Banlieues : figurations de l'espace populaire ? Les périphéries urbaines dans les représentations culturelles (XIXe–XXIe siècle)

On trouvera ci-dessous le sommaire des échanges qui se sont tenus lors du 13e congrès des franco-romanistes à Vienne, du 21 au 24 septembre 2022, dans la section 11 : « Banlieues : figurations de l’espace populaire ? Les périphéries urbaines dans les représentations culturelles (XIXe–XXIe siècle) ».

La littérature entretient une relation intime avec la manière dont la banlieue est imaginée. Sa mise en récit des périphéries urbaines, tout d’abord comme terrain récréatif des classes populaires de Paris, ensuite comme foyer des marginaux et des formes de vie précaires, proches de la criminalité, entre dès le XIXe siècle en dialogue avec les faits historiques et la présentation des actualités dans les journaux et crée ainsi une certaine réalité ressentie des pratiques populaires de la banlieue. Dans ce cadre, la littérature policière – plus précisément le roman noir et le mouvement du « néo-polar », documentent ainsi aussi les dysfonctionnements sociaux dans les grands ensembles de la région parisienne. Autrement dit, le terme de « banlieue » évoque, autant dans la littérature qu’ensuite au cinéma, un imaginaire trouble du « peuple », entre loisir et menace, que nous chercherons à démêler ici.