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Journée d'études Textyles : Michèle Fabien : explorer la parole, explorer le théâtre (Bruxelles)

Journée d'études Textyles : Michèle Fabien : explorer la parole, explorer le théâtre (Bruxelles)

Publié le par Eloïse Bidegorry (Source : Élise Deschambre)

Michèle Fabien : explorer la parole, explorer le théâtre
Journée d’études Textyles
(Bruxelles, début février 2026)

Sous la direction de Laurence Boudart et Élise Deschambre


Née en Belgique en 1945, Michèle Fabien, de son vrai nom Michèle Gérard, étudie la philologie romane à l'Université de Liège, où elle fait la connaissance de Jean-Marie Piemme. En 1974, avec Jean Louvet, Marc Liebens, Jeannine Patrick, Michèle Seutin et Jean-Marie Piemme, elle fonde l’Ensemble Théâtral Mobile, structure qui entend renouveler la manière de faire du théâtre en Belgique francophone.
Au sein de l’ETM, Michèle Fabien va assumer divers rôles : dramaturge, adaptatrice, metteuse en scène, autrice et même animatrice d’une collection éditoriale et d’une revue, Didascalies. En parallèle, dans les années 1980, elle enseigne des matières liées au théâtre dans des écoles supérieures et dès 1986, elle traduit des pièces de Pier Paolo Pasolini. En 1987, elle reçoit le Prix Triennal d’Art Dramatique pour sa pièce Notre Sade.
En Normandie, où elle s’est installée, Michèle Fabien entame la rédaction d’Érasme, texte qui restera inachevé, et poursuit ses interventions et conférences au sujet, entre autres, de Michel de Ghelderode, à qui elle a consacré sa thèse de doctorat, d’Henry Bauchau et de Pier Paolo Pasolini. En 1997, l’ETM s’installe, pour deux ans à peine, au Théâtre Marni à Bruxelles et inaugure ce lieu avec l’adaptation par Michèle Fabien d’Une Paix royale de Pierre Mertens. En 1998, elle termine son adaptation d’OEdipe sur la route d’après Henry Bauchau et écrit ce qui sera sa dernière pièce, Charlotte.
Michèle Fabien décède inopinément à Caen le 10 septembre 1999. Elle repose dans le petit cimetière de Saint-Pierre-la-Vieille, à quelques centaines de mètres de là où elle a vécu. Moins d’un mois plus tard, les premières représentations de Charlotte et d’OEdipe sur la route ont lieu, respectivement au Théâtre National de Belgique et au Manège à Namur.
Grâce aux dons successifs de sa fille, Alice Piemme, les Archives et Musée de la Littérature conservent les traces des différentes facettes de son travail, rassemblées au sein du fonds d’archives qui lui est dédié. Celui-ci contient notamment des notes et brouillons, des tapuscrits, des brochures, des anciennes éditions, de la correspondance et des dossiers de presse, ainsi que des photos, qui permettent de prendre la mesure des activités que Michèle Fabien a menées entre les années 1970 et son décès prématuré. Entièrement dépouillées, ces archives sont disponibles à la consultation (https://fonds.aml-cfwb.be/fiche/?ref=ISAD%2000005). Elles
sont utilement complétées par le fonds d’archives Ensemble Théâtral Mobile, lui aussi conservé aux AML (https://fonds.aml-cfwb.be/fiche/?ref=ISAD%2000226). Un site lui est consacré, regroupant ses informations biographiques, ses diverses activités, sa bibliographie, ainsi qu’une sélection de travaux à son sujet (https://michelefabien.be).


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Si le rôle de Michèle Fabien dans la reconfiguration du champ théâtral en Belgique francophone des années 1970 et 1980 n’est plus à démontrer, il reste encore beaucoup à dire quant à la manière dont elle développe un positionnement et une parole théâtrale propres, nourris d’une dimension empirique et intellectuelle à la fois.
La journée d’étude « Michèle Fabien : explorer la parole, explorer le théâtre » appelle à approfondir et enrichir les lectures d’une pratique plurielle. La carrière aux multiples facettes de l’artiste invite en effet à ne pas se limiter à son écriture dramatique, mais à brasser les différentes fonctions qu’elle a occupées (écrivaine, dramaturge, adaptatrice, traductrice, metteuse en scène, universitaire), afin de mettre au jour les liens qui les unissent. Elle peut être abordée à partir des axes thématiques ci-dessous, qui sont non exhaustifs et peuvent être croisés. 

