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L’éthos intime de l’écrivain

L’éthos intime de l’écrivain

Publié le par Marc Escola

Notion labile, inséparable de l’avènement de l’individu moderne et de son for intérieur, l’intime ne se confond pas pour autant avec la catégorie du privé par opposition au public. En régime littéraire, il s’inscrit certainement dans ce que Philippe Lejeune appelle "l’espace autobiographique", mais il peut prendre des formes aussi diverses que les journaux, carnets, notes ou correspondances. Dans tous les cas, il a pour vocation de dire vrai sur soi-même, et participe de ce que Michel Foucault désignait comme la "fonction éthopoiétique", l’écriture devenant l’"opérateur de la transformation de la vérité en êthos". La nouvelle livraison de la revue Études françaises préparée par Arnaud Bernadet avec Ian Byrd et d’Élisabeth Chevalier, croise des œuvres de la tradition française et québécoise, de Benjamin Constant à Jeanne Lapointe et Marie Uguay, pour explorer "L’éthos intime de l’écrivain. Autour du journal et de la correspondance".