Créer, disent les grands textes fondateurs, c’est partager et départager : entre des mortels et des immortels, entre des humains et des bêtes, entre un Dieu éternel et des êtres éphémères, entre un corps périssable et une âme immortelle. François Hartog a placé ce geste premier au centre d'une vaste enquête qui paraît sous le titre Départager l'humanité. Humains, humanismes, inhumains (Gallimard), avec l'ambition de scruter les façons dont ces partages ont été repris, transformés, contestés, rejetés au cours des siècles. "Ce sont donc autant de figures historiques de l’homme qui sont, un chapitre après l’autre, interrogées : l’anthrôpos grec, l’homo humanus romain, l’homo christianus, puis l’homme des humanistes, celui aussi qui fait sien le "je suis homme et rien d’humain ne m’est étranger", avant que la proclamation « l’homme est un Dieu pour l’homme », elle-même bientôt suivie par l’annonce de "la mort de l’homme", ne débouche sur la récusation d’un "propre" de l’homme et de tous les dualismes qui, au cours des siècles, ont jalonné son histoire". Fabula vous invite à découvrir un extrait de l'ouvrage…
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Publié le par Marc Escola