemar et la dame dans Yonec sont présentées comme de nouvelles Thisbé qui réussissent leur fugue. Dans les Lais, l’amour prend parfois les traits idylliques d’une réciprocité fondamentale (Laüstic, Deux amants), et jamais il ne devient un désir mortifère. La voie qu’emprunte Marie de France se distingue ainsi de celle de Pyrame et Thisbé et du Conte de Floire et de Blanchefleur car l’expérience amoureuse ne se solde ni par la mort ni par le mariage. En ce sens, les Lais conduisent le motif étudié au fil de l’ouvrage à son accomplissement. Pourtant, les éléments traditionnels du récit courtois sont exploités, y compris les risques liés à la faute sexuelle : mais, selon Y. Foehr‑Janssens, le sang versé dans Guigemar, Yonec et Laüstic ne correspond pas à une attitude critique face au désir. Les Lais jouent avec les topoï liés à la condamnation du désir, pour attaquer la loi patriarcale. Selon l’auteur, si dans le lai des Deux amants et dans Equitan, le récit se solde par la mort des amants, cette fin sanctionne les attitudes mentales des personnages et non une rébellion contre des structures sociales. La lecture du lai d’Eliduc qui est proposée à la toute fin de l’ouvrage est particulièrement suggestive. Lu comme l’antithèse à la fois du destin d’Enée et de Didon et de la tragédie de Tristan et Yseut, le lai se clôt sur un cercle unissant les trois protagonistes, où s’exprime l’amour des deux femmes envers le héros, mais aussi l’amour de Guildeluec, la première épouse, pour Guilliadun, la seconde. Le récit se referme ainsi sur une image de la charité, incarnée par l’autorité de Guildeluec qui, au lieu d’œuvrer à la séparation des amants, ravive leur amour.
14Les figures féminines élaborées par Marie de France sont celles qui font le plus nettement écho au modèle de Thisbé et de Blanchefleur et elles sont les seules à l’accomplir véritablement : la fugue salvatrice et l’amitié au féminin se trouvent ainsi réunies et libérées de toute contrainte.
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15En parcourant ces différents récits, l’ouvrage de Yasmina Foehr‑Janssens donne à lire aussi bien des synthèses critiques éclairantes que des lectures renouvelées et stimulantes de passages particuliers. L’absence de conclusion autonome étonne. Après une introduction théorique amplement développée, l’ouvrage laisse le soin au lecteur d’identifier les effets d’écho tracés entre les différents chapitres, même si l’orientation d’ensemble est annoncée dès la fin de l’introduction. On comprend bien sûr les raisons de cette absence. Le souci de la nuance et de ne pas enfermer les textes dans un modèle théorique est constant dans l’ouvrage et le refus de la généralisation témoigne d’une véritable empathie avec l’objet de l’étude : le rapport de la jeune fille à l’amour ne va pas de soi, sa présence, souvent illusoire ou limitée, incite en elle-même la prudence. La clôture de l’ouvrage par la lecture de Marie de France constitue d’ailleurs un appel à prolonger la réflexion : sur la question évoquée dans une note (p. 203) du rapport entre les caractéristiques mises en avant et la signature féminine des Lais, sur d’autres récits médiévaux bien sûr, mais aussi sur les liens unissant le point de départ et le point d’aboutissement de l’enquête, Marie de France d’une part, Pyrame et Thisbé et le Conte de Floire et de Blanchefleur d’autre part. Une interrogation d’ordre générique peut émerger : on se demande ainsi si les Lais constituent en effet une exception dans l’ensemble de la littérature courtoise, ou un exemple finalement plus proche de la brièveté et de l’indépendance des deux premiers récits que des ensembles romanesques inaugurés par le roman de Thomas d’Angleterre et surtout ceux de Chrétien de Troyes. La séduction de l’ouvrage de Y. Foehr‑Janssens réside dans cette invitation à poursuivre la réflexion et surtout à relire, en préservant toute leur complexité, ces grands textes du xiie siècle.