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La poésie italienne et française à l’ère de la sécularisation, de 1789 à nos jours (Chambéry)

La poésie italienne et française à l’ère de la sécularisation, de 1789 à nos jours (Chambéry)

Publié le par Marc Escola (Source : Fabrice De Poli)

Colloque international

La poésie italienne et française à l’ère de la sécularisation (de 1789 à nos jours)

23-24 octobre 2025 - Université Savoie Mont Blanc

Organisé par le Laboratoire LLSETI de l’Université Savoie Mont Blanc

Organisation : Fabrice De Poli, Alberto Russo Previtali

APPEL À COMMUNICATIONS

Le titre du colloque s’inspire d’un ouvrage du philosophe canadien Charles Taylor, A secular age (2007), l’un des nombreux philosophes à traiter de la modernité à travers la question du religieux. Le colloque aurait tout aussi bien pu s’intituler « La poésie et la sortie de la religion », en utilisant une formule-clé dans l’œuvre de Marcel Gauchet, la « sortie de la religion » permettant de nommer ce qui est, aux yeux du philosophe et historien français, la caractéristique fondamentale de la modernité telle qu’elle se construit en Europe d’abord avec la Renaissance, le protestantisme et l’émergence des Etats-nations, et ensuite avec la révolution philosophique des Lumières bientôt suivie par la Révolution politique et, dans le même temps, les révolutions techniques : autant d’étapes qui font faire passer progressivement les sociétés européennes et plus largement occidentales d’une structuration hétéronome, régie par l’Autre – les ancêtres, le ou les dieux – à une structuration autonome, où la société est fondée avant toute chose sur les droits individuels tels que le sujet politique les définit de manière indépendante, décidant alors du cadre social et politique dans lequel il veut vivre. Pour Marcel Gauchet, nous vivons, à l’échelle de l’histoire humaine, jusqu’alors dominée par des sociétés à structuration religieuse, un moment de bascule gigantesque qui a transformé et continue de transformer radicalement les modes de pensée et les modes d’organisation sociale et politique en Europe et en Occident, voire, par ricochet et compte tenu de la mondialisation toujours plus accentuée, le globe dans son entier. Cette transformation ne suit pas, cependant, un processus linéaire et continu, elle procède par soubresauts et, surtout, mêle intimement l’ancien et le nouveau. 

Et la poésie dans tout ça ?

La question est faussement provocatrice, bien entendu, car il est clair que de tels changements (impliquant tous les domaines du vivre-ensemble) ont des répercussions sur la manière d’écrire et de penser la poésie, en particulier dans des pays qui ont poussé très loin le processus de sécularisation, par-delà leurs différences historiques, comme la France et l’Italie. Mais l’interrogation et l’écoute de la poésie à travers la perspective d’une sortie de la religion peuvent être explorées plus en profondeur, à partir de la position fondatrice de la parole poétique dans la structuration du langage et du monde humain. Comme le dit Andrea Zanzotto, en mettant en valeur les savoirs de la linguistique et de la psychanalyse, la poésie « demeure à la racine du monde humain, dans la phylogenèse aussi bien que dans l’ontogenèse culturelle[1] » et cela parce que « dans la fonction poétique, le langage, en prenant ‘conscience’ et ‘joie’ de sa propre existence, recrée toute son histoire, résume toutes ses potentialités, explicite sa nature de fondement structural de l’homme ». Henri Meschonnic exprime cette centralité comme un horizon incontournable : « C’est le lien, pour les questions du langage, du sujet, entre l’épistémologie, l’éthique et le politique. D’où l’importance majeure de l’écriture, de la littérature, pour l’épistémologie des sciences humaines[2] ».

Le but de ce colloque est précisément de travailler sur la poésie, dans tous ses aspects, en lien avec le processus de sécularisation et la multiplicité de ses impacts dans la société au cours de l’histoire: dans le rapport à la religion, à la nature, à l’Etat, à la famille, à l’identité, au sujet, à la jouissance. L’ambition est de réaliser un travail critique collectif sur la poésie capable d’enrichir, approfondir et problématiser le concept de sécularisation (et, réversiblement, ceux de « théologico-politique » et de « retour du religieux ») dont l’idée d’un processus linéaire a été souvent critiquée et questionnée. Les référents théoriques et les domaines avec lesquels dialoguer pour développer ce travail sont multiples : l’histoire, l’anthropologie et la sociologie du religieux (Durkheim, Weber, Marx, Berger, Wilson, Martin, De Certeau, Gauchet etc.) ; la philosophie (Hegel, Feuerbach, Nietzsche, Foucault, Benjamin, Habermas, Derrida, Deleuze, Agamben etc.) ; la psychanalyse (Freud, Lacan, Castoriadis, Zizek, Recalcati, Donegani etc.).