 
Axe 1 : Mise en scène des pouvoirs et limites du langage
Dans les écrits de Michèle Fabien, l’énonciation est travaillée comme un processus inchoatif : à l’image de Jocaste (Martigny 2022), protagoniste de la pièce du même nom, les personnages de l’autrice se cherchent et pensent leur rapport au monde à mesure qu’ils parlent. Il conviendrait dès lors d’analyser le rapport de ces personnages au langage et les enjeux qui le sous-tendent. En particulier, il serait bon d’examiner la façon dont la parole peut être à la fois salvatrice (elle permet de renouveler les imaginaires, de découvrir un autre rapport à soi et au monde) et vaine (elle est limitée car les mots manquent, trahissent ou réduisent sans cesse l’expérience).
Ces considérations invitent qui plus est à explorer le théâtre de Michèle Fabien à la lumière des théories psychanalytiques, qui étaient d’ailleurs bien connues de l’autrice, comme en témoignent ses archives. Les textes et études de Michèle Fabien mettent effectivement en jeu le sujet comme être de discours (qui entre en rapport avec le monde et soi par le biais du langage) et l’identité comme processus (mécanisme changeant où la stabilité est chimérique et l’altérité, essentielle). Ils révèlent aussi les limites et l’arbitraire du langage. Autant d’éléments qui ont été largement pensés par la psychanalyse.

 
Axe 2 : À propos de l’Histoire, du mythe et de la politique
Avant même l’aboutissement de Jocaste, son premier texte joué et publié, Michèle Fabien s’essaie à une écriture profondément politique, dans ses thématiques comme dans le positionnement qu’elle sous-entend. Ce tâtonnement initial s’exprime en particulier dans des textes inédits des années 1975-1977, dont Staline dans la tête, d’après la nouvelle La mort de Staline de Leonardo Sciascia, et Lettres de l’intérieur du parti, issu d’une correspondance entre Maria-Antonietta Macciocchi et Louis Althusser (Ninanne 2014). Il serait intéressant d’interroger cette matière première, presque primordiale, et de voir en quoi ces explorations ont pu nourrir la suite de l’oeuvre ou lui servir d’intertexte.
Sa préoccupation pour une réinterprétation de l’Histoire et des mythes s’exprime notamment à travers des textes (qu’ils soient écrits, adaptés, traduits ou portés sur le plateau) où il convient de donner la parole à celles et ceux qui en ont été privés. Dénoncer puis combattre l’aliénation, interroger le rôle du langage au prisme du soupçon, mobiliser l’utopie brechtienne de transformation de la société, rendre une juste place aux personnes éclipsées par l’Histoire collective – qu’elle soit réelle, fictionnelle ou fantasmée – apparaissent comme des voies qu’emprunte Michèle Fabien à travers les différentes formes que prend son travail et qui mériteraient un nouveau questionnement.

 
Axe 3 : Paroles de femmes
Dans la lignée de cette prise de position socio-politique, le travail de Michèle Fabien va se centrer sur un groupe social en particulier : les femmes. Malmenées par l’Histoire et par un certain male gaze persistant qui ne dit pas encore son nom, les femmes font l’objet d’une attention croissante. Cassandre, Déjanire, Jocaste, Claire Lacombe, Alcmène, parmi d’autres, habitent l’écriture de Michèle Fabien, que ce soit à travers ses propres pièces, ses adaptations ou ses dramaturgies. De nombreuses questions peuvent être explorées sous cet angle, telles que la manière dont la réécriture des mythes opérée par Michèle Fabien déconstruit les récits patriarcaux et ouvrent à une perspective féminine ; l’exploration de la tension entre parole et silence chez les personnages féminins ; la transmission intergénérationnelle de l’Histoire, de la mémoire ou des savoirs féminins ; l’intertextualité en tant que moyen d’accession à la parole pour les femmes ; la relation genrée au pouvoir…

