Circulations littéraires au cœur de l’Europe en guerre : quelles reconfigurations ?
1L’ouvrage Circulations littéraires. Transferts et traductions dans l’Europe en guerre, 1939‑1945 fait suite au colloque « circulations intellectuelles, transferts culturels et traductions dans la presse francophone durant la Seconde Guerre mondiale » qui s’est tenu les 30 novembre et 1er décembre 2017 à Nantes et se nourrissait de la dynamique insufflée par le programme IUF « Traduire sous l’Occupation » (TSOcc) lancé en 2014. D’emblée, l’ambition de l’ouvrage est donnée : sans nier l’influence de la guerre sur les échanges culturels ou sur l’infiltration de la propagande dans les productions littéraires, nuancer largement l’idée d’un amoindrissement de la « circulation des personnes, des livres et des idées » (p. 9) et de leur soumission aux « idéologies » et aux « récupérations du moment » (p. 10). Son originalité repose sur l’étude d’un objet exclusivement littéraire, écartant essais et autres textes théoriques, et sur la place accordée à la presse qui constitue le corpus principal des différentes contributions. Si cette dernière est curieusement absente du titre de l’ouvrage, elle n’en est pas moins un véritable miroir de l’activité culturelle de cette période charnière marquée par une importante reconfiguration des réseaux littéraires et de leurs objets. Concluant le programme TSOcc, l’ouvrage succède à Traduire, collaborer, résister. Traducteurs et traductrices sous l’Occupation également dirigé par Christine Lombez et publié en 2019.
2On est frappé, à la lecture de l’ouvrage, par la grande diversité des approches et des méthodologies employées par les différents contributeurs : les perspectives historique, comparatiste, sociologique ou traductologique donnent un dynamisme certain à l’ouvrage, et compensent l’impossible exhaustivité du sujet. Les contributions, de manière générale, se focalisent sur l’espace francophone (France et Belgique) et le cœur de l’Occupation, même si certaines, à l’instar de celle de P.‑A. Delhaye (« Les comics de super-héros en traduction dans la presse francophone de l’Occupation ») s’inscrivent dans un temps plus long, ou à l’inverse, se concentrent sur la dernière phase du conflit (S. Caristia, « Reconstruire le réseau franco-italien des revues littéraires à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les transferts de la littérature française de la Résistance en Italie »). Toutes ont néanmoins un point commun : envisager « les revues comme des sujets actifs du transfert — et non pas comme de simples véhicules » (p. 208).
Structure de l’ouvrage
3Circulations littéraires. Transferts et traductions dans l’Europe en guerre, 1939‑1945 est structuré en cinq grandes parties : la première (« La pénétration culturelle de l’Allemagne dans la France de l’Occupation ») se concentre à travers le chapitre proposé par Roland Krebs (« Le théâtre allemand sur la scène de la Comédie-Française. Stratégie et enjeux d’un “échange” culturel ») sur les efforts déployés par l’occupant pour accroître la diffusion de la culture allemande et des valeurs hitlériennes, à travers la représentation à la Comédie française de pièces classiques ou modernes en version originale (Intrigue et amour, de Schiller en 1941 ; Iphigénie en Tauride de Goethe, en 1942 ; Iphigénie à Delphes, de Hauptmann en 1943) par les troupes du Schiller Theater et du Théâtre national de Munich. Le deuxième chapitre de cette partie, rédigé par Alexis Tautou, s’attarde quant à lui sur la publication d’œuvres choisies dans deux revues collaborationnistes, La Gerbe et Comoedia (« “Savoir lire”, ou l’éducation du lecteur français à la traduction dans les périodiques de collaboration »).
4Le deuxième axe (« Deux revues atypiques ») de l’ouvrage est l’occasion d’examiner en détail avec Hisano Shindô les stratégies déployées par la revue surréaliste La Main à plume (« La Main à plume. Un groupe surréaliste sous l’occupation ») et Pyrénées, une revue toulousaine à laquelle Christine Lombez consacre son article « Pyrénées. Une revue littéraire régionale sous l’Occupation (Toulouse, 1941-44) ». Ces deux revues ont pour point commun de ne pas avoir poursuivi leur publication au-delà de la guerre.