 Pour explorer les différents aspects et les différents noms du « désenchantement du monde », on pourra ainsi interroger et étudier les poésies modernes et contemporaines, italiennes et françaises, dans les perspectives suivantes (la liste des pistes possibles n’étant, bien entendu, pas exhaustive) : 

1)  La religion sous ses différents aspects (la foi, le sentiment individuel, la hiérarchie ontologique entre profane et sacré, l’institution qui naît de ces deux éléments, les appuie et les alimente) :

Ø  on pourra se demander comment les poètes ont pu être déterminés ou influencés par l’évolution historique du rapport à la religion et en quoi leur poésie illustre ces évolutions en profondeur qui travaillent les sociétés modernes.

Ø  on pourra interroger la poésie comme vecteur de remise en question de l’institution religieuse dans les sociétés sécularisées (sous la forme, par exemple, de l’anticléricalisme).

Ø  on pourra approcher la question par les états psychiques et moraux du poète ou des personnages du poème en lien avec la perte de structuration hétéronome des sociétés, entraînant un rapport problématique et tourmenté à la religion (comme chez Baudelaire) ou un pessimisme cosmique lié à la perte des illusions (comme chez Leopardi).

Ø  on pourra s’intéresser aux confrontations entre science et religion, à la manière dont un poète peut exprimer un sentiment lié au sacré dans une société qui a relativisé la définition du sacré en le reléguant à la sphère individuelle (chacun, selon sa religion ou absence de religion, pourra déterminer ce qui pour lui est sacré, comme le fait par exemple Pasolini avec les corps des jeunes paysans et des sous-prolétaires).

2)  Les avatars du sacré : sur le plan individuel.

Si le sacré n’est plus défini dans des formes figées comme fondement de la société, comme il l’était dans les sociétés à structuration hétéronome, que devient-il dans les sociétés de l’individu ? Quelles formes nouvelles peut-il prendre au niveau individuel ? Ou, à l’inverse, dans quel état psychique et moral laisse-t-il l’individu dans une société qui rend possibles toutes les croyances et donc n’en accrédite aucune plus que les autres ? On pourra s’intéresser à des phénomènes induits par la sécularisation qui modifient la vision du monde et l’être en société :

Ø  Les nouvelles formes de religiosité ou aspiration au sacré dans la poésie : la sacralisation de l’univers, de la nature ou de la vie dans une perspective panthéiste ou agnostique (comme dans la poésie de René Char, d’Andrea Zanzotto, d’Yves Bonnefoy), la sacralisation du présent (comme dans la poésie de Pier Paolo Pasolini ou d’Umberto Fiori) dans une perspective matérialiste ou en opposition à toute transcendance (comme dans la poésie de Milo De Angelis) ; la recherche du sacré vers d’autres horizons que les religions traditionnelles (par exemple avec l’orientalisme et ses développements au cours des deux derniers siècles) ; la recherche de religiosités nouvelles (comme chez le Pascoli de L’era nuova, le Rimbaud des Illuminations).

Ø  Le changement d’orientation temporelle induit par la sécularisation (et dont par exemple le futurisme offre une expression artistique et intellectuelle exacerbée).

Ø  Le culte de la liberté comme expression moderne par excellence.

3)  Les avatars du sacré : sur le plan collectif.

La sécularisation a pu avoir pour conséquence une décrédibilisation de la foi et des institutions religieuses traditionnelles et a donc produit des transferts de sacralité, du domaine explicitement et traditionnellement religieux vers des domaines autres mais qui ont eux aussi trait à l’organisation collective, en premier lieu l’organisation politique :

Ø  le culte de la révolution (dans le sillage de la Révolution française),  qui s’impose à gauche ou à droite de l’échiquier politique (les « religions du politique » étudiées par exemple par un historien comme  Emilio Gentile).

Ø  le culte de la nation et de ses connotations culturelles (langue, traditions, histoire, géographie).

Ø  le culte du peuple, dans une perspective démocratique visant à valoriser la collectivité déterminée par l’appartenance à une identité culturelle ,  à marquer la différence et la destinée d’une classe sociale subalterne par rapport à la classe dominante.

