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Penser (ou repenser) les recherches sur les Afriques depuis la France. Doctoriales 2025 (Campus Condorcet, Aubervilliers)

Penser (ou repenser) les recherches sur les Afriques depuis la France. Doctoriales 2025 (Campus Condorcet, Aubervilliers)

Publié le par Marc Escola (Source : A. Stevellia MOUSSAVOU NYAMA)

DOCTORIALES

Penser (ou repenser) les recherches sur les Afriques depuis la France,

les 27 et 28 mai 2025 à Aubervilliers, Campus Condorcet

Organisées par le Bureau des Jeunes Chercheur.euse.s du Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur les “Études africaines en France” (UAR 2999 “Études aréales”)


Le Bureau Jeunes Chercheur.euse.s du GIS Etudes africaines en France organise ses premières (post)doctoriales autour des pratiques de recherche de jeunes chercheur.e.s dont les objets d’études portent sur les Afriques depuis la France. L’objectif est d’inviter les jeunes chercheur.e.s à avoir une approche réflexive sur leur positionnalité, c’est-à-dire une analyse introspective sur “ l'impact des structures de pouvoir explicites et implicites sur le processus de recherche” (Balla, 2024); ainsi que les choix subjectifs opérés dans la conduite des enquêtes (Quiroz, 2019). Cela englobe les rapports et relations établis avec les terrains de recherche et les personnes enquêté.e.s, notamment au regard des ancrages épistémologiques qui situent la production et la restitution des connaissances.

Il s’agit en effet de caractériser les pratiques et postures qui constituent le champ des études africaines, dans l’idée de questionner la construction de discours et de savoirs sur les Afriques (Mudimbe, 1988; Ndlovu-Gatsheni, 2018), et plus spécifiquement depuis la France. La question se pose aujourd’hui dans un contexte où les études africaines sont particulièrement institutionnalisées en France, avec des structures identifiées à l’échelle des universités, nationale, ainsi qu’à l’étranger avec des centres de recherche (Copans, 1971). En parallèle de cette organisation institutionnelle et scientifique, se poursuivent les débats sur la décolonisation et la nature de la coopération dans les sciences sociales entre le continent et la France. Ces débats se retrouvent au sein même du champ d’études qualifié d’études africaines (Marchesin, 2021 ; Olivier de Sardan, 2000; Barro, 2010). En effet, la production de savoirs depuis la France s’inscrit dans un champ historiquement marqué par des inégalités structurelles, issues notamment de l’héritage colonial, et au sein duquel les appels à la décolonisation épistémologique fusent, que ce soit depuis le Nord ou les Suds (Comaroff et Comaroff, 2012 ; Ansoms, Nyenyezi et al, 2020). Aussi, il n’est plus uniquement question de renforcer la visibilité des études africaines mais de mettre en discussion les processus de construction des savoirs, notamment par la prise en compte et la remise en question de “la suprématie épistémologique occidentale” (Beaud, 2021), ainsi que le poids des rapports de pouvoir et de domination qu’elle entraîne. Cela implique évidemment de questionner le statut du champ au sein des sciences sociales en France en général (Banégas, 2015).

C’est dans la lignée de ces réflexions enclenchées depuis une vingtaine d’années (par des acteur.es inscrit.es dans les études africaines ou non) que sont pensées ces doctoriales, en prenant le parti d’un regard réflexif sur les modalités d’une production scientifique sur les Afriques. L’ambition de ces journées est ainsi de rassembler des jeunes chercheur.e.s pour discuter des conditions matérielles et symboliques de production de leurs recherches. En créant un temps d’échanges et de rencontres propice à l’introspection épistémologique, éthique et méthodologique par les acteur.ice.s d’une “jeune recherche” sur les Afriques, le BJC s’inscrit dans la continuité des débats et réflexions qui animent depuis sa création ce vaste champ d’études.

