Journée d'études
L’essai dystopique : formats, discours, valeurs
Campus Condorcet (Paris-Aubervilliers), Centre de colloques, salle 100, 14 mai 2025
La dystopie semble être partout dans nos productions culturelles. Romans, films, séries, jeux vidéo, jeux de plateau, produits dérivés, franchises, publicités : aucun domaine ne lui échappe. Ce récit du collectif qui met question et en crise l’avenir proche, le dépeignant comme étant menacé ou sur le déclin, réunit généralement trois caractéristiques : la vraisemblance, le pessimisme et une représentation du social dans sa globalité, que ce soit au niveau de la ville, du pays ou du monde. Infiltrante et expansive, diffusée par le livre, l’écran et l’objet, la dystopie fait désormais partie de nos expressions quotidiennes. Elle a acquis la portée transmédiatique d’un super-genre capable d’investir de nombreux schémas génériques, des plus attendus (la science-fiction post-apocalyptique) aux plus surprenants (la comédie satirique, à l’instar de Don’t look up réalisé par Adam McKay, 2021).
Abondamment déclinés, les scénarios dystopiques ne sont pas que fiction. Ils existent également dans des modalités factuelles, proches du texte d’idées, de l’exposé théorique et du programme sociopolitique. Il en résulte une expression modulaire et polymorphe que l’on pourrait qualifier d’essai dystopique : une pensée du pire présentée sous l’angle de la menace ou de la catastrophe, déployée à des fins informatives ou argumentatives et articulée à des visions du collectif ancrées dans un présent continué ou un futur proche caractérisé par son imminence. Le registre vraisemblable de la dystopie, qui fait d’elle une expression à peine contrefactuelle susceptible de se surimposer au réel comme un miroir révélateur de ses failles, autorise précisément cette rencontre entre un genre issu des littératures de l’imaginaire et une variété du texte d’idées caractérisée par sa liberté de ton, de codes et de cadre disciplinaire. Cette hybridation de la dystopie à l’essai (et inversement) permet de faire bouger les frontières des savoirs tout en assumant un point de vue situé, autorisé par diverses formes de clairvoyance, de conscience du collectif ou de savoir historique et scientifique.
Les scénarios du pire ne datent pas d’hier. Ils ont régulièrement puisé dans la peur des catastrophes naturelles telles que les tsunamis, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques, ou encore dans le désarroi face à des phénomènes astronomiques interprétés comme des présages néfastes, à l’instar des passages aussi attendus que redoutés de la comète de Halley. On ne compte plus les essais recensant les angoisses culminant à l’approche du tournant d’une année-millésime considérée comme risquée, qu’il s’agisse de l’an 3000 à l’horizon, de l’an 2000 si emblématique[1] ou déjà de l’an 1000. En outre, la récurrence, la sérialité et la petite événementialité sont propices à la consolidation de scénarios de fin du monde, ce qui explique une affinité structurelle de l’imaginaire dystopique avec la presse, les almanachs et leurs marronniers. Encore de nos jours, les auteurs d’essais dystopiques sont souvent versés dans le journalisme et généralement familiers du commentaire d’actualité, qu’elle soit culturelle, socioéconomique, politique ou environnementale.
Non seulement la dystopie tend structurellement et médiatiquement à être prise au sérieux, mais elle peut aussi se trouver sciemment investie et mise à l’épreuve à des fins cognitives ou stratégiques. Ainsi du programme de la Red Team Défense[2], qui prend au pied de la lettre les scénarios de la science-fiction et imagine des menaces plausibles de la France pour mieux élaborer des schémas de défense, dans une optique pluridisciplinaire de prospective gouvernementale et géopolitique à l’horizon 2030-2060. La « conjecture romanesque rationnelle[3] » qui caractérise la littérature d’anticipation est ici mise à profit dans ses logiques causales pour penser les possibles[4], y compris et surtout les pires. De même que l’uchronie peut être le support d’une réflexion sur la causalité de l’Histoire, la dystopie abordée factuellement est susceptible de faire de la catastrophe un schème d’investigation sociopolitique.
