Édition
Nouvelle parution
S. Beckett,  Lettres IV (1966-1989)

S. Beckett, Lettres IV (1966-1989)

Publié le par Université de Lausanne

SAMUEL BECKETT

Lettres IV

 (1966-1989)

Trad. de l'anglais (Irlande) par Gérard Kahn.

Édition de George Craig, Martha Dow Fehsenfeld, Dan Gunn et Lois More Overbeck

Collection Blanche, Gallimard

Parution : 26-04-2018

960 p. — ISBN : 9782072724008

Compte rendu publié dans Acta fabula (novembre 2013, vol. 14, n° 8) : "Beckett autrement: de l'utilité de la correspondance pour dépasser les idées reçues" par Matthieu Protin

Ce quatrième et dernier volume des Lettres de Samuel Beckett accompagne l’auteur au long des vingt-quatre dernières années de ce qui fut, à ses yeux, une vie étonnamment longue. Lui qui avait toujours ressenti de la compassion pour les personnes âgées, le voici à présent contraint d’affronter lui-même le vieillissement avec les privations que cela entraîne et la disparition progressive des anciens amis et collaborateurs. Il fait preuve d’un stoïcisme remarquable face au deuil, aux atteintes corporelles et à la maladie, comme de la volonté de continuer à travailler jusqu’au bout. Au cours de ces années, il produit quelques-unes de ses œuvres les plus raffinées et les plus denses, des pièces pour le théâtre qui incluent Pas moi, Pas, Solo, Berceuse, Impromptu d’Ohio et Catastrophe. Pour la télévision, il écrit Trio du fantôme, ... que nuages..., Quad et Nacht und Träume. Et en prose, à la redoutable densité des œuvres des années soixante succède l’ampleur lyrique de la seconde «trilogie» formée de Compagnie, Mal vu mal dit et Cap au pire. En 1969, Beckett reçoit le prix Nobel de littérature et ses lettres le montrent aux prises avec les contraintes qui accompagnent sa réputation internationale croissante. Plus tard, elles révèlent un homme soucieux de son héritage, on le voit dans ses rapports avec biographes et archivistes. Puis elles se font de plus en plus brèves, mais Beckett cherche néanmoins toujours, de façon poignante et novatrice, à y montrer à ses correspondants comment les mots peuvent illuminer les ténèbres – une quête qu’il va poursuivre jusqu’à sa mort en 1989, à l’âge de quatre-vingt-trois ans.

Les introductions critiques renseignent sur le contexte historique ; sont également fournis chronologies, notes explicatives et profils des principaux correspondants de Beckett.

*

P. Assouline a consacré un billet à ce livre sur son blog larepubliquedeslivres.com…