APPEL À CANDIDATURE UNIVERSITÉ D’ÉTÉ ARES 2025
Les génocides dans le regard des artistes.
L’Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah (ARES) a été créé en 1999 à Marseille par l’historienne et académicienne Madame Renée Dray-Bensoussan. Destinée à transmettre une meilleure connaissance et une réflexion approfondie sur la Shoah, césure majeure de l’histoire européenne, elle a élargi son champ d’investigation aux génocides Herero, Rom, Arménien , Tutsi qui entrent dans la définition juridiquement reconnue par l’ONU et par la communauté scientifique et ce, dans une démarche éthique et citoyenne
ARES initie de nombreuses activités pédagogiques : formations, expositions, séminaires et tous les mois de Juillet une Université d’été placée sous la présidence de l’IPR d’histoire géographie de l’académie d’Aix-Marseille.
L’Université des deux années précédentes 2023 et 2024 a été consacrée à l’enfant dans l’univers des génocides : avant, pendant, après. Notre questionnement volontairement multidisciplinaire concernait plusieurs pistes de réflexions mêlant chronologie et thèmes.
Certains intervenants se sont appuyés déjà sur la création artistique ou littéraire des rescapés comme exorcisation des déchirures qu’ils avaient subies. Ils anticipaient à la marge le thème que nous avons choisi pour l’Université 2025 : les génocides dans le regard des artistes, graphistes, plasticiens et sculpteurs exclusivement.
La création musicale et théâtrale bien que partie prenante ne sera donc pas abordée.
Parmi les victimes des génocides dont ARES explore le champ d’étude, de nombreux artistes ont été emportés dans tourmente brisant vies et carrières. Certains ont cependant réussi à créer, à laisser des traces visuelles clandestines là où leurs tortionnaires misaient sur le secret.
AXES :
Première piste :
L’Art pour témoigner. L’Art pour survivre, l’Art pour résister.
Qui sont ces artistes qui ont pu par leur art témoigner de la barbarie ?
Quel sens donner à leur travail ?
Pour d’autres rares rescapés ont-ils mis fin à leur pratique ou l’ont t’ils poursuivie ?
Deuxième piste :
On s’interroge alors en suite sur l’impact du traumatisme chez les artistes. L’art post génocide, rupture ou continuité dans les thèmes, dans les formes ? intériorisation ou exorcisation ? Risque d’esthétisation ?
Troisième piste
Enfin il y’a des artistes contemporains qui n’ont pas de lien direct avec l’expérience génocidaire si ce n’est d’en comprendre et ressentir la portée ontologique et en traduisent l’écho dans leur œuvre souvent sous des formes nouvelles comme les installations, les BD, les mémoriaux.
En résumé : l’art peut-il témoigner et transmettre ? Comment, par qui, pour qui, pourquoi, sous quelles conditions ?
Quel plan adopter pour ce colloque ? … géographique, thématique, chronologique ? Là encore les problématiques développées plus haut s’inscriront dans 3 moments avant, pendant, après.
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MODALITÉS DE SOUMISSION
Les propositions de 700 à 100 mots environ, accompagnées d’une brève notice bibliographique sont à envoyer à nicole.agou@wanadoo.fr et rbesson.sveil@gmail.com avant le 30 mars 2025.
Les auteurs seront informés du choix du comité de lecture fin avril 2024.
Dates : L’université se déroulera les 9 et 10 juillet 2025 à Marseille
Lieu : Centre Hospitalier Universitaire de Marseille, 13005.
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COMITE SCIENTIFIQUE
Augustin Giovanni, professeur de Philosophie en classes préparatoires à l’Université d’Aix-Marseille ;
Renée Dray-Bensousan, professeure à l’IUFM de Marseille, chercheur associée à la MMSH, Université d’Aix-Marseille ;
Nicole Agou, professeure d’histoire
Maria Gartner, professeur au gymnasium d’Emden ;
Roger et Mireille Reboul, professeurs d’histoire
Lisette Simon, professeure d’histoire
Guy Palmaccio, professeur d’histoire
Raphael Besson, professeur d’histoire
Gerald Attali IPR.