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Claude Boyer (1618-1698) dramaturge, styliste et homme de théâtre (Rouen)

Claude Boyer (1618-1698) dramaturge, styliste et homme de théâtre (Rouen)

Publié le par Marc Escola (Source : Caroline Labrune)

Colloque "Claude Boyer (1618-1698) dramaturge, styliste et homme de théâtre"

Appel à communications 

Université de Rouen Normandie (Mont-Saint-Aignan), les 22-23 janvier 2026 

Comité organisateur :

Caroline Labrune (membre associée du CÉRÉdI)

& Anthony Saudrais (Institut Catholique de Vendée ; membre associé du CÉRÉdI) 

Avec le soutien du Centre d'Étude et de Recherche Éditer/ Interpréter (UR 3229). 

Le moins que l’on puisse dire est que Claude Boyer ne brille pas au firmament de l’histoire du théâtre français. Quoiqu'il fut loué par certains contemporains (dont Samuel Chappuzeau, qui lui trouva de la noblesse dans l'expression1), il fut qualifié en son temps, de « froid écrivain » par l’impitoyable Boileau2. Aujourd'hui n’apparaît aujourd’hui que comme un simple « consort de Campistron3 », dont il partage depuis longtemps le statut de « dramaturge décrié », voire de « poète assez mal famé4 ». Au sein même de cette catégorie peu enviable, Claude Boyer paraît comme particulièrement peu favorisé : aucune de ses pièces n’apparaît dans les trois tomes du Théâtre du XVIIe siècle publié dans la Bibliothèque de la Pléiade5, et quand, dans le cadre de l’ouvrage dirigé par Jean-Philippe Grosperrin et consacré aux minores publié en 2004, Charles Mazouer se demande ouvertement «[s’il] faut [le] réhabiliter », la réponse est cinglante : « [il] ne le pense pas6 ». C’est donc à juste titre que, dernièrement, Ruoting Ding soulignait à quel point Boyer est, aujourd’hui encore, « sous-estimé par la recherche7 ».

On reconnaît volontiers à Boyer certains « meilleurs moments8 » – parmi lesquels figure notamment sa tragédie intitulée, Oropaste ou le faux Tonaxare, dont Georges Forestier et Christian Delmas ont procuré une très belle édition9. On ne lui dénie pas, par ailleurs, une « considérable » « invention dans le travail d’écriture » et dans la « disposition10 ». Cependant, Boyer n’est jamais véritablement parvenu au statut plein et entier d’auteur : considéré comme un « adaptateur11 » au style défectueux12, il est censé « n’[avoir] jamais su s’engager sur une voie propre, se mettant à l’écoute tour à tour de la tragédie cornélienne, de la tragédie du pathétique tendre et, pour finir, de la tragédie racinienne13 ». Laetitia Sergent résume tout cela de façon lapidaire : pour les critiques et historiens du théâtre, « Boyer n’avait pas de génie », mais simplement « du talent14 ». « Meilleur émule de Corneille15 », certes – simple « émule » néanmoins. 

Or il importe de revenir une nouvelle fois à la question de la réévaluation, voire de la réhabilitation de Boyer, à l’exemple de Ruoting Ding qui a rompu une tendance tenace dans la critique. De fait, notre auteur a, jusqu’ici, bénéficié d’une reconnaissance seulement ponctuelle : parmi la trentaine de pièces qu’il a composées, n’émergent que quelques-unes – Les Amours de Jupiter et de Sémélé, Oropaste et Tyridate, notamment – qu’il est convenu de considérer comme des exceptions confirmant la règle de sa médiocrité. Or, avec une contribution qui doit faire date dans les études boyériennes, Ruoting Ding a ouvert une nouvelle voie dont elle a prouvé la fécondité sur pièces, en dégageant une esthétique et un tragique proprement boyériens à partir de ce qu’elle a appelé ses « tragédies dynastiques16 ». Elle a également montré, a fortiori, ce que l’auteur d’Agamemnon, d’Oropaste et d’Artaxerce a apporté « à ce qu’on appelle aujourd’hui le “théâtre classique”17 ». Loin de n’être que l’auteur de quelques réussites éparses et esthétiquement disparates, Claude Boyer est un véritable dramaturge dont il serait bienvenu de faire l'étude stylistique de sa versification. 