Lorsque les études s’organisent depuis la France, comment se construisent et se mettent en œuvre les processus de recherche ? Quels enjeux de pouvoirs sont susceptibles de se (re)jouer dans la recherche sur les Afriques ? Quelles modalités de restitutions sont envisagées dans les pays de recherche ? Quelles sont les conditions matérielles (financement, éloignement familial, etc.) de ces recherches ? Comment la “jeune recherche” peut-elle développer des collaborations fructueuses avec les collègues depuis les Afriques ? Quels sont les contours de ce champ d’études en pratique? Existe-t-il un renouvellement des pratiques de recherche ?

Il s’agira, en somme, de réfléchir collectivement à ce que cela signifie d’être un.e chercheur.e qui travaille sur les Afriques depuis la France et sur les implications de conduire son travail de recherche, notamment à l’heure où une approche décoloniale des savoirs invite à des positionnements privilégiés/percutants/originaux/pertinents et propices pour (re)penser les études africaines (Ndlovu-Gatsheni, 2021). Ces contextes et cet enjeu de “décolonisation” de la pensée pourront constituer un questionnement transversal aux réflexions développées.

Les communications attendues peuvent s’inscrire, sans toutefois s’y limiter, dans l’un ou plusieurs des cadres de réflexion suivants :

● Construction de la recherche

Le premier axe portera sur la construction des objets d’études entrant dans le champ scientifique et sur la planification des études en terrains africains. Pourront être interrogés tant les ancrages épistémologiques qui façonnent la recherche que son inscription institutionnelle. Le panel pourra accueillir par exemple des travaux analysant des situations d’injustice épistémiques (Chakrabarty, 2009; Fricker, 2011) ou proposant la mise en valeur des épistémologies du sud (Santos, 2016). Les contributeur.ice.s reviendront sur l’environnement académique, sur leurs statuts de chercheur.euse.s au sein de cet environnement, sur les apports théoriques et méthodologiques mobilisés. Nous interrogerons le procédé par lequel ce “bagage” scientifique façonne les recherches menées et pourrait représenter des apports et/ou des limites dans la production des savoirs. En ce sens, ce premier axe pourra ouvrir des pistes de réflexion sur les opportunités ou les défis liés à la “décolonisation” des savoirs.

● Travail de terrain et inégalités dans un contexte postcolonial

Ce deuxième axe s’intéressera à la conduite à proprement parler des enquêtes de terrains africains. Il s’agira d’interroger les relations construites avec les enquêté.e.s, les négociations d’accès aux terrains, les rapports de pouvoir qui limitent ou a contrario ouvrent des pistes d’investigations, ou encore les questions de traduction. Il sera également possible de présenter des travaux qui analysent la place de chercheur.es / enquêteur.trices, de voir les stratégies de recherches déployées, mais également les effets de leur plus ou moins grande familiarité avec le terrain d’étude, ainsi qu’avec l’objet étudié (Quashie, 2022). Dans cette perspective, il sera proposé des réflexions autour des impacts des rapports de genre, de classe, de race et leurs intersections dans les processus de recherche.
Enfin, cet axe pourra éventuellement rassembler des communications sur les enjeux politiques, administratifs et écologiques de l’accès au terrain. A titre d’exemple, ce sera l’occasion de s'intéresser aux enjeux dans la mobilité des chercheur.es provenant des universités françaises par rapport à l’obtention de visas; l’articulation du statut de chercheur.es-militant.es; les effets psycho-sociaux d’expériences de terrains violents ou difficiles; ou encore les incidences des restrictions à la mobilité aérienne liées à l'empreinte carbone pour les chercheurs et chercheuses, dont les missions ont lieu loin de la France.

