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Illustrer les contes de Perrault

Illustrer les contes de Perrault

Le site Utpictura18 publie un nouveau numéro de sa revue en ligne Rubriques : « Illustrer les contes de Perrault », sous la direction d'Olivier Leplatre. Les douze articles reviennent sur le large éventail de la mise en image des Contes de Perrault, depuis le manuscrit calligraphié de 1695 où les "histoires du temps passé" étaient sont accompagnées de beaux dessins gouachés, ensuite reproduits en vignettes gravées par Antoine Clouzier dans la première édition de 1697. On s'étonnera que le catalogue iconographique des contes de Perrault ne soit pas si abondant, du moins sous l’Ancien Régime. Malgré quelques éditions dont celles illustrées par Jacques de Sève (1742) et Simon Fokke (1745) ou la grande entreprise du Cabinet des fées, il faut attendre le XIXe siècle, pour que soient exploitées, à grande échelle, les virtualités d’images recélées dans le conte et développées par les artistes. Depuis, dans son sillage et en amplifiant le processus par la multiplicité des techniques et des supports (albums jeunesse, bandes-dessinées, films, spots publicitaires, affiches…), l’on n’a cessé de reprendre et renouveler la mise en images des contes de Perrault, retrouvant ainsi, pour en explorer le foisonnement, le montage sémiologique originaire du manuscrit.

Traduction et écologie

Traduction et écologie

Les rapports de force et les logiques de domination qui régissent les relations entre les différentes langues, grammaires et cultures de la nature sont au cœur du nouveau numéro de Littérature coordonné par Isabelle Poulin et Tiphaine Samoyault. Il vient faire la preuve que la question écologique est un territoire fertile de déploiement de la critique sociale, politique et économique. Incidemment, et dans la mesure où l’ensemble des contributions témoigne d’un souci inextricablement poétique et politique des textes, de leur "lettre" comme de leurs conditions de production et de circulation, c’est l’opposition supposée entre une écocritique politique et engagée d’une part et une écopoétique formaliste "à la française" d’autre part qui est ici remise en question. Fabula vous invite à découvrir ce sommaire, d'ores-et-déjà accessible en ligne via Cairn…

Matières scolaires

Matières scolaires

Le XIXe siècle fut le moment du progressif élargissement de l’instruction via l’école. D’où qu’on l’envisage, le mouvement s’ancre dans des matérialités : sous la monarchie de Juillet, salles de classe rurales sans autre support que les genoux pour écrire ; préaux spacieux des années 1890 ; tintement de la cloche et des billes empochées à la récréation ; corps sanglés par l’uniforme ou caressés sous la blouse, surmenés par la lecture ou émerveillés par les projections lumineuses, contraints à la position assise ou déliés par la gymnastique. Du Lys dans la vallée au Petit Chose, de La Maternelle à La Guerre des boutons en passant par la trilogie vallésienne, que de fois l’école a-t-elle été mise en "scènes" ! Parce qu’elles sélectionnent, condensent et dramatisent, elles manquent bien des expériences ordinaires ; mais ni l’idéalisation ni la satire ne masquent une tension fondamentale, qui s’exprime pendant toute la période considérée, scandée par les lois Guizot (1833), Falloux (1850) et Ferry (1881-1882) : autour de l’école (espace et institution, avec ou sans majuscule) coexistent des conceptions différentes des savoirs, de la pédagogie, et plus globalement de la vie. Les "Matières scolaires" sont au sommaire de la nouvelle livraison de la revue Romantisme, à l'initiative de Sarah Al-Matary.

(Illustr : Vous me conjuguerez dix fois... - Crimes et châtiments : suite de vingt-deux lithographies en couleurs publiée par Félix Valloton dans L'Assiette au Beurre, Planche n°16) 1901)

Poétique 196

Poétique 196

Parue en décembre dernier, et toujours disponible en librairie, la livraison d'hiver de Poétique est désormais accessible en ligne via Cairn. Marc Escola et Ilaria Vidotto qui s'accordent depuis longtemps à trouver Proust trop court, suggèrent quelques moyens d'ajouter quelques pages à un roman qui passe abusivement pour l'un des plus longs de la littérature française. Jean-François Perrin poursuit une page d’Histoire à longue portée dans l’œuvre-destin d’André Breton. Alain Corbellari se demande quand donc est apparu le roman « presque historique ». Romain Billet se penche sur la mise en abyme : entre infini et schématisation sémiotique. Maxime Cartron, qui vient de faire paraître "Au seuil d'une présence nue". Phénoménologies baroques (Droz), s'intéresse au statut de la littérature baroque comme à "Un être vivant et unique" dans la pensée de Jean Rousset. On révisera aussi ses "questions de versification" sur le riche corpus de la poésie du XIXe s., avec Alain Vaillant, Orane Dufour, Iris Eshkol-Taravella qui se mettent à l'écoute quelque peu déceptive des sons du poème syllabique et Filip Kekus réunit tous les poètes qui, à compter de Chénier, rendirent la césure mobile. Maxence Bonin met Alain face à Meschonnic, et ce dernier face à ses responsabilités intellectuelles.

Le prince philosophe

Le prince philosophe

La collection "Nouveaux classiques en science ouverte" affichée sur la plateforme Opus cherche à rassembler des textes qui présentent un intérêt culturel, pédagogique et scientifique notable, et à rendre disponibles des livres peu édités, en leur offrant l'éclairage nécessaire à leur lecture au présent. Olivier Ritz a coordonné l'édition du premier titre Le Prince philosophe d'Olympe de Gouges. Rédigé en 1789 et publié en 1792, Le Prince philosophe transporte le lecteur dans un orient imaginé pour y poser des questions qui sont alors d’une actualité brûlante. Un roi peut-il être un bon roi ? Les femmes peuvent-elles être les égales des hommes ? Comment combattre les charlatans et les fanatiques ? Comment faire société ? Olympe de Gouges répond en racontant des histoires : rencontres inattendues, intrigues de palais, amours de bergers, problèmes d’héritage et crimes de méchantes reines rythment son roman où l’on découvre aussi une princesse capable de vaincre seule les pirates qui l’ont enlevée.

On a touché au vers !

On a touché au vers !