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Une bibliothèque poétique numérique. Rencontre méthodologique (Besançon)

Une bibliothèque poétique numérique. Rencontre méthodologique (Besançon)

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Marianne Froye)

Ariane

Rencontre méthodologique

Besançon, 4 avril 2023

Dans le cadre de l’appel à projet de la région Bourgogne-Franche-Comté, le pôle « Arts et littérature » du laboratoire ELLIADD a obtenu le financement pour amorcer la construction d’une bibliothèque poétique numérique. Lors de cette première phase du projet qui court jusqu’à mai 2024, il s’agit de réfléchir à la méthodologie et aux procédures employées pour mener à bien un projet de génétique textuelle en humanités numériques (HN) et de comprendre le processus créateur de trois poètes du XX° siècle (Jean Follain, André Frénaud et Jean Grosjean). Cette rencontre du jeudi 4 avril a vocation à mettre en commun les expériences de chercheurs, d’ingénieurs, d’archivistes ou de bibliothécaires en HN. Plusieurs éléments peuvent être discutés : 

1.      Le corpus : lorsqu’un chercheur entreprend l’étude numérique d’une œuvre ou d’un auteur, il se heurte très rapidement à la question de la quantité de matière qu’il doit sélectionner. Trop peu rendrait son étude peu significative et caduque, trop la rend impossible à mener. La question de la quantité impose donc des choix qui doivent être réfléchis pour faire sens. La constitution du corpus ne résulte pas de décisions strictement matérielles et pratiques, elle est avant tout scientifique. 

2.      Les outils : 

a.      de transcription : porter un projet en HN est jalonné de différentes étapes qui nécessitent toutes une réflexion conjointe avec les informaticiens (chercheurs ou ingénieurs). Préférer e-scriptorium ou Transkribus se justifie selon les fonctionnalités des logiciels et les exports que l’on souhaite opérer. 

b.      de visualisation : montrer les différents états d’un même poème ou les notes préparatoires à une page de roman impose des imbrications que l’outil de visualisation doit rendre fluides. Pouvoir aller du document princeps à la transcription normalisée ou circuler d’un manuscrit à un autre font partie des prérogatives à la réflexion sur l’arborescence et la structuration de la visualisation. 

c.       d’exploitation : de nombreux outils existent. Chaque porteur peut être tenté de vouloir un outil propre à son projet pour être sûr d’y développer les fonctionnalités qui lui permettront d’exploiter son fonds et son corpus comme il le souhaite. Par ailleurs, imaginer une plateforme qui embrasserait tous les possibles semble illusoire. Comment s’approprier l’existant pour le perfectionner et le faire évoluer est une question majeure.

3.      Les procédures et l’interopérabilité : sortir son projet en HN de l’artisanat passe par l’élaboration de procédures duplicables à d’autres projets. De même, veiller à ne pas enfermer son corpus dans un projet est une gageure pour les recherches suivantes. 

L’objectif de cette journée est de mettre en commun et de confronter l’expérience de chercheurs et de personnels engagés dans des projets en humanités numériques. Les interventions se feront sous la forme de communications et/ou de tables rondes. Il ne s’agit pas tant de présenter des résultats de recherche sur une œuvre ou un corpus, mais bien plutôt de réfléchir collectivement à l’évolution et l’élaboration des projets. Le temps de la discussion sera privilégié. 

Vos propositions sont à envoyer conjointement à :

marianne.froye@univ-fcomte.fr, à elodie.bouygues@univ-fcomte.fr et à augustin-guillot@laposte.net avant le 31/12/2023.

Cette journée est financée par la région Bourgogne Franche-Comté dans le cadre du projet Amorçage « Corpus Poétiques Numériques » (CPN),

par le consortium Ariane de la TGIR Huma-Num, par la MSHE C-N. Ledoux et par le laboratoire ELLIADD.