● Production, restitution et valorisation des savoirs

Ce troisième axe portera sur la construction des connaissances durant les différentes composantes du processus de recherche. Il s'agira de réfléchir aux ajustements et "détours" méthodologiques nécessaires dans la conduite des recherches et dans la valorisation des données collectées envisagées
L’on pourra ainsi se concentrer sur les modalités d’écriture dites “alternatives” de la recherche, permettant d’examiner à la fois la légitimité des autres formes de circulation des savoirs comme l’oralité et la place de celle-ci dans la restitution. Ce sera le lieu de s'intéresser à des formes telles que la photographie, la poésie, le documentaire, le théâtre-forum, etc. Il y aura là aussi l’occasion d’ouvrir des discussions sur des conditions de l’inter et de la trans-disciplinarité, de l’écriture prospective, des uchronies ou encore des “afrotopies” (Sarr, 2016) ; ainsi que les enjeux liés à la représentation des Afriques et la façon dont les jeunes chercheur.e.s parviennent à naviguer entre ceux-ci de manière critique.

Enfin, nous entendons porter, ici, un regard sur les modalités de valorisation et de restitution des savoirs produits sur les Afriques depuis des universités françaises (Quashie, 2022). Seront les bienvenus des travaux présentant des projets qui mettent en œuvre ou discutent des modes de valorisation et de restitution innovants, pensés tant dans une idée “d’échange” avec les publics enquêtés que dans une dynamique de science ouverte comme la recherche-action ou la recherche-création.
Ces réflexions incluent également la thématique des réseaux au sein desquels circulent ces savoirs produits, allant de la question de l’édition à celle des contours du champ académique. Les réflexions transversales qui guideront nos échanges viendront nourrir les débats actuels sur le positionnement du chercheur.e inscrit dans une approche postcoloniale (Brahimi et Idir, 2020). Elles permettront d’examiner les effets d’une approche intersectionnelle dans l’analyse des phénomènes étudiés, et enfin sur les propositions et dynamiques de démocratisation de la recherche qui suscitent un intérêt grandissant dans ce champ disciplinaire.

Les doctoriales se dérouleront sur deux journées, composées de tables rondes et d’ateliers. Cette rencontre se construira autour de temps de mises en dialogues des approches ainsi qu’autour de temps de pratiques et d’expérimentations. Les contributions des participant.e.s prendront comme racines les recherches menées (antérieures, en cours, à venir), ancrant ainsi les échanges dans une réalité empirique. D’autres temps seront organisés afin de penser des méthodes de recherches dites “alternatives”, au croisement des disciplines, et offrant, en ce sens, des perspectives originales de productions des savoirs (par exemple avec des intervenant.e.s extérieur.e.s au monde académique).

Conditions de participation :

La participation à ces doctoriales est ouverte à tou.te.s les doctorant.e.s et chercheur.e.s post‐doctorant.e.s (ayant soutenu leur thèse il y a moins de 5 ans) issu.es d’établissements supérieurs français et travaillant sur les Afriques. Les contributions peuvent s’inscrire dans l’ensemble des disciplines de SHS. Nous encourageons les recherches qui sont en cours de construction, ainsi que les présentations dans différentes langues où s’articulant autour de formats divers (ateliers, posters, production artistique, …).

Vous pouvez soumettre par mail une proposition de 500 mots (précisant l'axe dans lequel s'inscrit la communication) accompagnée d'une brève notice bibliographique avant le 28 février 2025, à l’adresse suivante : gisjeuneschercheurs@gmail.com.

Les candidatures seront évaluées par le comité scientifique des doctoriales qui sélectionnera les propositions et informera les candidat.e.s avant la fin du mois de mars.

Le programme complet de l’évènement sera diffusé au mois d’avril 2025. La prise en charge des frais de déplacement et d'hébergement par les unités de rattachement des participant.e.s est à privilégier. Toutefois, le comité d'organisation pourra étudier les besoins de prises en charge lorsque cela sera nécessaire.

