Référence bibliographique : Décrire ou raconter. En hommage au Professeur Yvonne Goga, Casa Cărții de Știință, collection "Romanul francez actual", 2017. EAN13 : 9786061710270.
Décrire ou raconter.
En hommage au Professeur Yvonne Goga
Dora Mănăstire (coord.)
Casa Cărții de Știință, Cluj-Napoca (Roumanie), 2016, coll. « Romanul francez actual »
EAN 9786061710270, 267 p.
Ce volume d’articles désire être un hommage à Madame Yvone Goga, professeur des universités, formateur de nombreuses générations d’étudiants et de doctorants. Le sourire aux lèvres et un mot d’encouragement pour chacun, elle remplit l’importante mission de faire parvenir auprès de la jeune génération les valeurs de la littérature française moderne et contemporaine. Lectrice passionnée de Proust et de Perec, elle sait découvrir aux autres les noms importants des écrivains français ; sa pensée organisée et sa pénétration analytique sont des modèles de critique littéraire.
Décrire ou raconter rassemble des textes rédigés par l’équipe de recherche du Centre d’étude du roman français actuel (CERFA), par des chercheurs roumains et des doctorants ; il est le résultat de deux Journées Jeunes Chercheurs organisées à la Faculté des Lettres de l’Université Babeş-Bolyai en 2015 et en 2016.
Décrire ou raconter donne à lire des études minutieuses sur l’expérience de l’écriture, vue comme oscillation entre la beauté et la richesse de la description (ou bien de la mystification) et le vraisemblable du récit au plus près du réel. Évidemment, qu’il s’agisse des textes remontant au XIXe siècle (comme ceux d’Émile Zola) ou des romans de l’extrême contemporain (signés par Pierre Michon, Pascal Quignard, Michel Houellebecq, Philippe Claudel, Jean Echenoz, Michel Tournier) la dominante est la même : le lecteur est le récepteur des faits et des états présentés par un (ra)conteur qui (d)écrit, de manière plus ou moins poétique, l’existence. Il est donc impossible de parler d’une séparation nette des deux modes d’expression, ils coexistent dans chaque œuvre, preuve de la double valence du langage – à la fois métaphorique (mystificateur) et dénotateur (révélateur).
Qui plus est, cette expérience de l’écriture analysée dans les articles réunis dans ce volume n’est pas sans évoquer la dimension autoréflexive des textes littéraires en question : en se cherchant une voix, le narrateur/le personnage retrouve sa voie, le discours devient autoréférentiel, le travail de l’artiste acquiert parfois un rôle thérapeutique.
Appartenant à des genres littéraires divers, les œuvres mises sous la loupe dans les études de ce volume illustrent la complexité de l’acte artistique : réflexion du monde, il l’est, sans conteste, mais il est aussi poésie, rêve, idéal, imagination. En fin de compte, c’est au créateur de décider s’il veut décrire ou raconter la vie par l’intermédiaire de son art et au lecteur de le suivre dans ce périple à travers les potentialités du texte littéraire.
Table des matières
Avant-propos 5
Première partie : L’Art de raconter 7
Andreea BLAGA, Vie de Monsieur Leguat : comment raconter à l’époque actuelle? 9
Ioana COSTAŞ, Apollinaire : raconter ou mystifier ? 19
Anca PORUMB, Vincent Engel, raconter pour remplir le vide 29
Daniela-Ionela COVRIG, Zola – l’écrivain du commerce de la mode 36
Vlad DOBROIU, La théâtralisation du roman français contemporain. Le cas de L’Évangile selon Pilate d’Éric-Emmanuel Schmitt 47
Alina-Liana PINTICAN, L’espace du voyage chez Pierre Michon 60
Deuxième partie : Écriture et autoréflexivité 71
Luana-Codruţa TURCU, Autoréflexivité et sens du langage dans Le Médianoche amoureux de Michel Tournier 73
Bianca-Livia BARTOȘ, Le démon de minuit – une double mise en abyme 87
Dora MĂNĂSTIRE, De l’aliénation à l’écriture. Extension du domaine de la lutte et La carte et le territoire de Michel Houellebecq 97
Emanuel TURC, Bénédicte Heim, Aly est grand ou l’écriture comme thérapie 112
Bianca-Livia BARTOȘ, L’auto-guérison par l’écriture. Étude narratologique du roman bazinien La tête contre les murs 128
Alina-Liana PINTICAN, Les entretiens de Pierre Michon et la critique d’auteur 140
Troisième partie : Les vertus du langage 153
Simona JIȘA, Des vipères littéraires (Hervé Bazin et Camara Laye) 155
Andreea BUGIAC, Les Âmes grises de Philippe Claudel ou le récit impossible 176
Luana-Codruţa TURCU, Descriptif et narratif dans une poétique de la vue : La goutte d’or de Michel Tournier 190
Alexandra Lidia IONEL, Représentations textuelles de l’image artistique dans Terrasse à Rome de Pascal Quignard 205
Daniela-Ionela COVRIG, Zola et l’impressionnisme – une influence en double sens 226
Emanuel TURC, (D)écrire le réel tel quel. Oralité et humour dans Entre les murs de François Bégaudeau 238
Anamaria MARC, L’imposture du silence. L’artifice de la discontinuité chez Jean Echenoz et François Weyergans 253
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