L’objet de ce colloque vise, dès lors, à répondre à deux vœux formulés plus ou moins récemment – l’un par Christian Delmas qui, il y a quelque vingt-cinq ans, regrettait que « l’absence d’étude comparée systématique et personnelle » dans l’édition de Tyridate et du Fils supposé par Laetitia Sergent n’ait pas permis d’apprécier […] si l’abbé Boyer avait une vraie personnalité de dramaturge ou s’il n’était qu’un suiveur, un faiseur en somme18 » ; l’autre par Ruoting Ding, qui avait conscience d’« ouvrir une piste de réflexion19 » destinée à être approfondie. 

Il s’agira donc d’évaluer et de caractériser l’importance, l’originalité et la spécificité de l’œuvre de Boyer à divers niveaux. On pourra ainsi interroger :

- La réception de ses œuvres en synchronie comme en diachronie. On pourra notamment étudier la caractérisation de Boyer comme auteur « mineur20 », par opposition aux auteurs « majeurs » auxquels il n’a cessé d’être comparé le long de sa carrière (Jean Racine, notamment) ; les raisons de la permanence du thème de son infériorité ; et la façon dont ses œuvres les plus saillantes ont été mises au service de sa minoration au lieu d’être portées à son crédit. 

- La question de l’homogénéité / hétérogénéité esthétique de son œuvre, dans des perspectives aussi bien transgénériques qu’homogénériques. À cet égard, on pourra, par exemple, étudier les enjeux politiques qui innervent son œuvre, dont Ruoting Ding et Florence De Caigny ont souligné l’importance21. La pluralité générique de ses pièces (tragi-comédies, tragédies, pastorales, pièces à machines, tragédie en musique…) pourra être comparée à des auteurs contemporains, en particulier à Philippe Quinault.

- Le rôle et la place de Boyer au sein de l’histoire dramatique française : dans quelle mesure s’est-il intégré, par ses œuvres, aux différents mouvements et courants esthétiques de son temps ? On pourra, par exemple, remettre en cause l’idée qu’il n’a composé qu’une œuvre impersonnelle, en tenant notamment compte des Amours de Jupiter et de Sémélé, dont Henry Carrington Lancaster estimait qu’il s’agissait de « la pièce la plus ambitieuse du siècle22 ». On interrogera aussi son statut d'écrivain « Moderne », et l'inscription de ses créations dramatiques dans la fameuse « Querelle des Anciens et des Modernes ». 

- La place de Boyer dans l'économie concurrentielle du théâtre du XVIIe siècle, puisqu'il s’est positionné en rival de nombreux dramaturges de son temps. Par exemple, il concurrença Pierre Corneille autant dans la tragédie que dans la tragédie à machines, et Philippe Quinault, de la tragi-comédie au livret d’opéra. Au début des années 1680, il écrivit quelques tragédies pour la troupe de la Comédie-Française, s'opposant ainsi à des auteurs aujourd’hui minorés tels que La Chapelle ou Campistron. Enfin, il concurrença Racine dans le genre de la tragédie biblique (Jephté, 1691 ; Judith, 1695). Sa dernière pièce, Méduse (1697), est une tragédie en musique : sa composition mériterait d’être contextualisée dans une période de crise entourant le répertoire de l’Académie royale de musique, notamment depuis la disparition de Quinault et Lully.