Les productions essayistiques qui en résultent se développent dans une double direction. D’une part, des œuvres réfléchissent à la dystopie comme modalité du savoir, pour l’intégrer à une histoire des idées et accéder par ce biais à une certaine vision du monde, abordée sous l’angle des préoccupations, des peurs, de l’agir en temps de crise. Représentée par des philosophes, des historiens, des sociologues et des politologues de formation ou de métier, cette veine réflexive inclut notamment des travaux universitaires, des thèses de doctorat et des chroniques de l’histoire des événements[5] et des mentalités[6]. La dystopie y est saisie dans sa dimension discursive et référentielle, comme mode de pensée[7], prisme d’une vision du monde[8], échantillon d’un imaginaire socioculturel[9] ou clé de compréhension d’un système articulé à la théorie du chaos[10] ou à la collapsologie, entendue comme la science de l’effondrement, en particulier de la société capitaliste occidentale[11]. D’autre part, la dystopie se fait exercice de modélisation et support d’argumentation à des fins démonstratives ou injonctives. Cette fois, on a affaire à un développement de visions sombres du futur destiné à en faire ressentir l’imminence et à en dénoncer les causes, qui peuvent être attribuables qui à la responsabilité (ou l’irresponsabilité) humaine[12], qui à des paramètres externes (cycle de l’histoire, trajectoire des planètes et des météores, grandes catastrophes naturelles, indices astrologiques divers[13]). Entre ces deux pôles de responsabilité se déploie toute une gradation allant de l’événement cataclysmique subi à la culture du risque apprivoisé[14]. La dystopie comme théorie, comme vision du monde et comme schéma argumentatif rencontre ainsi l’essai avec qui elle partage un cadrage très libre du propos, une visée explicative plus ou moins étayée et une grande diversité de thématiques.
Il importe d’explorer ces productions qui, tout en étant axées sur des représentations anxiogènes et eschatologiques, préfèrent ne pas investir la fiction mais plutôt revêtir une portée factuelle et référentielle, et ainsi se prendre plus ou moins au sérieux en testant des scénarios plausibles, en réfléchissant à des conséquences du vivre-ensemble ou en annonçant un futur qui peut encore être déjoué. On gagnerait même à inverser la hiérarchie entre la littérature grise encore peu examinée sous cet angle et les œuvres explicitement identifiées comme relevant des littératures de l’imaginaire : il s’agirait alors d’envisager non pas comment les essais dystopiques nourrissent la fiction, en tant qu’échos secondaires et résiduels du discours social ambiant, mais bien dans quelle mesure ces deux expressions (nommons-les respectivement « médiatique » et « littéraire ») de la dystopie se répondent ou se contredisent au sein de discours et de représentations partagés. Cette perspective croisée est d’autant plus indiquée que les formes investies par l’essai dystopique sont diversifiées, générant des écritures créatives et signifiantes.
La convergence avec les essais politiques est la plus évidente et la plus immédiatement perceptible, tant la dystopie associe une vision du corps social, une pensée de l’organisation des institutions et la mise en lumière des idéologies qui les sous-tendent. L’essai politique et socioéconomique à inflexions catastrophistes[15] trouve logiquement des convergences avec les imaginaires de la fin. On sait d’ailleurs les interférences historiques entre le récit de ruines futures, le traité de réformisme social et les imprimés politiques. Loin de n’être qu’unilatérale et dogmatique, l’expression des opinions peut aussi se trouver modulée par les configurations dialogiques de l’échange et de l’entretien[16], ce qui permet de pluraliser les points de vue sur un futur incertain et de croiser les cadres disciplinaires. On gagnera aussi à inclure dans ces observations les déclinaisons du manifeste (social, environnemental, économique) et les productions qui dénoncent l’anthropocène[17], qui partagent les préoccupations des « écofictions[18] » et relaient à divers degrés l’urgence climatique et environnementale[19] exprimée également par la science-fiction.
Lorsqu’elle est prise littéralement et au pied de la lettre, la dystopie permet d’alerter pour mieux anticiper l’adversité, voire pour se préparer à la fin non pas tant du monde que d’un monde[20]. Le survivalisme est d’ailleurs une préoccupation majeure de ces œuvres. Il alimente l’hybridation fructueuse de l’essai dystopique avec le manuel, explique sa proximité avec le guide pratique et l’encyclopédie usuelle[21] et développe des affinités avec les écritures procédurales énumérant les règles et les étapes de préservation du danger. L’investissement de la forme du manuel, y compris dans ses modalités ludiques[22] et parodiques, exploite la labilité entre la dystopie fictionnelle et ses avatars référentiels. Les fictions du near chaos[23] sont en effet enclines à absorber la forme du manuel, de sorte que l’on observe le passage de l’artefact, initialement destiné à prolonger la fiction dans le réel, à une hybridation plus étroite entre le romanesque et le procédural au sein des mêmes dispositifs génériques.