5L’article de Pauline Giocanti (« Traduire la littérature anglo-saxonne dans les revues littéraires sous l’Occupation ») inaugure la partie « Traductions du monde anglo-saxon ». Il met en évidence les disparités de traduction en zone libre et en zone occupée, dans un contexte marqué par l’établissement de listes de censure visant progressivement les ouvrages anglophones : la 2de liste Otto ciblant les traductions de l’anglais (à l’exception des « classiques anglais ») est publiée le 8 juillet 1942, et la 3e, interdisant (notamment) la vente d’ouvrages en langue anglaise, le 10 mai 1943. L’article de Pierre-Alexis Delhaye (« Les comics de super-héros en traduction dans la presse francophone de l’Occupation ») conclut cette partie et s’attache tout particulièrement aux phénomènes de « naturalisation » à l’œuvre dans les traductions et appropriations successives des planches originales.
6Le quatrième axe réunit quant à lui deux textes consacrés à la Belgique occupée (« Entre désir de neutralité et récupérations idéologiques : la Belgique sous l’Occupation allemande »), et met en lumière l’exacerbation d’une crise identitaire nourrie par l’antagonisme franco-allemand à travers deux articles : celui de Julie Crombois (« Transferts culturels et constructions identitaires : l’imaginaire de la Belgique dans les Cahiers franco-allemands/Deutsch-Französische Monatshefte (1936-1944), et celui de Hubert Roland (« La question romantique dans le champ éditorial intellectuel et journalistique de la Belgique occupée »).
7Enfin, une dernière partie élargit l’horizon géographique des revues étudiées, en s’intéressant aux « Transferts et réseaux littéraires en Europe du Sud (Italie, Grèce), entre 1940 et 1945 ». Lucile Arnoux-Farnoux s’attache spécifiquement à la poésie grecque alors que le pays, occupé, est coupé du reste de l’Europe, mais voit paradoxalement sa poésie connaître une diffusion exacerbée dans la presse francophone (« Regards français sur la poésie grecque en temps de guerre, 1940-1945 »). L’article de Stefana Caristia (« Reconstruire le réseau franco-italien des revues littéraires à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les transferts de la littérature française de la Résistance en Italie ») conclut l’ouvrage en mettant en évidence les reconfigurations multiples induites par la fragmentation géographique et politique de l’espace franco-italien.
Se plier à l’occupant ?
8La somme de ces contributions met en lumière la diversité des acteurs impliqués par ces circulations littéraires, et de leurs ambitions. « Compléter l’hégémonie militaire, économique et politique de la Grande Allemagne sur le continent par la suprématie culturelle » (p. 21) est ainsi au cœur de la programmation des trois œuvres jouées pour la première fois en langue allemande à la Comédie-Française : Intrigue et amour (Kabale und Liebe) de Franz Schiller en 1941, Iphigénie en Tauride de Johann Wolfgang von Goethe en 1942, et Iphigénie à Delphes de Gerhard Hauptmann en 1943.
9Si la presse collaborationniste (du Cri du peuple, en passant par les Cahiers franco-allemands ou Comoedia, à La Gerbe) montre ces représentations comme étant le fruit d’échanges culturels, le caractère asymétrique de ces derniers ne trompe pas : les représentations sont uniquement en langue allemande, et ne connaissent pas d’équivalent en Allemagne. S’il faut voir l’ajout de ces pièces appartenant au canon littéraire classique ou moderne comme la démonstration des efforts déployés par la Propaganda-Abteilung, l’ambassade et l’Institut allemand de « donner une image positive de la culture allemande », et si cette « pénétration culturelle prend une dimension politique » (p. 35), Roland Krebs invite néanmoins le lecteur à distinguer ce qui relève du soft power, et ce qui relève d’un « sens politique précis » (p. 34) et donné directement par les collaborateurs dans la presse. L’auteur montre enfin comment cette évolution de la programmation théâtrale permet de prendre le pouls du conflit mondial. Roland Krebs explique en effet, avec la mise en parallèle des conditions de production et de réception des trois pièces en question, comment ce transfert se transforme à mesure que les chances de défaite des nazis gagnent en intensité.
