Fiction du savoir à la Renaissance
La fiction est à la mode. Objet de prédilection des poéticiens, pierre de touche de la narratologie, elle fascine également aujourd’hui les philosophes, épistémologues et autres cognitivistes, dans sa valeur aussi bien heuristique qu’expérimentale. Depuis quelques années, le groupe de recherche « Fabula » (http://fabula.org), fondé par A.Gefen et R. Audet, s’est attaché à en préciser encore les contours et les usages, au travers notamment de deux manifestations, un colloque en ligne, « Frontières de la fiction » et publié dans la revue Modernités avec une préface de Th. Pavel, ainsi que les récentes journées d’Aix-en-Provence, « Logiques et esthétiques de la fiction » : après avoir, dans une optique tantôt théorique tantôt diachronique, chercher à clarifier l’interrogation contemporaine sur les critères de fictionalité et de littérarité, la réflexion du groupe de recherche Fabula s’est poursuivie par un dialogue avec les philosophes, visant à définir le statut logique, épistémologique
Le présent colloque paru en partie dans la revue Littératures (automne 2002 - Presses Universitaires du Mirail), tente d'interroger dans leur singularité les relations qui se tissent entre les discours de savoir et la fiction à la Renaissance.
- Théâtres imaginaires du livre et de l’anatomie : La Dissection des parties du corps humain, Charles Estienne, 1545-1546
Hélène Cazes - Histoires et autres traces de fiction dans le Traité de la peste, de la petite verolle et rougeolle d’Ambroise Paré (1568)
Myriam Marrache-Gouraud - Les fictions astrales de Jacques Peletier du Mans
Sophie Arnaud - Fictions du droit et espace littéraire
Olivier Guerrier - La science-fiction pyrrhonienne : des perles aux cochons
Emmanuel Naya - Le complexe d’Orphée
Edouard Mehl - L’invention fabuleuse de l’histoire à la Renaissance
Mawy Bouchard - Nommer et décrire au XVIe siècle : référence et catégorisations, entre savoir et fiction
Guy Achard-Bayle