- Les approches dramaturgiques et les contraintes scénographiques propres à Boyer, qui fut l’un des premiers dramaturges à saisir les nouvelles contraintes de la machinerie théâtrale moderne depuis l’arrivée de Giacomo Torelli. Ulysse dans l’île de Circé ou Euriloche foudroyé (1647) est le premier spectacle entièrement composé pour le « théâtre des machines du Marais » après la représentation de La Grande Journée des machines, l’auteur n’ayant « (…) pas écrit sa tragi-comédie sans avoir connaissance du travail de Buffequin23 », machiniste de la troupe. La situation se répéta, quelques années plus tard, pour l’écriture des Amours de Jupiter et de Sémélé, Boyer réutilisant les machines de La Toison d’or conçues par le marquis de Sourdéac24.

- La dimension morale et politique de son œuvre : la « volonté d’édification25 » qui marque son œuvre n’est-elle pas teintée d’une certaine ambiguïté ? 

- La personnalité du style boyérien.

Les propositions de communication (500 mots environ), accompagnés d'une brève bio-bibliographie, pourront être envoyées jusqu'au 31 mai 2025 aux deux adresses suivantes: anthony.saudrais@univ-brest.fr / caroline.labrune@normalesup.org

Bibliographie indicative 

1. Éditions critiques modernes des œuvres de Boyer 

Boyer Claude, Agamemnon, éd. Georges Protet, dans Les Grands écrivains albigeois du XVIIe siècle, Albi, Grand Sud, 2011 ; éd. Céline Grihard, 2015 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_agamemnon].

–, Les Amours de Jupiter et de Sémélé, éd. Christian Delmas, dans Recueil de tragédies à machines sous Louis XIV (1657-1672), Toulouse, Société de Littératures classiques, 1985 ; éd. Évelyne Collinet, 2004 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_amoursjupitersemele].

–, Artaxerce, Tragédie, éd. Cécile Suignard, 2003 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_artaxerce].

Le Comte d’Essex, Tragédie, éd. Fabienne Régnier, 1999 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_comteessex].

–, Fédéric, Tragi-comédie, éd. Catherine Neveu, 2000 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_federic].

–, Le Jeune Marius, Tragédie, éd. Isabelle Gérard, 1997 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_jeunemarius].

–, Judith, Tragédie, éd. Thomas Marlat, 1998 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_judith].

–, La Mort de Démétrius, Tragédie, éd. Claire Duplisson, 2001 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_mortdemetrius].

–, La Mort des enfants de Brute, Tragédie, éd. Amandine Chevreau-Martin, 2013 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_mortenfantsbrute].

–, Oropaste, ou Le Faux Tonaxare, Tragédie, éd. Georges Forestier et Christian Delmas, Genève, Droz, 1990.

–, La Porcie romaine, Tragédie, éd. Marie Roux, 1997 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_porcieromaine]

–, Porus, ou La Générosité d’Alexandre, Tragédie, éd. Florence Maine, 2016 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_porus].

–, Tyridate, Tragédie, suivi de Le Fils supposé, éd. Laetitia Sergent, Genève, Droz, 1998. 

–, Ulysse dans l’île de Circé ou Euryloche foudroyé, Tragi-comédie, éd. Pauline Debienne, 2007 [disponible en ligne : http://bibdramatique.huma-num.fr/boyer_ulysse].

2. Études

Baby Hélène, La Tragi-comédie de Corneille à Quinault, Paris, Klincksieck, 2001. 

Benzekri Sylvie, Claude Boyer dramaturge : une traversée du XVIIe siècle (1618-1698), thèse de l’Université Paris-Sorbonne, 2008. 

Bjurström Per, Giacomo Torelli and Baroque Stage Design, Stockholm, Nationalmuseum, 1961. 

Brody Clara, The Works of Claude Boyer, New York, King’s Cross Press, 1947.

