Cet ouvrage propose pour la première fois une histoire de l’école de Genève à travers l’étude comparée des œuvres de Georges Poulet, Jean Starobinski et Jean-Pierre Richard. Une première partie retrace l’histoire intellectuelle du groupe à une époque marquée par l’influence de la phénoménologie, puis par la pensée structuraliste, ainsi que par les tensions entre la nouvelle critique et la critique universitaire. Pour ce faire, l’auteure s’appuie abondamment sur la correspondance, en partie inédite, entre ces trois auteurs.
Une deuxième partie analyse les textes de Poulet, Starobinski et Richard pour tenter de cerner la spécificité de leur démarche critique au-delà des différentes théories et méthodes auxquelles leurs œuvres ont pu être associées. L’étude de leurs « gestes critiques » permet d’observer les mouvements de la pensée interprétative et la façon dont celle-ci naît d’une « imagination critique » qui leur est propre et qui caractérise tant leur lecture des textes littéraires que leur écriture critique.