Et si nos passés avaient été différents ? C’est autour de cette question, fascinante et dérangeante, que s’articule l’histoire contrefactuelle. Interrogeant les fondements de l’uchronie, le volume collectif que font paraître F. Besson et J. Synowieci sous le titre Écrire l'histoire avec des « si » (éd. rue d'Ulm) explore les virtualités d’une démarche qui intéresse toout à la fois l'Histoire, la littérature,le cinéma et la bande dessinée. Un autre ouvrage suopervisé par C. Dessy, V. Stiénon vient se pencher sur les (Bé)vues du futur : les imaginaires visuels de la dystopie (1840-1940) (PU du Septentrion) : cette forme d’expression qui mêle projection dans le futur et vision critique d’une société révèle les enjeux majeurs des époques qu’elle a traversées. Explorer ses caractéristiques visuelles sur un siècle, de 1840 à la Seconde Guerre mondiale (de Souvestre à Bartosch, sans oublier Henriot et Robida, de l’eschatologie biblique à la poétique des ruines de la ville moderne, en passant par l’archéologie rétrofuturiste et l’imaginaire des fourmis), permet d’observer les lignes de forces d’un imaginaire central dans la littérature et les arts. Rappelons à cette occasion l'entrée "Uchronie" de l'Atelier de théorie littéraire, et l'article de B. Boulay publié dans Acta fabula : "Avec des « si » & des « -rait ». Comment on récrit l’Histoire".
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