Comité d’organisation :

  • Kadiatou BARRY, chargée d’appui au pilotage du GIS Etudes Africaines
    - Alexandre GAUDRY, doctorant en aménagement de l’espace et urbanisme, Université Toulouse 2 Jean Jaurès, laboratoire d’Étude et de Recherche sur l’Économie, les Politiques et les Systèmes Sociaux (LEREPS) et UMR G-Eau (Gestion de l’Eau, acteurs, usages), membre du Bureau Jeunes Chercheur.euses du GIS Etudes Africaines en France
    - Noémie GOUX, doctorante en géographie, Université Bordeaux Montaigne, laboratoire PASSAGES, membre associée laboratoire MIGRINTER et LMI MOVIDA (Mobilités, Voyages, Innovations et Dynamiques dans les Afriques méditerranéenne et subsaharienne),
    membre du Bureau Jeunes Chercheur.euses du GIS Etudes Africaines en France
    - Rubis LE COQ, postdoctorante en anthropologie de la santé, Université Paris-Dauphine, Institut de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales (IRISSO),
    membre du Bureau Jeunes Chercheur.euses du GIS Etudes Africaines en France
    - Hugo MAZZERO, doctorant en géographie, Université Bordeaux Montaigne, laboratoire PASSAGES, ATER à l’Université Picardie Jules Verne, membre du Bureau Jeunes
    Chercheur.euses du GIS Etudes Africaines en France
    - Stevellia MOUSSAVOU NYAMA, docteure en littérature comparée, Aix-Marseille Université, Centre Interdisciplinaire d’Etudes des Littératures d’Aix Marseille (CIELAM),
    chargée d’enseignement et professeure de lettres, membre du Bureau Jeunes Chercheur.euses du GIS Etudes Africaines en France
    - Anja RAKOTONIRINA, doctorante en science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP), membre du Bureau Jeunes Chercheur.euses du GIS Etudes Africaines en France

Comité scientifique:

  • Sylvie KANDE, History and Philosophy Department, SUNY Old Westbury
    - Nadia Yala KISUKIDI, Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP, EA 4008), Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
    - Stéphanie LIMA, Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST, UMR 5193), Université Toulouse 2 Jean Jaurès
    - Hervé PENNEC, Institut des Mondes Africains (IMAF, UMR 8171) Aix-en-Provence, CNRS
    - Florence RENUCCI, Institut des Mondes Africains (IMAF, UMR 8171) Aix-en-Provence, CNRS
    - Maboula SOUMAHORO, Laboratoire Interactions Culturelles et Discursives (ICD, EA6297), Université de Tours François Rabelais

Le bureau jeunes chercheur.euse.s du GIS Etudes Africaines en France est une équipe interdisciplinaire créée en 2023, composée de doctorant.e.s et docteur.e.s qui travaillent bénévolement dans l’optique de créer des espaces de rencontres, d’échanges et de visibilité entre les jeunes chercheurs et chercheuses s’intéressant aux Afriques. Le bureau entend, à travers ces actions, accompagner les jeunes chercheur.euse.s dans leur insertion au sein du champ des études africaines en France, et faciliter la circulation des informations. À l’image de la composition du bureau, ces missions sont abordées au prismede l’interdisciplinarité au sein des lettres arts et SHS, dans une perspective de mise en dialogue des approches, des démarches et des postures.

