Édition
Nouvelle parution
Sandra Lucbert, Défaire voir : littérature et politique

Sandra Lucbert, Défaire voir : littérature et politique

Publié le par Maxime Berges

Compte rendu publié sur Acta fabula (février 2024, vol. 25, n° 2) :

« Par l’opération du "corps-esprit". Sur Défaire voir de Sandra Lucbert » par Jean-Marc Baud

« Si l’hégémonie nous fige dans son imaginaire, ses signifiants, sa pulsionnalité, l’art, aussi bien que les sciences sociales – quoique très différemment -, peut entreprendre de nous en extirper. Pour peu qu’il s’en donne les moyens : qui passeront par un travail imaginaire et langagier analytiquement informé. Oui, c’est bien l’imagination et la langue qu’il faut travailler, mais dans le sens d’une précision sociale-historique. »

Il paraît que la littérature politique est dans un mauvais cas. On nous dit qu’elle n’a rien de littéraire, ni rien de politique. Rien de politique : elle est affaire de sermon déguisé. Rien de littéraire : toute forme en est la grande absente. Soit elle revendique trop ostentatoirement d’être du côté des opprimés, et elle est édifiante. Soit elle se pique de démontrer mais elle a oublié qu’elle n’était pas une science sociale. Il paraît aussi, heureusement, qu’il y a une troisième voie : éviter toute clarté – les vertus du surcroît et de l’ineffable feront le reste. Éventuellement.
En somme, on ne peut conjoindre forme, pensée et politique. C’est le trilemme de La-littérature-politique. Paralysie complète.
Eh bien non.

Lire un extrait…

Sandra Lucbert est autrice de littérature. Elle a notamment publié Personne ne sort les fusils (Le Seuil, 2019) et Le Ministère des contes publics (Verdier, 2021).

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Politique littéraire à l’usage de notre temps", par Philippe Daros (en ligne le 21 mai 2024).