
Référence bibliographique : J. Naïm, Penser le récit enchâssé. L'invention d'une notion à l'époque moderne (1830-1980), , 2020.
Penser le récit enchâssé.
L'invention d'une notion à l'époque moderne (1830-1980)
Jérémy Naïm
Presses de la Sorbonne nouvelle, 2020
244 p. — EAN: 9782379060434
Lorsque Balzac et Maupassant écrivaient un récit enchâssé, savaient-ils qu’ils en écrivaient un ? C’est la question singulière que pose cet ouvrage, Penser le récit enchâssé. Moins qu’une histoire de la notion, on y raconte plutôt celle de son absence : comment, pendant des décennies, on a écrit quantité de récits enchâssés, et comment on l’ignorait, parce que d’autres rationalités informaient le regard littéraire. De 1830 à nos jours, l’ouvrage raconte ainsi l’invention de la notion, depuis son oubli notable dans les textes les plus apparemment enchâssants jusqu’à sa conceptualisation par les différents formalismes développés au xxe siècle. Il s’achève sur quelques réflexions permettant d’actualiser cet outil si pratique de l’analyse littéraire – mais à destination des poéticiens d’aujourd’hui.
On peut lire dans l'Atelier de théorie littéraire de Fabula un large extrait de l'introduction…
Jérémy Naïm est docteur en Littérature et civilisation françaises. Il consacre ses travaux à l’histoire des formes narratives et à l’influence des livres sur notre représentation du monde.
Voir le livre sur le site de l'éditeur…
Sommaire
Avant-propos
Introduction – Le récit enchâssé, invention moderne
Un mot des années 1960
Une pratique absente avant le XXe siècle ?
Deux points de vue sur l’enchâssement
Plan
Chapitre 1 – Un récit sans histoire
« Daphnis et Pandrose »
L’introuvable tradition du récit enchâssé
Le recueil et le roman
Enchâssement et détachement
La narration dramatique
Retour à Mme de Genlis
Faut-il isoler un récit de personnage vers 1800 ?
Une parole en relief
Le recueil, ou la collection de récits
Des contes sans parole
De quelques recueils en 1800
Premières évolutions
Chapitre 2 – Un recueil en miniature
Un récit au second degré
Le « Décaméron en raccourci »
Scénographie conteuse
La nouvelle-recueil
Un récit pour l’écrit
Quand Dumas plagie Nodier
Un essai d’énonciation moderne
Vers le concept de narrateur ?
Pratiques
Chapitre 3 – Une reconnaissance en question
Une pratique datée
Une nouvelle réponse à la littérature industrielle
Une méfiance envers le discursif
L’intériorisation de la narration
Le rejet du récit miniaturisé ?
Un récit en interaction
Des contes pour la presse
Effets de structuration
Maupassant, récits de presse
Premiers écarts
Le journal et le livre
La textualisation
Chapitre 4 – Les Mille et Une Nuits, de l’anthologie à l’ouvrage composé
Pour une nuit de plus
Les Nuits, mode d’emploi
« Les Mille et Une Nuits d’Occident » (Balzac)
Vers l’unité d’action
L’assomption de la conteuse
Les Mille et Une Nuits, modèle idéalisé
Chapitre 5 – L’invention théorique de l’enchâssement
Penser le cadre
Les orientalistes
Victor Chklovski
Technique narrative et tournant linguistique
Jean Fabre et La Princesse de Clèves
Tzvetan Todorov et le tournant linguistique
La sémantique narrative (Thomas Pavel et Marie-Laure Ryan)
Le point de vue énonciatif
L’image persistante du conteur
Gérard Genette
Des noms
Chapitre 6 – Textualiser l’enchâssement
Le point de vue textuel
Déléguer ou distinguer
Quel discours pour le récit enchâssé ?
Des récits enchâssés sans discours direct
Le récit enchâssé comme mise en relief
Chapitre 7 – Parcours de la mise en relief
La mise en relief
La congruence du contenu
L’exemple de L’Heptaméron
Un récit sans fin
La mise en relief
Les deux périls de l’enchâssement
L’enchâssement affaibli : « La Confidence » (Maupassant)
L’enchâssement exacerbé : le topos du manuscrit trouvé
Chapitre 8 – Microlectures
Métadiscours
Un relief par la parole
Le discours direct
Quelques attributions de source
Retards et attentes
Divisions graphiques
Le paragraphe
Le chapitre
Conclusion
Bibliographie
Œuvres mentionnées
Études citées
Index des auteurs