Bibliographie indicative

Ansoms, A., & Nyenyezi bisoka, A.et al. (ed.). La série Bukavu: vers une décolonisation de
la recherche. Presses universitaires de Louvain, 2020.
Assogba, Y. A., La raison démasquée sociologie de l’acteur et recherche sociale en Afrique,
Sainte-Foy : Presses de l’Université Laval, 2007.
Balla, S. “Positionnalité”, Anthropen, 2024.
Ballarin, M.-P., Banégas R., Beauville E., Boilley P., Bourlet M., et al. “Les études africaines
en France : un état des lieux.” [Rapport de recherche] Groupement d'intérêt scientique (GIS)
Études africaines en France, 2016.
Banégas, R., “Etudes africaines : l’exotisme est-il devenu banal ? Décentrement du regard,
comparatisme et doxa disciplinaire”, Les Dossiers du CERI, mai 2015.
Barro A., “Coopération scientifique et débat sur les « sciences sociales africaines » au
CODESRIA”, Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs, (9), 2010.
Beaud, G., “Rendre compte des tensions et hégémonies épistémiques qui sous-tendent la
production de savoirs sur l’Afrique”, Revue d’anthropologie des connaissances, 15-1, 2021.
Bonnecase, V., Brachet, J., “Introduction au thème. Afrique et engagement scientifique: sur le mouvement des lignes”, Politique africaine, vol. 161162, no 1, 2021.
Brahimi, M. A. et Idir, M., “Études postcoloniales et sciences sociales : pistes d’analyse pour un croisement théorique et épistémologique”, Revue Interventions économiques, n°64, 2020.
Copans, J., "Pour une histoire et une sociologie des études africaines..", Cahiers d'études
africaines, vol. 11, n°43, 1971.
Comaroff, J., & Comaroff, JL., “Théorie du Sud : ou comment l'Euro-Amérique évolue vers
l'Afrique.”, Forum anthropologique, 22 (2), 2012.
Chakrabarty, D., Provincialiser l’Europe : La pensée postcoloniale et la différence historique,
(O. Ruchet & N. Vieillescazes, Trad.), Éditions Amsterdam, 2009.
Dufoix, S., Décolonial. Paris, Anamosa, 2023.
Despres, A., « Les figures imposées de la mondialisation culturelle. À propos de la
socialisation des danseurs contemporains en Afrique », Sociétés contemporaines, n° 95/3, 2014.
El Hady Ba, M., “Science et injustice épistémique. Le cas Cheikh Anta Diop”, Tumultes,
58‑59(1‑2), 2022.
Fricker, M., Epistemic injustice : Power and the ethics of knowing, Oxford University Press, 2011.
Kane, O., “Épistémologie de la recherche qualitative en terrains africains : considérations
liminaires”, Recherches qualitatives, 31(1), 2012.
Kisukidi, N.Y., “Décoloniser la philosophie. Ou de la philosophie comme objet anthropologique", Présence africaine, vol. 192, no 2, 2015.
Lanne, J.B., et Morange M., "Penser les citadinités depuis l’Afrique de l’Est", EchoGéo, 67, 2024.
Marchesin, P., La politique française de coopération. Je t'aide, moi non plus, L’Harmattan, 2021.
Mudimbe V., The Invention of Africa. Gnosis, Philosophy, and the Order of Knowledge,
Bloomington, Indiana University Press, 1988 ; traduit sous le titre : “L’Invention de l’Afrique.
Gnose, philosophie et ordre de la connaissance”, Paris, Présence africaine, 2021
Ndlovu-Gatsheni, S., “Le long tournant décolonial dans les études africaines. Défis de la
réécriture de l’Afrique.” Traduit de l’anglais par G.-D., N., Politique africaine, n°161-162(1), 2021.
Olivier de Sardan, J-P,. “Le « je » méthodologique. Implication et explicitation dans l'enquête
de terrain”, Revue française de sociologie, 417-445, 2000.
Quashie, H. “What does restitution mean in Francophone postcolony? Reflections from
Senegal”, Jahazi Journal. Culture, arts, performance, vol. 10, no 1, 2022.
Quiroz, L. “Le leurre de l’objectivité scientifique. Lieu d’énonciation et colonialité du savoir”, La production du savoir: formes, légitimations, enjeux et rapport au monde, 2019.
Santos, B. de S, Épistémologies du Sud : Mouvements citoyens et polémique sur la science, Desclée de Brouwer, 2016.
Sarr, F., Afrotopia, Paris, Philippe Rey, 2016.