Lieu d’expression d’une doctrine, support de réflexion sur les idéologies ou encore vecteur de militantisme, l’essai dystopique affiche une prédilection pour la mise en doute et en crise des savoirs établis. Il développe même un intérêt pour la révélation de vérités cachées, affectionnant la posture du lanceur d’alerte, dont les capacités visionnaires sont aisément assimilables à l’éthos prophétique de l’écrivain.e d’anticipation. L’investigation de l’envers du décor peut aller jusqu’à l’adhésion aux théories complotistes et à la revendication de systèmes de pensée parascientifiques. Cette inclination a notamment conduit la dystopie à se rapprocher des écrits ésotériques et des récits d’aventure mystérieuse tels qu’ils ont pu se développer dans le sillage des visions New Age et se matérialiser dans certaines collections éditoriales comme « L’Aventure mystérieuse du cosmos et des civilisations disparues » et « Aventure secrète » chez J’ai Lu de 1968 à 1996. Mondes perdus, terres creuses et formes de vie alternatives à l’échelle planétaire ou interstellaire trouvent ainsi un terrain favorable dans l’essai dystopique, qui peut se présenter comme l’équivalent factuel du space opera ou comme un avatar du récit d’aventure géographique.
Si l’essai dystopique s’est largement décliné, dès l’origine, sur les supports livresques et médiatiques, il a aussi développé des formes qui font intervenir de manière fructueuse l’audiovisuel et le numérique. Ainsi, la veine survivaliste a investi l’audiovisuel dans sa modalité sérielle et dans le registre de la téléréalité, à l’instar de l’émission Doomsday Preppers (National Geographic Channel, 2011-2014) qui suit des familles américaines dans leurs démarches de stockage de ressources et de construction de bunkers, recueille leurs conseils pratiques et montre d’un épisode à l’autre leurs stratégies pour se prémunir d’une éventuelle catastrophe nucléaire, épidémique, sociale ou environnementale. Quant à l’expansion par le numérique, elle a suscité une multitude d’expressions créatives, entre violence et humour, entre constat et imagination. Elles revisitent des microformes telles que le blog ou le billet d’humeur dédiés ponctuellement à la dystopie, à l’image de ce bref et satirique « journal dystopique des JO 2024 » publié sur Slate par Bérengère Viennot[24]. Elles déploient aussi des modalités de création collaborative incluant les réseaux sociaux et les plateformes d’écriture comme lorsqu’il s’agit d’imaginer les modalités post-Covid 19 du vivre-ensemble dans la « Banlieue du TURFU » (atelier participatif en ligne mené par Makan Fofana et Max Mollon avec des élèves du Microlycée 94 de Vitry-sur-Seine et restitué en 2020 à la Gaîté Lyrique, sur Telegram et sur Whatsapp[25]) ou d’incarner des rôles de « fonctionnaires » dans une communauté alternative échangeant en continu et en direct sur Facebook le récit polyphonique des Nouvelles de la Colonie[26]. Ces formats génèrent des expressions renouvelées de l’anticipation et de la prospective en les associant ponctuellement à l’éthos du chroniqueur d’actualité et à la posture de l’hacktiviste, prototype du pirate informatique militant, généralement engagé dans la défense du droit à la vérité et dans la préservation de la liberté d’expression. Ces réalisations numériques, collaboratives et engagées de la dystopie sont à même de mettre en échec les prédictions les plus anxiogènes en les éprouvant par le discours et l’immersion. Elles tentent de proposer des espaces d’échanges moins contraints et parfois des solutions de sortie de crise.
En explorant ces corpus, il s’agira de mettre en lumière la visée cognitive et expérimentale du récit contrefactuel, de l’écriture des mondes possibles et des discours de réalité alternative que porte la dystopie lorsqu’elle croise le texte d’idées. On se trouve ici à l’intersection de l’essai comme genre et de l’essayisme comme attitude mentale ou posture intellectuelle. Les questions soulevées touchent autant aux contenus idéologiques et théoriques qu’aux modalités discursives et aux pactes de lecture. Malgré la diversité des thématiques prises en charge et l’hétérogénéité des lignées génériques déclinées par l’essai dystopique, cette approche devrait remettre en perspective des œuvres rarement étudiées ensemble – incluant notamment les écrits ésotériques, les traités politiques anciens, les mondes numériques créés sur les plateformes et réseaux sociaux – et tenter d’esquisser une première cartographie des réalisations récentes, en particulier dans leurs formats médiatiques et numériques.