Cessac Catherine, « La tragédie biblique en musique de David et Honathas à Jephté : naissances d’un genre (1688-1732) », dans J. Ph. Grosperrin (dir.), Campistron et consorts : tragédie et opéra en France (1680-1733), Littératures classiques, n° 52, automne 2004, p. 365-373. 

Cioranescu Alexandre, Le Masque et le visage, Genève, Droz, 1983. 

Conroy Jane, Terres tragiques. L’Angleterre et l’Écosse dans la tragédie française du XVIIe siècle, Tübingen, Biblio 17, 1999 (chap. 9 : « Claude Boyer, Le Comte d’Essex ; p. 329-340).

De Caigny Florence, « Le Comte d’Essex de Claude Boyer : Élisabeth ou la confusion des rôles », Études Épistémè, n° 16, 2009 [disponible en ligne : https://journals.openedition.org/episteme/686?lang=en].

Deierkauf-Holsboer Sophie Wilma, Le Théâtre du Marais, Paris, Nizet, 1958, 2 vol. 

Deierkauf-Holsboer Sophie Wilma, Le Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, Paris, Nizet, 1970, 2 vol.

Delmas Christian, « Le merveilleux dans les tragédies à machines : Les Amours de Jupiter et de Sémélé de Claude Boyer (1666) », Revue de la Société d’histoire du théâtre, n° 99, 1973, p. 216-228. 

Delmas Christian, Mythologie et mythe dans le théâtre français (1650-1676), Genève, Droz, 1985. 

Ding Ruoting, « Passion, générosité, chute : les tragédies dynastiques de Claude Boyer », XVIIe siècle, n° 299, 2023/2, p. 305-326. 

Ding Ruoting, L’Usurpation du pouvoir dans le théâtre français du XVIIe siècle (1636-1696), Paris, Honoré Champion, 2021. 

Forestier Georges, La Tragédie française, Passions tragiques et règles classiques, Paris, Armand Colin, 2010 [2003]. 

Fournel Victor, « Contemporains et successeurs de Racine. Les poètes tragiques décriés : Le Clerc, l’abbé Boyer, Pradon, Campistron », Revue d’Histoire Littéraire de la France, t. 1, 1894, p. 233-258. 

Giraud Yves, « Boyer successeur et rival de Racine (Judith, 1695) », dans D. Cecchetti et D. Dalla Valle (dir.), Il Tragico e il sacro dal cinquecento a Racine, Actes du colloque international de Turin et Verceil (14-16 octobre 1999), Florence, Leo S. Olschki, 2001, p. 313-328. 

Göhlert Ernst, Abbé Claude Boyer, ein Rivale Racines, Weida i. Th., Thomas & Hubert, 1915. 

Golder John, « The Théâtre du Marais after 1650 : structural modifications to the stage and auditorium », Maske und Kothurn, n°31, 1985, p. 248-261.

Golder John, « “A l’instart et conformément… au jeu de paume du Marestz” : ce que l’Hôtel de Bourgogne devait au théâtre du Marais en 1647 », dans Charles Mazouer (éd.), Les Lieux du spectacle dans l’Europe du XVIIe siècle, Actes du colloque du Centre de recherches sur le XVIIe siècle européen, Université Michel de Montaigne – Bordeaux III, 11-13 mars 2004, Tübingen, Narr Verlag, Biblio 17, 2006, p. 87-101. 

Gros Étienne, « La “question” d’Alexandre. L’Alexandre de Racine et l’Alexandre de Boyer », Annales de la Faculté des Lettres d’Aix, t. 16, 1932, p. 7-22. 

Grosperrin Jean-Philippe (dir.), Campistron et consorts : tragédie et opéra en France (1680-1733), Littératures classiques, n° 52, automne 2004. 

Gutierrez-Lafond Aurore, « Les débuts de Claude Boyer : des affaires diocésaines d’Albi à une carrière d’auteur dramatique à Paris, Revue d’Histoire Littéraire de la France, vol. 108, 2008/1, p. 37-50. 

