
Pourquoi les nobles du XVIIe siècle ont-ils destiné la moitié de leurs enfants au célibat ? Quelle pouvait être la vie d’un ou d’une célibataire noble en France durant le Grand Siècle ? Le célibat, que l’on imagine source d’exclusion et de solitude, offrait-il au contraire une vie active et entourée ? Comment désignait-on les personnes non mariées alors que le mot « célibataire » n’existait pas encore ? En répondant à ces questions, le livre interroge le XVIIe siècle comme fabrique du célibat noble et propose une réflexion sur la définition même du célibat à l’époque moderne qui peut varier selon le genre et la vocation (religieuse ou laïque) de chaque individu. Pour donner corps à l’histoire d’un groupe social oublié, l’étude se décline à plusieurs échelles, depuis l’organisation des maisons nobles jusqu’aux portraits d’hommes et de femmes restés dans le célibat. Elle apporte de nouvelles connaissances sur l’histoire socio-économique de la noblesse du XVIIe siècle en mêlant l’analyse de phénomènes structurels et l’histoire du quotidien et des émotions.
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Juliette Eyméoud est docteure en histoire moderne de l’École des hautes études en sciences sociales et conservatrice d’État des bibliothèques.
SOMMAIRE
Préface de Elie Haddad
Qu'est-ce que le célibat à l'époque moderne?
- Généalogies, sources notariales, littérature : retrouver les célibataires
- Dresser une typologie du célibat noble
- Démographie du célibat noble : une présence incontestable au XVIIe siècle
Du bon usage du célibat au XVIIème siècle
- Le célibat : un outil efficace pour protéger la maison
- Le célibat religieux, un impôt des âmes
- Biens des célibataires et fortune familiale
Vivre et mourir dans le célibat
- Établir sa résidence
- Vie amoureuse, sexualité : un inégal accès entre hommes et femmes célibataires
- Les célibataires face à la mort
Pour écouter l'intervention de Juliette Eyméoud dans l'émission Le Cours de l'Histoire animée par Xavier Mauduit sur France Culture.