Axes de réflexion
On s’intéressera principalement (mais pas exclusivement) aux œuvres d’expression française et aux productions contemporaines (après l’an 2000), sans négliger la longue genèse de l’essai dystopique au XXe siècle, qui implique de saisir les continuités et les reconfigurations à partir de collections éditoriales instituées et de formats plus anciens. On s’efforcera de cerner la définition, l’histoire et la poétique de l’essai dystopique en considérant par exemple quelques-unes des modalités suivantes (proposées ici de manière non exhaustive) :
- Formats
· cadres génériques : modularité de la dystopie lorsqu’elle investit des schémas génériques non fictionnels, déclinaisons et hybridations des genres (roman, nouvelle, conte, traité, manuel), des registres (science-fiction, fantasy, fantastique) et des sous-genres (monde perdu, space opera, écofiction, causerie, entretien, compte rendu, correspondance, pamphlet) ;
· supports : poétiques matérielles et immatérielles (codes visuels et typographiques des couvertures, formatage livresque et numérique), composantes et dynamiques de la plurimédialité (associant livre, film, jeu vidéo, etc.) et ce qu’apporte le numérique à ces circulations médiatiques, importance de l’image et du système de représentation textuel et visuel (illustration, film), quelle intericonicité avec quelle culture visuelle et audiovisuelle ;
· logiques d’inscription de l’œuvre : sérialité, place dans une collection, déploiement collaboratif sur les réseaux sociaux, situation dans un mouvement (artistique, politique, littéraire) ou un courant de pensée ;
- Discours
· modalités énonciatives : énonciation individuelle ou collective, incarnation personnelle à tendance subjective et/ou anecdotique ou tournures impersonnelles et transversales à tendance généralisante, expression unilatérale, ouverte ou interactive, postures investies (humilité, prosélytisme, supériorité visionnaire, assertivité), etc ;
· rhétorique de désignation de la catastrophe : rapport au temps (futurisme, présentisme, rétrofuturisme, quels millésimes identifiés), part circonstancielle et événementielle des scénarios envisagés, figures de style (hyperbole, ekphrasis et hypotypose pour faire ressentir l’imminence, antithèse opposant le problème à sa solution), poétique et sémantique du titre recourant à des termes-clés qui fonctionnent comme des marqueurs génériques ;
· type d’argumentation : forme du dialogue et de l’entretien permettant des points de vue convergents ou divergents, pluralité d’opinions ou vision unique, démonstration par l’absurde, exposé méthodique par la liste et l’énumération, orientation critique, visée satirique, etc ;
· portée pragmatique et agentivité : publics cibles (scientifiques, femmes, jeunesse, classes populaires, opinion publique large, etc.), comportements espérés et induits (conscientiser, lancer l’alerte, faire réagir), militantisme, dimension dogmatique et injonctive, concrétisation pouvant aller jusqu’à la planification méthodique (survivalisme) ;
- Valeurs
· théories et disciplines convoquées : histoire, archéologie, anthropologie, astrophysique, philosophie, arts, sagesses ancestrales, etc ;
· cautions et stratégies d’accréditation du propos : par le chiffre, par le document, par la théorie scientifique, par le système de pensée, par l’ethos de l’auteur/autrice, investissement ou détournement de l’apparat critique et du système de références scientifiques, déclinaison des formes de l’enquête, etc ;
· modalités de légitimation et de valorisation (esthétique, cognitive) : lien avec les écritures créatives et expérimentales, corpus décorrélés des ensembles identifiables au populaire ou au middlebrow, passage à l’avant-garde des genres de l’imaginaire par le discours essayiste, et conjointement formes de re-légitimation de l’écriture et du texte d’idées à travers le prisme de la dystopie, validations ou disqualifications diverses par les discours critiques et de réception, manifestations d’auto-réflexivité esquissant leur propre théorisation.
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Modalités pratiques
Cette journée d’études est organisée dans le cadre des activités du réseau « Essai XXI » (https://essaimedia.hypotheses.org/essai-xxi). Elle se déroulera le mercredi 14 mai 2025 au Centre de colloques (Salle 100, rez-de-chaussée) du Campus Condorcet, à Paris-Aubervilliers.