 
Axe 4 : Le corps et sa représentation
« Parce que la femme est toujours prise dans une histoire qui n’est jamais la sienne, qu’elle n’a jamais l’occasion de contribuer à édifier ; parce qu’elle est victime d’une symbolique qu’elle n’a pas inventée. La femme n’a aucun pouvoir sur le monde, ni pour le construire, ni pour le détruire. Elle se lance donc à l’assaut des images dont elle souffre ; pour le reste, elle n’attend que d’elle-même sa propre libération, et sur le seul terrain où elle puisse, seule, la produire : son propre corps », écrit Michèle Fabien dans une lettre adressée à Bernard Dort en 1979. Chez Michèle Fabien, le corps émerge et se libère grâce à la parole, il devient lieu de pouvoir tout autant qu’espace d’enracinement et d’identité. À travers les notions de corps collectif et politique, de corps advenu ou réapproprié, comment s’articulent parole et corps ? Comment le corps véhicule-t-il les enjeux du texte ? Comment sa représentation sur scène permet-elle de signifier les rapports sociaux, les tensions, les relations de pouvoir ? Telles sont quelques pistes qui pourront être explorées.

 
Axe 5 : Mettre le plateau en branle
L’écriture dramatique de Michèle Fabien se caractérise par une forte réflexivité : ses personnages en viennent souvent à interroger l’art du théâtre, de manière explicite ou par le biais des situations énonciatives dans lesquelles ils sont pris. Cette thématisation a déjà fait l’objet d’analyses (Quaghebeur 2000 ; Ninanne 2014 ; Deschambre 2025). Il semble cependant que l’écriture de Michèle Fabien travaille la scène de part en part, même lorsque la question du théâtre n’est pas thématisée. Dans un article de presse (conservé aux AML sous la cote MLT 05607/0014), l’écrivaine affirme en tout cas toujours écrire à partir des conditions matérielles de la représentation scénique. Il serait dès lors intéressant d’examiner les effets de l’écriture sur l’énonciation et le jeu corporel des acteurs et actrices, mais aussi le rapport au plateau et au public qu’elle induit, ou encore le travail dramaturgique spécifique qu’elle appellerait.

 
Axe 6 : Renouveler le théâtre
Michèle Fabien a travaillé au sein d’une compagnie phare du Jeune Théâtre, mouvement impulsé dans les années 1970 par des artistes émergents qui entendaient renouveler le théâtre tel qu’il se pratiquait en Belgique francophone, aux niveaux tant esthétique qu’institutionnel.
Ceci encourage à se pencher sur la facture des textes de l’autrice. Michèle Fabien a, de toute évidence, bouleversé les normes dramaturgiques en vigueur à l’époque. Chez elle, tout advient par la parole qui s’énonce, en ce compris les composantes structurelles du drame. Personnages, espace, temps et action s’établissent à mesure que les mots sont prononcés, sans jamais être présentés de façon évidente. Dans le prolongement du travail de Dominique Ninanne, qui s’est
concentrée sur les premiers textes de Michèle Fabien (Ninanne 2014, 2016), le traitement de ces catégories dramaturgiques mériterait donc d’être analysé en détail, tant du côté des pièces originales que de celui des adaptations. Il serait opportun également d’examiner plus précisément l’influence de l’auteur allemand Heiner Müller derrière ce souci d’innovation de l’écriture théâtrale, Michèle Fabien reconnaissant que l’expérience dramaturgique qu’a été la création mondiale d’Hamlet-machine par l’ETM a été fondatrice (Ninanne 2016, Deschambre 2024).
L’inscription de Michèle Fabien dans le mouvement du Jeune Théâtre suggère aussi de s’intéresser au discours que l’autrice porte, de façon directe ou indirecte, sur le théâtre. Qu’est-ce que ses textes, ses adaptations, ses traductions, ses études dramaturgiques, ses articles critiques, ses prises de parole publiques ou encore ses notes de travail nous disent de sa conception du théâtre ?


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Les propositions de communication (1000 signes maximum) suivies d’une courte notice bio-bibliographique sont à envoyer aux adresses elise.deschambre@aml-cfwb.be et laurence.boudart@aml-cfwb.be pour le 15 septembre 2025 au plus tard. Une réponse sera donnée au début du mois d’octobre.
La journée d’étude se tiendra à Bruxelles début février 2026 (lieu et date en attente de confirmation). Elle donnera lieu à la publication d’un numéro de la revue Textyles en 2027.


