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Nouvelle parution
Paul Ricœur, L'Imagination. Cours à l'Université de Chicago (1975)

Paul Ricœur, L'Imagination. Cours à l'Université de Chicago (1975)

Traduit par Jean-Luc Amalric

En 1975, Paul Ricœur donne en anglais à l’Université de Chicago ce grand cours sur l’imagination resté inédit. En dix-neuf leçons, il relit l’histoire de la philosophie occidentale autour d’une opposition essentielle : d’une part, l’imagination reproductrice (picture, traduit ici par « tableau »), que la tradition a souvent critiquée comme illusoire et trompeuse, d’autre part, l’imagination productrice (fiction), qu’elle a souvent ignorée. Or c’est bien cette fonction créatrice de la fiction, dans sa capacité à inventer et à découvrir de nouvelles dimensions de la réalité, qui intéresse Ricœur. S’appuyant sur la peinture, la poésie ou le processus de la découverte scientifique, il propose in fine une véritable théorie de la fiction, en montrant comment celle-ci imprègne la pensée même et constitue le cœur de l’agir humain.

Avec L’Idéologie et l’Utopie (traduit au Seuil en 1997), l’autre série de leçons donnée à Chicago en 1975, ce cours représente la réflexion la plus développée que Ricœur nous ait livrée sur la question de l’imagination, qui n’a cessé de préoccuper son œuvre, que ce soit dans son approche de la créativité langagière (La Métaphore vive, paru la même année), de la figuration du temps (Temps et Récit) ou de l’identité narrative (Soi-même comme un autre). Paradoxalement, Ricœur n’a pourtant écrit aucun ouvrage qui soit explicitement consacré à ce sujet, comme s’il avait voulu faire de la question centrale de l’imagination une question toujours ouverte et en travail. C’est dire si L’Imagination, accompagné ici d’un appareil critique complet, est une pièce maîtresse de son œuvre.

Feuilleter l'ouvrage…

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr :

"Le cours de l’imagination", par Paul Bernard-Nouraud (en ligne le 2 avril 2024)

Les cours sur l’imagination que dispensa Paul Ricœur à l’université de Chicago en 1975 paraissent simultanément aux États-Unis et en France dans la traduction qu’en propose Jean-Luc Amalric. L’événement éditorial est d’autant plus notable que son objet est considérable : Ricœur n’a jamais écrit de livre sur la question de l’imagination, alors que celle-ci, insiste Amalric, occupe une place centrale dans son œuvre.

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