Essai
Nouvelle parution
Michel Pastoureau, Dernière visite chez Arthur

Michel Pastoureau, Dernière visite chez Arthur

Publié le par Marc Escola

Certains ouvrages ont enchanté des générations de lecteurs, transformé nos connaissances, posé les fondements d’un monde nouveau. D’autres au contraire se sont révélés odieux ou nocifs. Aux uns et aux autres sont consacrées des thèses et des études savantes. Il existe en revanche des livres dont on ne parle jamais, des livres « ordinaires », certes bien plus nombreux mais qui peu de temps après leur parution tombent dans l’oubli.

C’est sur l’un de ces livres discrets que se penche aujourd’hui Michel Pastoureau. À dire vrai, s’il est quelque peu oublié, il n’est pas totalement anodin puisqu’il s’agit de sa première publication, La Vie quotidienne au temps des chevaliers de la Table Ronde, parue chez Hachette, dans une collection célèbre, en 1976. Elle était consacrée à la légende arthurienne et à la société chevaleresque des XIIe et XIIIe siècles. Raconter aujourd’hui l’histoire de cet ouvrage de jeunesse est pour l’auteur l’occasion d’évoquer un certain nombre de souvenirs, de rendre une dernière visite au roi Arthur, et surtout de faire oeuvre historiographique. Que signifiait alors publier un premier livre ? Comment un jeune historien inconnu pouvait-il affronter les moeurs étranges de l’édition française ? Quel était alors le statut de la vulgarisation historique ? Et qu’est-elle devenue aujourd’hui ?

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"L’automne d’un médiéviste", par Dominique Goy-Blanquet (en ligne le 15 avril 2023)

Dernière visite chez le roi Arthur est pour Michel Pastoureau l’occasion de revenir sur son tout premier livre, La vie quotidienne en France et en Angleterre au temps des chevaliers de la Table Ronde, publié aux éditions Hachette en 1976 parmi les ouvrages dits de haute vulgarisation, un oxymore en voie de disparition. Il a eu un temps le désir d’en corriger les points faibles et les lacunes, mais, face à l’océan des travaux parus au cours des dernières décennies, il a dû réviser son projet à la baisse, et choisi de se « faire plaisir » en nous contant les circonstances de cette œuvre de jeunesse.

Lire aussi sur nonfiction.fr…