La troisième séance du Séminaire Littéraire des Armes de la Critique aura lieu vendredi prochain 8 décembre, de 14h30 à 17h, dans la Salle du Conseil des locaux de PSL*, au 60 rue Mazarine à Paris. Elle est organisée par Léo Texier et s'intéressera à la théorie du roman élaborée au tournant du XIXe siècle.
Nous entendrons les deux exposés suivants :
Léo Texier, "La théorie romantique du roman" : Afin d'exposer la théorie du roman au sein de ce que l'on appelle communément le romantisme d'Iéna, je m'appuierai sur l'œuvre du critique et théoricien de la littérature Friedrich Schlegel et du poète et philosophe Friedrich von Hardenberg, dit Novalis, ainsi que sur la restitution systématique de la philosophie de l’art de ces derniers proposée par Walter Benjamin dans « Le Concept de critique esthétique dans le romantisme allemand ». Nous essayerons de voir comment la théorie du roman du romantisme d'Iéna s'inscrit dans la séquence philosophique de l'idéalisme allemand, et d'éclairer ainsi les assises théoriques — cela aussi pour en exposer les faiblesses — de ce que Jean-Marie Schaeffer a pu qualifier de « lieu de naissance de la plupart des thèses esthétiques et poétologiques de la modernité ».
Edouard Lee-Six, "Mme de Staël et la détermination littéraire" : Cet exposé, sans pouvoir prétendre à une pensée experte ou originale sur l'œuvre de Germaine de Staël, tentera simplement de présenter certains de ses écrits en se demandant s'ils peuvent apporter quelque chose à la critique littéraire matérialiste. Notre hypothèse est que malgré son époque - elle décède l'année qui précède la naissance de Marx - et malgré son orientation politique (elle prône la monarchie constitutionnelle contre la République), son œuvre représente une tentative de penser la détermination littéraire que les matérialistes gagneraient à prendre au sérieux.
Tout le programme du séminaire et ceux de ses séminaires associés peuvent se retrouver sur le site des Armes de la Critique.
Un lien de connexion pour suivre la séance à distance est disponible sur demande en écrivant à alice.de-charentenay@univ-paris1.fr