
Le Monstre, œuvre majeure de Serge Doubrovsky (1928-2017), paraît pour la première fois en 1977 sous le titre Fils dans une version amputée des deux tiers ; il faut attendre 2014 pour que les éditions Grasset le publient sous sa forme initiale comptant 1 695 pages.
Dans Le Verbe ou la Vie, Guillaume Chabat plaide pour une plus grande reconnaissance de cet immense Monstre, porté par une subjectivité radicale et une langue si neuve, si belle, si fracassante. Convaincu qu'en bonne littérature, chaque partie est en rapport avec le tout, c'est à partir d'une lecture serrée et suivie de ce texte unique qu'il interroge, dans un style enlevé, accessible et non dénué d'humour, la totalité de l'œuvre doubrovskienne.
Une œuvre au sens profondément tragique en ce qu'elle montre la Vie prise dans une dialectique interminable avec le Verbe, et donc la mort. Une œuvre à la portée révolutionnaire aussi qui ne redéfinit rien de moins que les conditions de possibilité ou d'impossibilité de l'autobiographie à l'ère postfreudienne. L'autofiction est son nom.
Disponible au format numérique sur OpenEdition.…
Guillaume Chabat est docteur en langue et littérature françaises. Auteur de plusieurs articles universitaires sur Serge Doubrovsky, Jean Ricardou ou Philippe Forest, il s'attache à repenser le sens et la place de l'autofiction dans la littérature, en (ré)inscrivant sa pratique au cœur de la modernité littéraire. Il enseigne à l'Université de Corse Pasquale-Paoli.
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Sommaire
Elle(s) ou moiLa cure ou l’écriture
L’autobiographie ou l’autofiction