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Bibliographie
Études générales
Alternatives théâtrales, no 63 (« Michèle Fabien »), 1999.
NINANNE Dominique, L’éclosion d’une parole de théâtre. L’oeuvre de Michèle Fabien des origines à 1985, Bruxelles, Peter Lang, 2014.
NINANNE Dominique, « L’adieu à la “pièce bien faite” dans l’oeuvre de Michèle Fabien », in GONZALO SANTO Tomás, e.a., dir., Texto, género y discurso en el ámbito francófono, Salamanca, Presses Universitaires de Salamanca, 2016, p. 501-508.
QUAGHEBEUR Marc, PIEMME Alice, « À la pointe du théâtre belge et européen de la fin du XXe siècle », in Interfrancophonies, no 10 (« Réécriture, traduction et adaptation dans le théâtre belge de langue française »), 2019, p. 61-84, en ligne.
Études de ses textes originaux
BAJOMÉE Danielle, « La reine déchirée ou le dé-lire de l’origine », in Didascalies, no 4, 1983, p. 47-54.
BLÉSER Nathalie, « Quand la folie nous éclaire : Charlotte de Belgique, impératrice du Mexique, sous la plume de Liliane Wouters et Michèle Fabien », in SERRANO MAÑES Montserrat, e.a., dir., La littérature au féminin, Grenade, Comares, 2002, p. 115-125.
DE BONIS Benedetta, « La ricezione di Sofocle nel teatro di Michèle Fabien », in Eikasmos, no 26, 2015, p. 387-406.
DE BONIS Benedetta, « Michèle Fabien à l’ombre de Sophocle : utopie et désenchantement d’une écriture féminine », in QUAGHEBEUR Marc, dir., Écritures de femmes en Belgique francophone après 1945, Bruxelles, Peter Lang, 2019, p. 213-231.
DE BONIS Benedetta, « OEdipe n’est pas roi : la crise de la masculinité dans l’oeuvre d’Henry Bauchau et de Michèle Fabien », in European Drama and Performance Studies, no 10 (« Masculinité et théâtre »), 2018, p. 131-147.
DE BONIS Benedetta, « Réécritures au féminin d’OEdipe Roi dans le théâtre francophone. Cixous, Fabien, Harpman, Huston », in Interfrancophonies, no 10 (« Réécriture, traduction et adaptation dans le théâtre belge de langue française »), 2019, p. 43-59, en ligne.
DESCHAMBRE Élise, « (Se) réinventer par la scène », in FABIEN Michèle, Notre Sade suivi de Sara Z. et Charlotte, Bruxelles, Impressions nouvelles, à paraître au printemps 2025.
GOUSSEAU Josette, « Une femme prend la parole dans Jocaste de Michèle Fabien », in Annali della Facoltà di Lettere e Filosofia dell’Università di Palermo, no 14, 2003, p. 153-164.
LEONTARIDOU Dora, « Réécriture des mythes par Michèle Fabien : la valorisation de l’élément féminin », in Revue belge de philologie et d’histoire, no 94/3, 2016, p. 737-754.
MABARDI Veronika, « Postface », in FABIEN Michèle, Jocaste suivi de Claire Lacombe et Berty Albrecht, Bruxelles, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2018, p. 145-167.
MARINI Marcelle, « Sommes-nous toutes des Jocaste qui s’ignorent ? », in Didascalies, no 4, 1983, p. 36-44.
MARTIGNY Cassandre, « Déconstruction d’OEdipe Roi et construction identitaire : la parole performative de la Jocaste de Michèle Fabien », in Litter@ Incognita, no 12 (« Les personnages féminins dans les réécritures féministes : dramaturgie, esthétique et politique des classiques à la scène »), 2022, en ligne [https://blogs.univ-tlse2.fr/littera-incognita-2/2022/12/26/deconstruction-doedipe-roi-et-construction-identitaire-la-parole-performative-de-la-jocaste-de-michele-fabien/].
MARTIGNY Cassandre, « La mort de Jocaste, entre visible et caché : la construction de l’héroïsme tragique du personnage féminin, de l’Odyssée et de l’OEdipe Roi aux monologues de Michèle Fabien et de Mariana Percovich », in Cahiers du théâtre antique, no 6, 2024, p. 171-190.
MARTIGNY Cassandre, « Relire pour nous relier. Voix, chants et contre-chants dans les réélaborations féminines du mythe de Jocaste », in Glad!, no 12, 2022, en ligne [https://doi.org/10.4000/glad.4275].