Gutierrez-Lafond Aurore, « Deux protecteurs de Claude Boyer, auteur dramatique natif d’Albi (1618-1698) », Revue du Département du Tarn, n° 210, été 2008, p. 229-250. 

Hourcade Philippe (dir.), Les « Minores », Littératures classiques, n° 31, automne 1997.

Kintzler Catherine, Poétique de l’opéra français de Corneille à Rousseau, 2e édition, Paris, Minerve, 2006, [1991]. 

Labrune Caroline, Fictions dramatiques et succession monarchique (1637-1691), Paris, Honoré Champion, 2020. 

Maskell David, « The Hand of God in French Religious Drama : Racine, Boyer and Campistron », Seventeenth-Century French Studies, n° 14, 1992, p. 119-131. 

Mazouer Charles, « Le dernier Boyer, d’Agamemnon à Judith (1680-1695) », dans J. Ph. Grosperrin (dir.), Campistron et consorts, op. cit.

Michel Lise, Des princes en figure : politique et invention tragique en France (1630-1650), Paris, PUPS, 2013. 

Montagnier Jean-Paul, « Claude Boyer librettiste : remarques sur Méduse (1697) », Revue de la Société d’Histoire du Théâtre, n° 191, 1996, p. 303-320. 

Morel Jacques, « La place et l’intérêt des minores dans l’étude du théâtre français du XVIIe siècle », dans Il « Minore » nelle storiografia letteraria, Actes du colloque de Rome, Longo Editore, 1984. 

Rolland Jules, « Claude Boyer de l’Académie Française et les coteries littéraires du Grand Siècle », Histoire littéraire de la ville d’Albi, Toulouse, 1879, p. 245-283. 

Saudrais Anthony, « Célébrer Louis XIV dans les prologues de tragédies à machines. L’évolution du discours et des images (1650-1705) », dans Depuis les marges : le pouvoir dans le livre aux XVIe et XVIIe siècles, Les Dossiers du Grihl, n°15/3, 2022 (disponible en ligne : https://journals.openedition.org/dossiersgrihl/9523).

Saudrais Anthony, Spectacles et machines au temps de Louis XIV (1659-1715), thèse de doctorat de l'Université Rennes 2, 2018.

Saudrais Anthony, « Les ressorts du spectacle depuis la venue de Torelli à la cour de France. Une écriture du compromis (1645-1655) », dans S. Chaouche, E. Doudet et O. Spina (dir.), Écrire pour la scène (XVe-XVIIIe siècle), European Drama and Performance Studies, n° 9, Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 155-178.

Souchier Marine, Le Statut de grand dramaturge au XVIIe siècle : Corneille, Racine et Molière, figures vedettes d’une histoire littéraire en construction (1640-1729), thèse de l’Université Sorbonne Université, 2018. 

Spriet Stella, « Formation et disqualification de la figure royale dans Tyridate (1649) et Oropaste ou le faux Tonaxare(1662) de l’abbé Boyer », dans B. Norman (dir.), Formes et formations au XVIIe siècle, Actes du 37e congrès annuel de la North American Society for Seventeenth-Century French Literature (Columbia, 14-16 avril 2005), Tübingen, Gunter Narr, 2006, p. 107-118. 

Visentin Hélène, Le Théâtre à machines en France à l’âge classique : histoire et poétique d’un genre, Thèse de Doctorat de l'Université Paris IV, 1999. 