10L’ouvrage souligne également la nécessité d’envisager ces circulations de manière transnationale : l’exil, le contournement de la censure et la reconfiguration des réseaux intellectuels invitent à examiner plus largement le fonctionnement de ces transferts culturels. Stefana Caristia (« Reconstruire le réseau franco-italien des revues littéraires à la fin de la Seconde Guerre mondiale ») met ainsi au jour le rôle de médiateur que la presse anglaise remplit à la fin de la guerre entre l’Italie et la France. La littérature française, devenue clandestine, parvient — sous la forme de comptes rendus ou de traductions d’articles et d’ouvrages — aux lecteurs italiens. Ces « tiers » grâce auxquels les échanges littéraires se poursuivent comptent également plusieurs revues appartenant à l’époque de l’empire colonial français, à l’instar de Fontaine et de L’Arche, deux publications légales algéroises qui alimentent plusieurs périodiques européens au cœur du conflit, ou La Revue du Caire fondée en 1938 en Égypte. Les articles de Pauline Giocanti (« Traduire la littérature anglo-saxonne en langue française dans les revues littéraires sous l’Occupation ») et de Christine Lombez (« Pyrénées. Une revue littéraire régionale sous l’Occupation ») ajoutent à ces centres périphériques Toulouse (avec Les Cahiers du sud pour la poésie grecque et Pyrénées), et Lyon.
11On souligne par ailleurs la richesse de la base de données TSCOcc « Traductions sous l’Occupation – France, Belgique, 1940-1944 » construite dans le cadre du programme éponyme, que la contribution de Pauline Giocanti met en évidence. Le texte de cette dernière — qui résonne avec celle de Christine Lombez publiée quelques mois plus tôt (Lombez, 2020) — donne un aperçu de cette base de données constituée de 4 826 traductions d’œuvres littéraires qui forme un référencement inédit et présente de manière lisible la répartition de ces traductions par auteur, par genre (poésie/théâtre/prose), par nature (volume/périodique), par langue (allemand, anglais, espagnol, néerlandais, italien, portugais), par lieu d’édition (Paris ; Bruxelles ; Alger) ou en fonction de leur unilinguisme ou plurilinguisme. Elle offre également la possibilité de lancer des recherches plus spécifiques (circonscription à un auteur, une revue ou une langue) en temps réel. On mesure ainsi sans peine le nombre de recherches ultérieures pouvant être menées à partir de ces nouvelles ressources.
12Notons enfin l’analyse passionnante que Julie Crombois fait des Cahiers franco-allemands/Deutsch-Französische Monatshefte (dont la publication est presque entièrement sous la responsabilité des services allemands, et non français). Conçus au début des années 1930 dans le cadre d’un rapprochement franco-allemand, mais servant « avant tout une politique de propagande fidèle au régime nazi » (p. 143), les Cahiers consacrent occasionnellement plusieurs publications à la Belgique. Il s’agit ainsi de « recycler » le topos de « l’entre-deux » (p. 147‑148) faisant de la Belgique un compromis de la « latinité » et de la « germanité » afin de remédier à la germanophobie irriguant les milieux intellectuels belges et d’atténuer l’influence française. La mise en perspective de ces articles et des positions défendues par plusieurs acteurs de la collaboration politique et culturelle belge épingle néanmoins un certain nombre de leurs contradictions, qui sont elles-mêmes le fruit de l’ambivalence des discours tenus par ces acteurs partagés entre sensibilité flamande ou wallonne.
Comment traduire ?
13Si la question de la traduction irrigue le présent ouvrage, nous nous nous permettons de ne pas nous appesantir sur cet aspect, et de présenter les principales lignes de forces du recueil.