4)  La textualité poétique

Sur le plan proprement textuel de la création poétique, la sécularisation peut se traduire dans différents aspects:

Ø  par le choix des thèmes et des motifs, dans leur lien avec des impératifs psychologiques et sociaux.

Ø  par les dimensions  formelles et stylistiques (versification, structure rhétorique, phonique et rythmique).

Ø  dans le rapport au genre : en quoi le mélange des genres (et donc des registres linguistiques et stylistiques) participe lui aussi d’une volonté de casser tout système hiérarchique ou ordonnancement dictés par les « pères ».

Ø  dans le regard critique sur la poésie voire la manière de publier la poésie : on peut se demander en effet si la critique des variantes promue par Gianfranco Contini, en mettant en valeur les brouillons préparatoires et donc l’acte créateur dans toutes ses phases, ne répond pas à une désacralisation de l’œuvre comme produit fini, comme seul résultat digne d’être apprécié esthétiquement.

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Comité scientifique : 

Yannick Gouchan (Université Aix-Marseille), Christophe Mileschi (Université Paris Nanterre), Aude Préta-de Beaufort (Université de Lorraine), Sylvain Santi (Université Savoie Mont Blanc), Fabrice De Poli (Université Savoie Mont Blanc), Alberto Russo Previtali (Université de Lorraine).

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Informations pratiques et calendrier   

Le colloque se déroulera en présentiel sur le site de Jacob-Bellecombette (Chambéry) de l’Université Savoie Mont Blanc.  

Les interventions seront en français ou en italien et ne pourront excéder 25 min.  Les propositions, en français ou en italien (d’une longueur maximum de 1500 caractères environ, espaces compris) devront être envoyées au plus tard le 25 juin 2025 aux adresses suivantes :

fabrice.de-poli@univ-smb.fr  alberto.russo@univ-smb.fr

Une réponse des organisateurs sera donnée au plus tard le 14 juillet 2025. 

Une publication des Actes du colloque est prévue.

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Convegno internazionale

La poesia italiana e francese nell’epoca della secolarizzazione (dal 1789 a oggi)

23-24 ottobre 2025 – Università Savoie Mont Blanc

Convegno organizzato dal Laboratorio LLSETI de l’Université Savoie Mont Blanc

Responsabili del progetto: Fabrice De Poli, Alberto Russo Previtali

 

BANDO PER PROPOSTE DI INTERVENTO

Il titolo del convegno si ispira all’opera A secular age (2007) del filosofo canadese Charles Taylor, uno dei numerosi pensatori che trattano il problema della modernità attraverso la questione del religioso. Il convegno avrebbe anche potuto intitolarsi “La poesia e l’uscita dalla religione”, usando una formula-chiave dell’opera di Marcel Gauchet, nella quale “l’uscita dalla religione” permette di nominare ciò che, agli occhi dello storico e filosofo francese, si presenta come la caratteristica fondamentale della modernità quale è venuta a costruirsi in Europa dapprima con il Rinascimento, il protestantesimo e l’emergenza degli stati-nazione, poi con la rivoluzione filosofica dei Lumi presto seguita dalla Rivoluzione politica e, al tempo stesso, dalle rivoluzioni tecnologiche. Tutti momenti, questi, che fanno passare progressivamente le società europee e più latamente occidentali da una strutturazione eteronoma, retta dall’Altro – gli antenati, Dio o gli Dei – a una strutturazione autonoma, in cui la società è fondata innanzitutto sui diritti individuali quali sono definiti dal soggetto politico in modo indipendente, decidendo quindi il contesto sociale e politico in cui vuole vivere.  Per Marcel Gauchet, sulla scala della storia umana, dominata per secoli da società a struttura religiosa, questo rappresenta un immane capovolgimento, che ha trasformato e continua a trasformare radicalmente i modi di pensiero e i modi di organizzazione sociale e politica in Europa e in Occidente, e quindi, di riflesso, a causa del progressivo movimento di globalizzazione, nel mondo intero. Questa trasformazione non segue tuttavia uno sviluppo lineare e continuo, ma procede per soprassalti e, soprattutto, confonde intimamente l’antico con il nuovo.

               E la poesia in tutto questo?