 


1 « […] Monsieur Boyer, dont l’expression est noble […]. » Samuel Chappuzeau, Le Théâtre François, Lyon, M. Mayer, 1674, p. 315.
2 « Qui dit froid écrivain dit détestable auteur. / Boyer est à Pinchêne, égal pour le lecteur ; / On ne lit guère plus Rampale et Mesnardière, / Que Magnon, du Souhait, Corbin et La Morlière. / Un fou du moins fait rire et peut nous égayer ; / Mais un froid écrivain ne sait rien qu’ennuyer. » Nicolas Boileau, Art poétique (IV, v. 33-38).
3 Nous empruntons l’expression à Jean-Philippe Grosperrin (Campistron et consorts : tragédie et opéra en France (1680-1733), Littératures classiques, n° 52, automne 2004).
4 Voir Victor Fournel, « Contemporains et successeurs de Racine. Les poètes tragiques décriés : Le Clerc, l’abbé Boyer, Pradon, Campistron », Revue d’Histoire Littéraire de la France, t. 1, 1894, p. 233.
5 Publiés en 1975, 1986 et 1992.
6 Charles Mazouer, « Le dernier Boyer, d’Agamemnon à Judith (1680-1695) », dans J. Ph. Grosperrin (dir.), Campistron et consorts, op. cit., p. 49 et 60.
7 Ruoting Ding, « Passion, générosité, chute : les tragédies dynastiques de Claude Boyer », XVIIe siècle, n° 299, 2023/2, p. 307.
8 Georges Forestier, La Tragédie française, Passions tragiques et règles classiques, Paris, Armand Colin, 2010 [2003], p. 268-269.
9 Claude Boyer, Oropaste, ou Le Faux Tonaxare, Tragédie, éd. G. Forestier et Chr. Delmas, Genève, Droz, 1990.
10 Charles Mazouer, « Le dernier Boyer », art. cité, p. 50 et 52.
11 Ibid., p. 59.
12 Voir notamment V. Fournel, « Contemporains et successeurs de Racine », ar. cité, p. 243 ; et Ch. Mazouer, « Le dernier Boyer », art. cité, p. 54.
13 Georges Forestier, La Tragédie française, op. cit., p. 269.
14 Laetitia Sergent, « Introduction » de Claude Boyer, Tyridate, Tragédie, suivi de Le Fils supposé, Genève, Droz, 1998, p. 23.
15 Georges Forestier et Christian Delmas, « Introduction » d’Oropaste, ou Le Faux Tonaxare, éd. citée, p. 9.
16 Voir R. Ding, « Passion, générosité, chute », art. cité.
17 Ibid., p. 307.
18 Christian Delmas, recension [de Claude Boyer, Tyridate, Tragédie, suivi de Le Fils supposé, éd. L. Sergent, 1998], dans Littératures, n° 41, 1999, p. 232.
19 R. Ding, « Passion, générosité, chute », art. cité, p. 307.
20 On pourrait citer, par exemple, les nombreuses critiques formulées à son endroit par Claude et François Parfaict dans leur Histoire du théâtre François (Paris, P. G Le Mercier et Saillant, 1746, 15 vol.).
21 Voir R. Ding, « Passion, générosité, chute », art. cité ; et Florence De Caigny, « Le Comte d’Essex de Claude Boyer : Élisabeth ou la confusion des rôles », Études Épistémè, n° 16, 2009 [disponible en ligne].
22 Nous traduisons : « the most ambitious play of the century » (Henry Carrington Lancaster, A History of French Dramatic Literature in the Seventeenth-Century, Part III, The Period of Molière, vol. 2, Baltimore, The Johns Hopkins Press, 1936, p. 509).
23 Anthony Saudrais, « Les ressorts du spectacle depuis la venue de Torelli à la cour de France. Une écriture du compromis (1645-1655) », dans S. Chaouche, E. Doudet et O. Spina (dir.), Écrire pour la scène (XVe-XVIIIe siècle), European Drama and Performance Studies, n° 9, 2017, p. 173.
24 Voir « Une collaboration dramatique et technique. L’ingénieur et le poète » dans Anthony Saudrais, Spectacles et machines au temps de Louis XIV (1659-1715), Université Rennes 2, 2018, p. 204-209.
25 Ch. Mazouer, « Le dernier Boyer », art. cité, p. 49, 53 et 59.