14Christine Lombez le rappelle dès l’introduction : les traductions constituent « un excellent indice de l’existence et de l’intensité » (p. 10) des échanges culturels au cours de la Seconde Guerre mondiale. On signale en ce sens la contribution de Pierre-Alexis Delhaye (« Les comics de super-héros en traduction dans la presse francophone de l’Occupation ») qui montre les mécanismes de naturalisation des héros de comics dans la presse française et belge. Afin de rendre les planches originales plus accessibles à ce nouveau public, « Clark Kent » devient en effet « Marc Costa », dans une série s’appelant désormais Marc Hercule moderne ; et il faudra vingt-trois numéros pour que « l’homme d’acier » ou « le surhomme » retrouve son surnom original : Superman.
15La pénétration de la langue allemande en France, ou des ouvrages de langue allemande, constitue la pierre de touche des efforts déployés par l’occupant pour instaurer un « ordre nouveau » en France. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre l’absence de traduction lors des trois représentations à la Comédie Française de Schiller, Goethe et Hauptmann étudiée par Roland Krebs. Inversement, la multiplication des traductions de l’allemand vers le français occupe le Comité de traduction franco-allemand deutsh-französischer Übersetzungsausschuss) qui, dans le cadre de l’Opération Traduction (Aktion Übersetzung) souhaite remédier à la « lecture biaisée » (p. 46) que les Français ont de la littérature allemande par ce qu’Alexis Tautou qualifie de « pédagogie rectificatrice et canalisatrice » (p. 42). Cette dernière est ainsi fondée sur la traduction d’œuvres témoignant d’une « authentique germanité » (p. 49) ainsi que sur la défense d’une nécessaire professionnalisation et d’une montée en compétence des traducteurs.
Restructuration des échanges
16Le lecteur l’aura compris dès l’avant-propos de l’ouvrage : de manière très nette, la guerre restructure les échanges littéraires, même si ces restructurations relèvent de temporalités différentes. Nous concluons ainsi ce compte-rendu par une brève présentation de ces temporalités distinctes, qu’il s’agisse de rupture avec les dynamiques en place, d’une certaine forme de continuité avec l’entre-deux-guerres, ou de ponts jetés avec l’après-guerre.
17Les efforts déployés par les autorités allemandes se lisent au premier abord avec l’élaboration des listes Matthias (1940) et Otto (à partir de 1940) qui témoignent d’un double mouvement : d’une part, promouvoir les œuvres compatibles avec les valeurs du régime en place (ce que met en lumière l’article de Roland Krebs) en créant des conditions de représentation inédite et d’autre part, empêcher ou compliquer la publication et la circulation d’œuvres contraires à ces valeurs. C’est à ce dernier cas de figure que se consacre Hisano Shindô dans son article « La Main à plume. Un groupe surréaliste sous l’Occupation » : elle montre comment les auteurs, dans le cadre de cette publication, multiplient les stratégies afin d’échapper à la censure : changements réguliers du titre, antidatage des publications, réduction de la taille des feuillets permettent au mouvement de continuer à publier sous l’Occupation. C’est ainsi une véritable « poésie de contrebande » (p. 73) qui s’élabore ; ces réorganisations matérielles se doublent d’une modification profonde des textes produits par le groupe, l’activité créatrice s’effectuant par la force des choses davantage par correspondance, de manière diachronique, que synchronique.
18Ces ruptures nettes s’accompagnent de reconfigurations avivées par l’Occupation, mais qui étaient déjà contenues en germe plusieurs années auparavant. C’est notamment ce que soulignent les contributions de Julie Crombois et de Hubert Roland précédemment citées et consacrées à la fonction que revêt la Belgique dans l’imaginaire européen de l’époque : le débat faisant de la Belgique un pays sous influence latine ou germanique, cristallisé par l’Occupation (et même s’il n’est pas exempt de contradictions émanant des autorités nazies elles-mêmes), s’était déjà attisé en 1936 lorsque la Belgique décidait de prendre des distances par rapport à la France. Le cas des comics américains imprimés par de jeunes éditeurs dans la presse francophone constitue un deuxième exemple de ce que l’on pourrait qualifier de « permanences » entre l’entre-deux-guerres et le cœur du conflit : si, là encore, des stratégies éditoriales (disparition des planches les plus problématiques, notamment) s’avèrent requises pour s’assurer la publication, il s’agit plus à proprement parler d’une reconfiguration d’un transfert initié au début des années 1930 que d’une rupture.
