Au-delà de son intérêt testimonial, la publication au Seuil et sous le titre Ce que j'ai vu à Auschwitz des Cahiers d’Alter Fajnzylberg est l’occasion de rendre hommage à un homme au parcours hors du commun, emprisonné pendant deux ans dans les camps de réfugiés de la guerre d’Espagne puis déporté pendant trois ans à Auschwitz et Birkenau, qui après son retour en France a mené une existence modeste dans les quartiers populaires de la capitale, sans jamais renoncer aux idéaux pour lesquels il avait pris les armes en 1937 dans les Brigades internationales. Écrit en polonais dans l’immédiat après-coup des camps, entre l’automne 1945 et le printemps 1946, le témoignage d’Alter nous découvre aussi les engagements successifs de cet homme issu d’une modeste famille juive, né en 1911 à Stoczek, militant communiste dès son plus jeune âge, arrêté, emprisonné, molesté dans la Pologne de l’époque, qui aurait pu mourir à plusieurs reprises du fait de ses engagements et de ses activités de résistance. Et l’histoire étonnante d’une boîte à chaussures où sont restés si longtemps ces cahiers, jusqu’à ce que son fils unique se décide enfin à ouvrir ce qu’il craignait comme une boîte de Pandore. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage sur le site de l'éditeur…