Ovviamente, la domanda è provocatoria solo in apparenza, poiché è chiaro che cambiamenti come questi (che riguardano tutti i campi della vita associata) hanno delle ripercussioni sul modo di scrivere e di pensare la poesia, in particolare in paesi come l’Italia e la Francia, che si sono spinti molto avanti nel processo di secolarizzazione, oltre le loro differenze storiche. Ma l’interrogazione e l’ascolto della poesia attraverso la prospettiva di un’uscita dalla religione possono essere esplorate più in profondità, a partire dalla posizione fondante della parola poetica nella strutturazione del linguaggio e del mondo umano. Come dice Andrea Zanzotto, facendo valere i saperi della linguistica e della psicoanalisi, la poesia “permane alla radice del mondo umano, sia nella filogenesi che nell’ontogenesi culturale”, e ciò perché “nella funzione poetica il linguaggio, prendendo ‘gioia’ e ‘coscienza’ del proprio stesso esistere, ridà tutta la sua storia, riassume tutte le sue potenzialità, riattiva o ripresenta in nuce tutte le altre sue funzioni e infine, se si vuole, esplicita la sua natura di fondamento strutturale dell’uomo”[3]. Henri Meschonnic esprime questa centralità come un orizzonte necessario: “Per le questioni del linguaggio, del soggetto, è il legame tra l’epistemologia, l’etica e il politico. Da qui l’importanza suprema della scrittura, della letteratura, per l’epistemologia delle scienze umane”[4]. 

               La finalità del convegno è precisamente quella di studiare la poesia, in tutti i suoi aspetti, in relazione con il processo di secolarizzazione e con la molteplicità dei suoi impatti nella società nel corso della storia: nel rapporto con la religione, con la natura, con lo Stato, con la famiglia, con l’identità, con il soggetto, con il godimento. L’ambizione è di realizzare un lavoro critico collettivo sulla poesia capace di arricchire, approfondire e problematizzare il concetto di secolarizzazione (e, all’opposto, quelli di “teologico-politico” e di “ritorno del religioso”) la cui idea di un processo lineare è stata spesso criticata e messa in discussione. I riferimenti teorici e i campi del sapere con i quali dialogare per sviluppare questo lavoro sono diversi: la storia, l’antropologia e la sociologia del religioso (Durkheim, Weber, Marx, Berger, Wilson, Martin, De Certeau, Gauchet etc.) ; la filosofia (Hegel, Feuerbach, Nietzsche, Foucault, Benjamin, Habermas, Derrida, Deleuze, Agamben etc.) ; la psicoanalisi (Freud, Lacan, Castoriadis, Zizek, Recalcati, Donegani etc.).

               Per esplorare i vari nomi del “disincanto del mondo”, potremo interrogare e studiare le poesie moderne e contemporanee, italiane e francesi, in diverse prospettive (ecco una lista delle piste possibili che, ovviamente, non si vuole esaustiva): 

1)  La religione sotto differenti aspetti (la fede, il sentimento individuale, la gerarchia ontologica tra sacro e profano, l’istituzione che nasce da questi due elementi, li sostiene e li alimenta)

-        Ci si potrà domandare come i poeti sono influenzati o determinati dall’evoluzione storica del rapporto con la religione e in cosa la loro poesia illustra queste evoluzioni che lavorano in profondità le società moderne.  

-        Si potrà interrogare la poesia come pratica capace di rimettere in discussione l’istituzione religiosa nelle società secolarizzate (per esempio nella forma dell’anticlericalismo).

-        Si potrà affrontare la questione attraverso gli stati psichici e morali del poeta e dei personaggi della poesia in relazione alla perdita della struttura eteronoma delle società, che determina un rapporto problematico e tormentato con la religione (come in Baudelaire) o un pessimismo cosmico legato alla perdita delle illusioni (come in Leopardi).

-        Ci si potrà interessare ai confronti tra la scienza e la religione, al modo in cui un poeta può esprimere un sentimento legato al sacro in una società che ha relativizzato la concezione del sacro relegandola alla sfera individuale (ognuno, secondo la sua religione o assenza di religione, può determinare ciò che per lui è sacro, come fa per esempio Pasolini con i corpi dei giovani contadini e dei sottoproletari).

2)  Le manifestazioni del sacro: sul piano individuale

Se il sacro non è più definito in forme fisse quale fondamento della società, come avveniva nelle società a struttura eteronoma, che cosa diventa nelle società dell’individuo? Quali nuove forme può assumere a livello individuale? O, al contrario, in quale stato psichico e morale lascia l’individuo in una società che rende possibili tutte le credenze e quindi non ne accredita nessuna più delle altre? Ci si potrà interessare a dei fenomeni indotti dalla secolarizzazione, nella sua azione di cambiamento delle visioni del mondo e della vita sociale: 