19Ces reconfigurations dictées par l’actualité ne sont pas nécessairement cantonnées au conflit mondial, mais peuvent jeter des ponts avec les décennies suivantes. Lucile Arnoux-Farnoux montre ainsi très clairement comment la Deuxième Guerre mondiale voit paradoxalement la naissance d’un intérêt, en France, pour la poésie grecque contemporaine : l’essor des traductions du grec en français à la fin des hostilités trouve directement sa source en 1940-1944. Et c’est cette même dynamique qui, toujours selon l’autrice, permet par exemple à Constantin Cavafis de voir son œuvre éditée chez Gallimard en 1958 après des pré-publications partielles en 1940 (revue Mesures) et en 1944 (revue Fontaine).
20Le cas intriguant de la revue Pyrénées, à laquelle Christine Lombez consacre un article limpide montre également l’influence de cette presse sur les décennies ultérieures. Caractérisée par une « ligne éditoriale en constante mutation » (p. 87), cette revue régionaliste ayant la poésie comme centre de gravité donne un écho non négligeable à des écrivains alors peu connus en France : en traduisant des textes du poète sud-américain Rubén Darío (no 10, en 1943) ou de Federico García Lorca, Pyrénées fait office de précurseuse.
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21La richesse de cet ouvrage est d’arriver à reconstituer un tableau nuancé des réactions à l’Occupation. L’une de ces réussites est à notre sens d’être parvenu à saisir plusieurs de ces zones grises, ce que souligne particulièrement l’article de Christine Lombez (« Pyrénées. Une revue littéraire régionale sous l’Occupation »). Elle montre ainsi comment Pyrénées, une revue se voulant initialement détachée de la sphère politique et publiée en zone libre conjugue négociations avec la bureaucratie vichyssoise et une ligne éditoriale plus libre, « révélatrice des ambiguïtés et des contradictions de la France d’alors » (p. 99).
22Les perspectives ouvertes par cette dynamique scientifique sont très vastes, et seront vraisemblablement complétées par d’autres travaux. Mis à part les plus amples exploitations de la base de données TOScc précédemment évoquées, plusieurs des hypothèses soulevées par les contributeurs de l’ouvrage nous semblent appeler des prolongements qui s’annoncent passionnants. On peut compter parmi eux la poursuite des recherches consacrées à l’établissement et à l’animation des réseaux nationaux ou internationaux de soutien à la presse, à l’instar de celui qui permit à la revue Confluences de bénéficier d’un rayonnement européen, et ce faisant, de continuer à paraître en multipliant les traductions d’auteurs censurés.
23Enfin, le format de cette publication implique des choix : « l’Europe en guerre », désignant ici largement les pays francophones (comme le rappelle Christine Lombez dans son introduction) exclut plusieurs pays concernés par le conflit. On songe ainsi au Luxembourg, aux Pays-Bas, ou encore à la Pologne pour les pays alliés, et à l’Espagne, le Portugal ou la Suisse pour les pays neutres, susceptibles de nourrir la continuation de ces recherches.
Bibliographie
Christine Lombez, Traduire, collaborer, résister : traducteurs et traductrices sous l’Occupation, Tours, Presses universitaires François Rabelais, 2019
Christine Lombez, « Les traductions littéraires dans les périodiques français sous l’Occupation et leur exploitation dans la base de données TSOcc », dans L. Fólica, D. Roig-Sanz et S. Caristia (éd.), Literary translation in periodicals: methodological challenges for a transnational approach, Amsterdam; Philadelphia, John Benjamins Publishing Company, 2020, p. 203‑222