Les propositions de communication, d’environ 300 mots, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer à valerie.stienon@univ-paris13.fr au plus tard le 1er janvier 2025.
Lien vers l'annonce sur le carnet L'Essai médiatique : https://essaimedia.hypotheses.org/1222
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Comité d’organisation
Chloé Conant-Ouaked (Université de Limoges)
Xavier Hernàndez i Garcia (Université de València)
Irène Langlet (Université Gustave Eiffel)
Gonçal López-Pampló (Université de València)
Valérie Stiénon (Université Sorbonne Paris Nord)
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[1] Henri Kubnick, La grande peur de l’an 2000, Paris, Albin Michel, 1974.
[2] Voir le détail sur le site internet https://redteamdefense.org/decouvrir-la-red-team.
[3] Pierre Versins, Encyclopédie de l’utopie, des voyages extraordinaires et de la science-fiction, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1972.
[4] Haud Guéguen et Laurent Jeanpierre, La perspective du possible. Comment penser ce qui peut nous arriver, et ce que nous pouvons faire, Paris, La Découverte, 2022.
[5] Arnaud-Dominique Houde, Les peurs de la Belle Époque. Crimes, attentats, catastrophes et autres périls, Paris, Tallandier, 2022.
[6] Lucian Boia, La fin du monde : une histoire sans fin, Paris, La Découverte, 1989.
[7] Michaël Foessel, Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique, Paris, Seuil, 2012.
[8] Henri-Pierre Jeudy, Le désir de catastrophe, Belval, Circé, coll. « Poche », 2010.
[9] Jean-Baptiste Fressoz, L’Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique, Paris, Seuil, 2012.
[10] James Gleick, La théorie du chaos, Paris, Flammarion, coll. « Champs Sciences », 2008.
[11] Yves Citton et Jacopo Rasmi, Générations collapsonautes. Naviguer par temps d’effondrements, Paris, Seuil, coll. « La couleur des idées », 2020.
[12] Anders Günther, Le Temps de la fin, Paris, L’Herne, 2007 ; Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain [2002], Paris, coll. « Points Essais », 2004.
[13] Boris Cristoff, La grande catastrophe de 1983. La Terre va-t-elle vers sa fin ?, Paris, Éditions du Rocher, 1980.
[14] François Walter, Catastrophes : une histoire culturelle, XVIe-XXIe siècles, Paris, Seuil, 2008 ; Marie-Hélène Huet, The Culture of Disaster [1992], University of Chicago Press, 2012 ; Eva Horn, The Future as Catastrophe. Imagining Disaster in the Modern Age, Columbia University Press, 2018.
[15] Par exemple, Pierre Larrouturou, Urgence sociale. Changer le pansement ou penser le changement ? Pour un sursaut citoyen, Ramsay, 2006.
[16] Jean-Claude Carrière, Jean Delumeau, Umberto Eco et Stephen Jay Gould, Entretiens sur la fin des temps, réalisés par Catherine David, Frédéric Lenoir et Jean-Philippe de Tonnac, Paris, Fayard, 1998.
[17] Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Paris, Seuil, 2015.
[18] Christian Chelebourg, Les écofictions. Mythologies de la fin du monde, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2012.
[19] Par exemple, Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Paris, Fayard, 2005.
[20] Emma Aubin-Boltanski et Claudine Gauthier (dir.), Penser la fin du monde, Éditions du CNRS, 2014.
[21] Lewis Dartnell, À ouvrir en cas d’apocalypse. Petite encyclopédie du savoir minimal pour reconstruire le monde, Paris, JC Lattès, 2015.
[22] Max Brooks, Guide de survie en territoire zombie. Ce livre peut vous sauver la vie, Paris, Calmann-Lévy, 2009.
[23] Guillaume Bridet et Simon Bréan, Near chaos. Quand la littérature nous prépare au pire, Paris, Hermann, 2024.
[24] Consultable en ligne : https://www.slate.fr/story/267011/journal-des-jo-2024-jeux-olympiques-dystopie-catastrophes-greves-epidemies-transports-metro-hidalgo-baignade-seine-qr-codes.
[25] Dont les étapes et le compte rendu sont disponibles sur le site de la Gaîté Lyrique : https://www.gaite-lyrique.net/index.php/evenement/sur-les-traces-de-la-banlieue-du-turfu.
[26] Récit collaboratif partiellement accessible sur Facebook au compte dédié à la « Saison 1 » : https://www.facebook.com/NouvellesDeLaColonie/?locale=fr_FR.