-        Le nuove forme di religiosità o aspirazione al sacro nella poesia: la sacralizzazione dell’universo, della natura o della vita in una prospettiva panteistica o agnostica (come nella poesia di René Char, di Andrea Zanzotto, di Yves Bonnefoy); la sacralizzazione del presente (come nella poesia di Pier Paolo Pasolini o di Umberto Fiori), in una prospettiva materialistica o in opposizione a ogni trascendenza (come nella poesia di Milo De Angelis); la ricerca del sacro in orizzonti diversi rispetto a quelli delle religioni tradizionali (per esempio con l’orientalismo e con i suoi sviluppi nel corso dei due ultimi secoli); la ricerca di nuove religiosità (come nel Pascoli dell’Era nuova, nel Rimbaud delle Illuminazioni). 

-        Il cambiamento di orientamento temporale prodotto dalla secolarizzazione (e di cui per esempio il futurismo offre un’espressione artistica e intellettuale esasperata).

-        Il culto della libertà come espressione moderna per eccellenza.

3)  Le manifestazioni del sacro: sul piano collettivo

La secolarizzazione ha potuto avere come conseguenza una delegittimazione della fede e delle istituzioni religiose tradizionali e ha quindi prodotto delle cessioni di sacralità, dal campo religioso manifesto e tradizionale verso altri campi connessi all’organizzazione collettiva, in primo luogo verso l’organizzazione politica: 

-        Il culto della rivoluzione (nel solco della Rivoluzione francese), che si impone a sinistra o a destra dello scacchiere politico (le “religioni del politico”, studiate per esempio da uno storico come Emilio Gentile).

-        Il culto della nazione e delle sue connotazioni culturali (lingua, tradizioni, storia, geografia).

-        Il culto del popolo, in una prospettiva democratica tesa a valorizzare la collettività determinata dall’appartenenza a un’identità culturale, o a mostrare la differenza e il destino di una classe sociale subalterna rispetto a quella dominante.  

4)  La testualità poetica

Sul piano propriamente testuale della creazione poetica, la secolarizzazione può tradursi sotto diversi aspetti: 

- nelle scelte dei temi e dei motivi, nella loro relazione con degli imperativi psicologici o sociali.

- nelle dimensioni formali e stilistiche (metrica, struttura retorica, fonica e ritmica).

- nel rapporto al genere: come la mescolanza dei generi (e quindi dei registri stilistici e linguistici) partecipa alla volontà di rompere ogni sistema gerarchico o ordinamento dettato dai “padri”?

-nello sguardo critico sulla poesia, così come nel modo di pubblicare la poesia: ci si può chiedere, per esempio, se la critica delle varianti promossa da Gianfranco Contini, valorizzando lo studio delle carte preparatorie e del processo creativo in tutte le sue fasi, non risponda a una dissacrazione dell’opera come prodotto finito, concepito come il solo degno di essere apprezzato e fruito sul piano estetico. 

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Comitato scientifico  

Yannick Gouchan (Université Aix-Marseille), Christophe Mileschi (Université Paris Nanterre), Aude Préta-de Beaufort (Université de Lorraine), Sylvain Santi (Université Savoie Mont Blanc), Fabrice De Poli (Université Savoie Mont Blanc), Alberto Russo Previtali (Université de Lorraine). 

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Informazioni pratiche e calendario

Il convegno si svolgerà in presenza sul sito di Jacob-Bellecombette (Chambéry) dell’Università Savoie Mont Blanc. 

Gli interventi in francese o in italiano e non potranno superare i 25 minuti. 

Le proposte, redatte in francese o in italiano, avranno una lunghezza massima di 1500 caratteri e dovranno essere inviate entro il 25 giugno ai seguenti indirizzi:

fabrice.de-poli@univ-smb.fr        alberto.russo@univ-savoie.fr

L’esito delle proposte sarà comunicato da parte degli organizzatori entro il 14 luglio 2025. 

È prevista la pubblicazione di un volume degli atti del convegno.


 
[1] A. Zanzotto, Infanzie, poesie, scuoletta (appunti), in Id., Le poesie e prose scelte, Mondadori, Milano, 1999, p. 1166.
[2] H. Meschonnic, Le poème, l’éthique et l’histoire, in L'Homme et la société, N. 73-74, pp. 96-97.

 
[3] A. Zanzotto, Infanzie, poesie, scuoletta (appunti), in Id., Le poesie e prose scelte, Mondadori, Milano, 1999, p. 1166.
[4] H. Meschonnic, Le poème, l’éthique et l’histoire, in L'Homme et la société, N. 73-74, pp. 96-97.