NINANNE Dominique, Le crime de l’écriture. Un parcours de Notre Sade de Michèle Fabien, Mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Carmen Fernandez Sanchez, Universidad de Oviedo, 2006, disponible à la consultation aux Archives et Musée de la Littérature [MLA 28688].
NINANNE Dominique, Voix féminines : une lecture du théâtre de Michèle Fabien, travail de recherche réalisée à l’Université d’Oviedo, 2003, disponible à la consultation aux Archives et Musée de la Littérature [MLTC 01722].
NINANNE Dominique, « Charlotte de Belgique selon Michèle Fabien : “L’étrangère, l’autre, celle qui perpétuera son silence, errant…” », in Confluências, no 21, 2012, p. 443-459.
NINANNE Dominique, « Les mots du corps. Une lecture de Charlotte de Michèle Fabien », in AVENDAÑO ANGUITA Lina, dir., La littérature au féminin, Grenade, Editorial Comares, 2002, p. 495-503.
NINANNE Dominique, « Trois femmes hors quatre murs, trois femmes en quête d’histoire : une lecture de Claire Lacombe, Berty Albrecht et Charlotte de Michèle Fabien », in SIRVENT RAMOS Ángeles, dir., Espacio y texto en la cultura francesa / Espace et texte dans la culture française, Alicante, Presses Universitaires d’Alicante, Vol. 1, 2005, p. 179-198.
POLI Gianni, « Una singolare “totalitá” : Jocaste, di Michèle Fabien, dalla messa in scena alla traduzione italiana », in Interfrancophonies, no 10 (« Réécriture, traduction et adaptation dans le théâtre belge de langue française »), 2019, p. 85-96, en ligne.
QUAGHEBEUR Marc, « À l’heure de la belgitude, Jocaste parle : l’invention de Michèle Fabien », in Vives lettres, no 10, 2000, p. 55-92.
QUAGHEBEUR Marc, « Du vide avec des mots, le théâtre de Michèle Fabien », in FABIEN Michèle, Charlotte suivi de Sara Z. et Notre Sade, Bruxelles, Labor, 2000, p. 263-280.
QUAGHEBEUR Marc, « Goffin, Wouters, Fabien : le destin de l’impératrice Charlotte réverbéré par les lettres belges de langue française », in Italiques, no 3, « Trieste, espèces d’espaces. Littérature, géographie, politique », 2004, p. 131-154.
WILLEMAERS Véronique, « Jocaste : ce mythe qui n’en est pas un », in Didascalies, no 4, 1983, p. 55-63.
Études de ses adaptations
NINANNE Dominique, « “Cherchant les Indes, nous dûmes inventer l’Amérique”, ou comment la mise en scène d’Amphitryon de Kleist aboutit à une adaptation de Michèle Fabien », in BANGO DE LA CAMPA Flor María, e.a., dir., Intertexto y polyfonía, Oviedo, Presses Universitaires d’Oviedo, Vol. 1, 2008, p. 517-524.
NINANNE Dominique, « Enjeux de la parole théâtrale dans la réécriture de Cassandre de Christa Wolf par Michèle Fabien », in Interfrancophonies, no 10 (« Réécriture, traduction et adaptation dans le théâtre belge de langue française »), 2019, p. 115-132, en ligne.
Études de sa pratique dramaturgique
DESCHAMBRE Élise, « L’Ensemble Théâtral Mobile monte un certain Heiner Müller ou la création mondiale d’Hamlet-machine par une compagnie belge », in Le Carnet et les Instants, no 221, 2024, p. 30-33.
PIEROPAN Laurence, « L’expérience dramaturgique de l’Ensemble Théâtre Mobile de 1974 à 1979 : du brechtisme au théâtre postdramatique », in Textyles, no 24, 2004, p. 70-80 [https://doi.org/10.4000/textyles.725].
Études de ses traductions
DELLA CASA Martina, « À la poursuite d’une “parole concrète”. Michèle Fabien traductrice du théâtre de Pier Paolo Pasolini », in Poli-femo, no 15-16 (« La traduzione letteraria d’autore »), 2018, p. 81-96.
DELLA CASA Martina, « Michèle Fabien et le théâtre de Pier Paolo Pasolini : “introduire les enjeux du texte dans son propre corps et les ressortir par la parole” », in Interfrancophonies, no 10 (« Réécriture, traduction et adaptation dans le théâtre belge de langue française »), 2019, p. 97-114, en ligne.